Lun. 19 Fév. 2007, 09:58
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Le chantier du promoteur a fait éclater un des piliers médiévaux.
Nous nâavons cessé de lâannoncer, mais le Ministère de la Culture a préféré faire la sourde oreille et autoriser ces travaux.
On voit le résultat.
Le 14 février, avant même dâen être averti, le Maire de Paris, Bertrand Delanoà«, avait demandé au Préfet de Police « de prendre toutes les mesures adaptées pour préserver la sécurité des personnes et des biens », lâalertant sur « les risques dâeffondrement et de dégradation de la carrière liés à ces travaux. »
Imaginons ce qui se serait passé, si lâentreprise avait, comme il est prévu dans lâopération immobilière, foré les piliers mitoyens ?
Les voisins sont aux premières loges.
A présent que les faits sont là , va-t-on enfin prendre en considération les expertises dâAimé Paquet ?
Le Tribunal Administratif, dans son jugement du 9 juin 2005, avait pourtant conclu que :
« les travaux envisagés constituent pour le monument historique une menace de dénaturation définitive »
On nâen a tenu aucun compte.
Dans le Parisien de vendredi dernier :
« pour ces travaux de sondage, le Ministère de la Culture nous a donné son aval, explique Christine Phal, responsable de la communication à la Soferim. Ces forages nous ont permis de vérifier la qualité et la profondeur du terrain. Nous avons fait attention à ce que ces sondages ne descendent pas jusquâau niveau des carrières. »
Outre que lâon frise le ridicule (« nous avons fait attention à ce que ces sondages ne descendent pas jusquâau niveau des carrières »), le promoteur lâche le pot aux roses : ces travaux nâétaient pas destinés à entretenir le Monument Historique, mais à « vérifier la qualité » du terrain.
Câest-à -dire que le promoteur a procédé à des tests pour tenter de prouver quâil pouvait implanter des pieux de béton sans faire éclater les piliers médiévaux.
Et, les faits ont prouvé le contraire !
Le Ministère de la Culture a-t-il autorisé ces tests ?
Etait-il au courant de ces tests ?
Il faut considérer ce Monument Historique, à lâexemple de Notre-Dame de Paris :
Il est dangereux de jucher sur son toit des bulldozers.
Il est dangereux de taper dans ses murs à lâaide de ces mêmes bulldozers.
Il est dangereux de perforer les piliers qui la soutiennent.
Mais, si lâon ne vient pas ainsi la fragiliser, Notre-Dame pourra continuer dâaccueillir des milliers de visiteurs en toute sécurité.
A présent, va-t-on arrêter les frais ?
Ou va-t-on continuer dâautoriser le promoteur à ébranler les piliers médiévaux qui soutiennent le sol et qui soutiennent les voisins ?
Nous posons cette question au Ministre de la Culture.
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graine