[Laurent Gaston]

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Beaucoup plus sérieusement, je connais très bien le sujet
car je bosse là  dedans depuis plus de quinze ans. Nos brevets sont
basés sur le fait de pouvoir incruster des textures dans de la vidéo
HD ou SD à  raison de 25 images par secondes soit 50 trames le truc,
c’est que c’est tracké. Quand vous voyez la météo à  la télé le ou la
présentateur(trice) est filmé(e) sur un fond uniforme en général vert
ou bleu et c’est toujours un plan fixe. Cela utilise un processus de
détourage appelé communément le Chroma Key, en gros on
échantillonne très précisément la couleur de l’arrière plan et par
traitement on fabrique un masque dans lequel on va incruster le fond
(background en fourbe dans le texte). Bon ça c’est un truc qui existe
en standard sur la plupart des mélangeurs numériques.
Nous utilisons quatre paramètres pour faire une image totalement
réaliste avec tous les mouvements. Pan, Tilt Zoom et Focus. Evidement
ça suppose que la caméra soit sur pied. Comment ça marche ? Ben en
fait du point de vue de la tête et de l’objectif il y a des codeurs qui
envoient les informations à  un boîtier situé près de la caméra le tout
est sérialisé et arrive via une liaison RS 422 via un démodulateur
audio sur un ordinateur appelé Tracking Module qui va piloter un
moteur de rendu lequel va mettre la texture dans la vidéo en temps
réel à  l’endroit exact o๠nous l auront défini.
La différence avec la météo c’est que là  je peux zoomer et faire tous
les mouvements et l’objet virtuel dans la scène qui est une texture
au format TGA suivra parfaitement à  la cadence de 50 trames
par secondes de manière très réaliste, enfin ça cela dépend du travail
de la graphiste ( j’en connais une qui doit avoir les oreilles qui siflent)

Pour en revenir aux objectifs, chaque modèle fait l’objet par mes soins
d’une procédure de calibration et je suis en mesure de vous
dire que je n’ai jamais pu faire de copier coller même si les
caractéristiques sont très proches on peut toujours reprendre le
fichiers proche et s’avancer le travail mais quand on rentre vraiment
dans le détail c’est vraiment un travail de bénédictin car chaque
objectif est unique et il faut se retartouiller à  chaque fois tout les
paliers de zoom et de focus afin que les transitions soient parfaitement
fluides, ça va quand c’est un grand angle mais ça rigole nettement moins
quand c’est un lourd genre X 100 Canon Digi-super sus cité.

Merci de votre attention.