Dim. 22 Oct. 2017, 16:19
2 Freed Jahirange |
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Déjà, il y a un vrai boulot sur la lumière. C'est le plus abouti à ce jour. L'équipe technique est parvenue à restituer la chaleur des acetos, et c'est pas évident en vidéo.
J'ai un peu de mal avec le commentaire, mais ça, c'est malheureusement l'exercice obligé pour passer sur une chaîne premium. Pas hyper convaincu par l'épisode repas gastro. J'ai un peu l'impression que le réal cherche un nouveau concept de prime time, genre "Chéri(e), c'est moi le chef des kta!" (mais où est donc le jury?!).
Quelque part, le défaut de ce film est peut-être d'idéaliser le lieu. D'avoir cherché à en faire un objet esthétique. Ça aurait été bien de montrer plus de salles dégueulasses, parce qu'aujourd'hui c'est beaucoup plus proche de la réalité! Alors, peut-être, l'intention du film est-elle de soutenir les défenseurs du patrimoine? C'est une lecture possible.
En tous cas, je trouve le revirement de Psy intéressant. On peut se demander dans quelle mesure son travail ne fait pas aussi partie du patrimoine. Quand on voit l'intérêt que les galeries commencent à porter au "street art", on peut se demander si le "ktart" ne sera pas aussi reconnu dans quelques temps. Certes, Psy n'a pas la notoriété de Space invader, mais on a bien vu la mairie de Paris porter plainte contre les voleurs de ses mosaïques. Peut-être portera t-elle son attention, un jour, sur la création cataphile qu'elle cherchera aussi à protéger.
En tous cas, on ressent clairement l'émotion de Psy quand il revoit le tag de son pote qui l'a guidé. Je pense qu'on peut tous avoir un certain attachement à ce genre de traces qui n'ont aucune valeur aux yeux des autres...
Alors, sans vouloir réalimenter la polémique tags/pas tags, je me demande quand même qui peut juger de l'intérêt de telle ou telle forme d'expression, et quels seraient les critères pertinents pour les condamner (si ce n'est, évidemment, le recouvrement d’œuvres anciennes). Je me souviens avoir vu dans un musée à Stockholm une sculpture assyrienne scarifiée par quelques tags cosmopolites, dont un en Futhark, le système runique des vikings, qui signifiait sensiblement "Thorbjörn is in da house!". Un petit message sans intérêt comme on en compte des milliers dans le GRS. Et mille an plus tard, cette petite chiure à permis aux historiens d'affirmer que les vikings étaient allé jusqu'en Mésopotamie!
J'apprécie beaucoup les secteurs vierges d'inscriptions, et j'admire le travail de restauration accompli sur certaines salles, mais je me garderais bien d'effacer les signes dont je ne sais absolument rien de la valeur qu'ils prendront avec le temps...