Ven. 12 Dec. 2003, 20:30
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par: JournaldeMillau | actif Jeudi 11 décembre 2003 à 09:52
Il faisait froid le 14 décembre 2001 lorsque Jean-Claude Gayssot alors Ministre des Transports est venu poser la première pierre du viaduc de Millau. Il faisait tout aussi froid, mardi soir à quelques mètres o๠avait eu lieu ce geste symbolique pour une manifestation qui marquait la fin de la construction, soit « la pose de la dernière pierre » comme lâindiquera Marc Legrand.
Ce nâest pas sans une certaine fierté que le directeur de la compagnie Eiffage, viaduc de Millau allait dresser le bilan de lâétat actuel de la construction du viaduc, moins de deux ans après la pose de la première pierre.
Ainsi avec la fin de la construction des sept piles, câest également 80 % des panneaux constituant le tablier métallique qui ont été construits dans lâusine Eiffel à Lauterbourg tandis que 9 lançages sur les 18 ont déjà eu lieu.
« Nous sommes pour lâinstant en ligne. Les lançages vont se succéder environ toutes les quatre semaines et le 1er juillet devrait avoir lieu la rencontre des deux parties du tablier en dessus du Tarn », a indiqué Marc Legrand avant de rendre un hommage appuyé à Jean-Pierre Martin, directeur du chantier et à toute son équipe qui nâa pas hésité à travailler les 1er et 11 novembre pour rattraper le temps perdu à cause de lâoccupation du chantier par les manifestants saint-affricains.
Lâoccasion pour Marc Legrand dâexprimer publiquement son sentiment sur cette manifestation : « Nous travaillons pour lâamélioration du devenir du Sud-Aveyron en général. Nous avons ressenti douloureusement le fait que le chantier soit pris en otage », avant de poursuivre en indiquant que « près de la moitié des Aveyronnais qui avaient été embauchés sur ce chantier avaient fait le choix de rester au sein du groupe Eiffage dans lequel certains seront amenés à construire le futur métro de Toulouse. »
Aucun accident
Plus à lâaise sur la plate-forme dâune tour que derrière un micro, Jean-Pierre Martin nâa pas caché devant quelques 300 convives « quâil avait eu la trouille » et de décliner les raisons de cette peur ressentie dès le début du chantier.
Une crainte de ne pas être dans les temps, peur de rencontrer des problèmes techniques, de ne pas trouver du personnel adapté à ce type de chantier notamment en ce qui concerne les grutiers.
Toute une liste que nâa pas manqué dâénumérer avec une certaine malice, le directeur du chantier pour au final pouvoir saluer avec enthousiasme les acteurs de cette formidable aventure humaine « dont tous repartiront avec un souvenir fort. »
Tout comme Marc Legrand auparavant et Jean Guénard dans la foulée, Jean-Pierre Martin a mis en avant la sécurité du chantier qui a permis de dénombrer à lâheure actuelle aucun accident grave.
10 janvier 2005
Président de la compagnie Eiffage, viaduc de Millau, Jean Guénard nâa pas caché lui non plus « sa fierté » devant la réussite de ce chantier. Comme les précédents intervenants, le directeur dâEiffage TP a mis en avant le côté quelque peu novateur du chantier.
Une satisfaction dâautant plus grande que « nous sommes à lâheure pour livrer à lâàtat, le 10 janvier 2005, ce viaduc auquel viendra sâaccoster le ruban de bitume et dâenrobé amené par nos amis de la DDE. »
Saluant la performance de tous les acteurs de ce chantier qui ont travaillé sous la canicule et qui vont désormais à avoir à affronter le froid, Jean Guénard nâa pas manqué non plus à souligner la performance financière que représente le viaduc de Millau.
En faisant remarquer quâils avaient « autour dâeux les représentants légitimes du Sud-Aveyron » Jacques Godfrain sâest félicité de la parfaite intégration des gens du viaduc dans la vie millavoise avant dâévoquer indirectement lui aussi la manifestation dâoctobre en ayant « une pensée pour ceux qui ont été malmenés et qui ne le méritaient pas. »
Espoir et développement
Pour conclure cette série dâinterventions, la parole était donnée au représentant de lâEtat.
Le sous-préfet de Millau, Henri Planes, mettait en avant « lâaventure porteuse dâespoir et de développement » que représente la construction du viaduc en souhaitant que « cet esprit dâentreprise insufflé par la réalisation de ce viaduc se communique à tous les administrés du Sud-Aveyron. »
Lâheure était ensuite au spectacle son et lumière proposé par Eiffage et qui retraçait les deux premières années du chantier avec la construction des piles en attendant la rencontre des deux morceaux du tablier le 1er juillet prochain.
J. B.
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Un olivier pour la ville de Millau
Construction et tradition ne font souvent quâun. Ainsi à la fin de la réalisation de la pile P3, la dernière des sept piles, les ouvriers ont tenu à respecter la tradition en amenant sur la plate forme de cette dernière, un arbre en lâoccurrence un magnifique olivier.
Câest cet arbre, installé mardi à côté de la tribune o๠avaient lieu les interventions, que Jean-Pierre Martin a tenu à offrir à la ville de Millau afin quâil soit implanté dans lâun des jardins publics de la ville. Un geste vivement apprécié de son premier magistrat et de tous les Millavois présents.
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