Jeu. 04 Oct. 2007, 23:34
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Les techniques d'exhaure dimensionnaient directement la profondeur de l'exploitation, et pouvaient aussi ralentir le fonctionnement en cas de précipitations exceptionnelles par exemple.
A chaque arrêt d'exploitation (1ère et 2ème guerres mondiales par exemple), les fosses étaient partiellement ou complètement noyées, et il fallait plusieurs mois voire plusieurs années pour les dénoyer complètement ...
Pour les fosses de cette région, il y a eu différentes techniques ...
Le pompage à bras : tâche difficile laissée exclusivement aux femmes (ou aux enfants qui n'étaient pas encore en âge de "descendre" pour aider les hommes), le principe était d'actionner des pompes manuelles placées en série tous les 3 ou 4m, reliées par des "tuyaux" verticaux. Chaque "tuyau" est composé de plusieurs troncs de bois évidé ; on trouve encore de rares exemplaires. Cette technique s'est arrêtée vers 1850/1900.
Utilisation des chevaux : quelques traces entre 1750 et 1850, mais au final technique assez peu utilisée car plus adaptée aux puits verticaux.
Machines hydrauliques : le principe de roues à augets (sous chute d'eau) reliées aux pompes par des tirants, parfois sur plus de 500m. Cette technique arrive dans les années 1750, mais est limité par la configuration du terrain (rivière ou ruisseau à proximité) et par les périodes de sécheresse et de gel. Au mieux, ces roues développent 10/15 CV.
Machines à vapeur : apparues un peu avant 1800, elles remplacent ou complètent les machines hydrauliques. Puissance entre 100 et 200 CV.
Centrales électriques : la révolution ! Ca a permis en plus de l'exhaure d'amener l'éclairage et d'automatiser l'extraction, le fendage, le façonnage, ...
Pour finir, sur le canal d'exhaure : 25 ans de travaux en tout, mais avec des interruptions (en tout, travaux étalés sur plus de 50/60 ans).
L'intérêt de ce canal souterrain, vues les techniques disponibles à l'époque, était d'économiser "naturellement" 50m de pompage (vu autrement : à même puissance de pompage, de pouvoir exploiter 50 m plus profond).
L'intérêt aujourd'hui : que tout ne soit pas noyé !