Mer. 10 Nov. 2004, 09:54
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Citation :Washington menace d'abattre le réseau européen Galileo en temps de guerre
AFP | 24.10.04 | 04h37
Les Etats-Unis pourraient attaquer le futur réseau européen de satellites de positionnement global Galileo s'il était utilisé par une puissance hostile telle que la Chine, indique dimanche l'hebdomadaire londonien The Business.
Le programme Galileo, un ensemble de 30 satellites et de stations au sol qui doit devenir opérationnel en 2008, a été lancé par l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne pour se placer sur le marché en forte expansion des satellites de positionnement global, passé de 10 milliards d'euros en 2002 à 20 milliards en 2003.
La Chine est devenue le mois dernier un partenaire du programme Galileo qui pourrait contribuer à rendre des services dans le domaine des télécommunications pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008, mais qui a aussi des applications stratégiques militaires.
Selon un document secret de l'aviation américaine, rédigé en aoà»t et dont le Business a obtenu une copie, le sous-secrétaire à l'US Air Force a écrit : "Que ferons-nous dans dix ans lorsque que les vies des Américains seront mises en danger parce qu'un adversaire aura décidé de se servir du système de positionnement global ou peut-être du système Galileo pour attaquer les forces américaines avec précision ?".
Le journal révèle aussi un désaccord entre les autorités américaines et européennes surgi ce mois-ci à propos de Galileo lors d'une conférence à Londres, qui a failli faire avorter prématurément le projet de système satellitaire.
Selon la presse, les délégués européens ont déclaré qu'ils ne déconnecteraient ni ne bloqueraient les signaux en provenance de leurs satellites, même s'ils étaient utilisés lors d'une guerre avec les Etats-Unis.
Un délégué européen de haut niveau à la conférence de Londres a déclaré que leurs interlocuteurs américains avaient réagi "calmement" à la position européenne.
"Ils ont clairement fait comprendre qu'ils tenteraient d'agir d'une manière selon eux +réversible+, mais que si nécessaire, ils mettraient en oeuvre une action irréversible", selon le responsable cité par le journal.
Washington a manifesté depuis longtemps ses doutes sur Galileo, qui pourrait concurrencer son propre Système de positionnement global (GPS), bien que la querelle transatlantique ait pris fin en principe, selon la presse, avec un accord signé en juin.
Les responsables américains ont exprimé la crainte que le système européen rival, qui intègre aussi la Russie et Israà«l, en plus de la Chine, compromette les opérations militaires des Etats-Unis et de l'Otan qui reposent sur le GPS pour la navigation et la localisation des combattants. Galileo pourrait aussi interférer avec le système de positionnement classé du Pentagone connu sous le nom de M-Code, selon eux.
Par ailleurs, l'hebdomadaire Business avertit dans son éditorial que les choix technologiques -- Galileo contre GPS -- vont maintenant alimenter de nouvelles divisions politiques internationales.
"Les décisions technologiques exigées par Galileo signifient que les pays doivent se soumettre à la vilaine délimitation de la guerre en Irak: pro-Amérique (GPS) ou anti-Amérique (Galileo).
"De ce fait, la Grande-Bretagne, le plus fidèle allié des Etats-Unis pour la guerre en Irak, se retrouvera encore une fois piégée entre les deux camps, selon le journal.
lafouine
http://www.cyberkata.org/
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