Ven. 20 Oct. 2017, 09:46
(Modification du message : Ven. 20 Oct. 2017, 09:49 par PeteParada.)
4 gaspard duval LOUL ouchouh@ya plysdn |
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(Ven. 20 Oct. 2017, 08:52)ouchouh@ya a écrit :(Jeu. 19 Oct. 2017, 20:56)Jahirange a écrit : Je crois que quelques épures de dame en train de déféquer ou d'écarter les jambes, il y a 150 ans quand elles ont été faites étaient tellement immondes et immorales pour l'époque que c’était rien d'autre que des chiures qui donnent envie de gerber.
Aujourd'hui ce serait à classer monument historique au même titre que le canevas de la fontaine de Cochin si comme tu le dis Paris avait la volonté et les moyens de le faire.
Dans un très beau texte, Plongeur prédit pour l'avenir, la fin des couleurs et une vie de surface dans la tristesse et la grisaille.
Qui sait ? Si ça se produisait, les kta qui auront comme toujours figé à jamais le présent, feront qu' un grand Jickté tout flamboyant de couleur à la lumière de l’acétylène (si on trouve toujours du carbure) provoquera l'émotion la plus intense.
Une chose est sure, c'est que appréciés ou pas, les tags dans les catas resteront comme un témoignage du peu de respect que certains peuvent avoir pour ce qui les a précédé et de l'époque tout pour ma gueule dans laquelle nous vivons.
Jahirange, il y a quand même une grande différence entre ces dessins qui ont été fait par les gens qui ont façonnés ces lieux et les tags faits tous les 10m par des touristes (ou pas) de passage. Il faut prêter attention pour voir ces dessins alors que les tags à la bombe, on les subit qu'on le veuille ou non.
Il faut faire la part des choses entre l'appropriation des lieux et son massacre pur et dur. La notion de respect s'élève entre les deux. Dans 100 ans, les gens qui déambuleront dans ce qu'il restera comme galeries s'extasieront devant les Jicté, Kana, Dada, Psy et compagnie. Malheureusement, c'est comme ça, mais fréquentation du lieu oblige. Quelque part, les graffitis seront une part de l'histoire des carrières. Une part d’égoïsme, peut-être, car on ne peut pas comparer une discrète trace au fusain à un tag de couleur de deux mètres de long. Ce dernier nous est imposé car le regard ne peut pas s'empêcher d'accrocher dessus.
J'avoue sans rougir que lorsque j'évolue dans le GRS, je prends moins mon temps pour m'arrêter contrairement à d'autres réseaux. La pollution visuelle générée par les graffitis/tags me freinent dans le repérage des inscriptions au fusain et autres petits détails qui, eux, ont une valeur ajoutée sur le plan de l'Histoire plus importante que le vomissement simple de peinture. Un exemple: combien d'inscriptions (peut-être de Guillaumot ou de Thury) ont disparues rien que sous St-Jacques ? Lorsque je vois le cabinet minéralogique qui continue à se faire régulièrement défoncer, comment ne pas perdre espoir si ce n'est pas déjà fait ?
Bref, vaste sujet sur lequel personne des deux camps n'arrivera à se mettre d'accord.
Tous ces individus qui ont consacré toute leur carrière, leur santé et parfois leur vie au bénéfice de ce lieu, avaient une véritable légitimité à y laisser une trace.
Comment les cataphiles veulent-ils avoir une crédibilité à interpeler l'IGC pour la protection du patrimoine lorsqu'elle déambule dans le réseau et constate cette comédie ?