Ven. 11 Août 2006, 22:50
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Citation :UN PATRIMOINE ENCOMBRANT
Un patrimoine... encombrant. En France, des obus datant des deux dernières guerres mondiales encombrent encore la mer et la terre. Ce film fait un tour d'horizon des zones concernées et le point sur les méthodes employées par les services de déminage. Des démineurs de la société civile et de la Marine nationale ainsi que de nombreux autres intervenants témoignent.
Rien d'étonnant pour certains agriculteurs du nord de la France à trouver une bombe dans leurs champs. Ceux qui travaillent la terre composent avec cette réalité et savent à qui s'adresser. Les services de déminage interviennent rapidement pour éviter l'imparable.
Il faudra au moins cinq siècles pour éradiquer ces incommodants déchets.La France s'est dotée d'une réglementation stricte et de moyens importants pour les éliminer. Les opérations portent, pour la plupart, sur des engins conventionnels et, pour partie, sur des obus chimiques datant de la Première Guerre mondiale.
La caméra parcourt les zones les plus exposées et les sites de stockage d'armes et de munitions non explosées, enfouies ou entreposées. Au Havre, détruit en 1944, un grand chantier de déminage a été mis en place lors de l'extension récente du port. Plusieurs personnes font le récit de leur délicate mission en mer : du directeur des opérations au groupe de plongeurs-démineurs de la Manche.
Puis, c'est dans une ancienne ardoisière, à Avrillé, que Philippe Bouchard fait escale. Sous l'eau gisent des tonnes de munitions. "àa fait vingt ans que je me bats pour retirer les munitions. àa fait cent ans qu'elles sont dans le lac. Je crois que c'est suffisant. Il y a des maisons, des collèges à côté. Je veux que l'Etat prenne ses responsabilités", clame Marc Laffineur, le député maire
Pour le gouffre de Jardel, l'affaire est tout aussi surprenante. En 1920, l'armée y déverse le contenu d'un parc d'artillerie conventionnelle dépourvue de système d'amorçage. Par une décision administrative, le site est laissé en l'état sous surveillance des autorités.
En revanche, au dépôt militaire de stockage de Suippes, tout est sécurisé. Mais l'inquiétude subsiste. "Nous avons des craintes sur les conditions de stockage, et les différents transports d'obus chimiques qui arrivent quasiment tous les quinze jours", explique Florence Carlier, présidente de l'Olivier, une association écologique locale. Rouille et fuites du matériel accroissent les risques pour les démineurs en service ou pour ceux qui le découvrent. Des mises en garde répétées sont donc indispensables pour éviter le pire.
Ariane Dadier
Première diffusion : jeudi 18 mars 2004 à 15h45 (hertzien).
Que faire de ces déchets ?
Depuis la signature, en 1977, de la Convention internationale de La Haye interdisant l'utilisation de l'arme chimique, l'Allemagne et la Belgique se sont équipées d'usines de destruction. La France a choisi de se doter d'une infrastructure robotisée de démantèlement et de destruction de munitions (au camp militaire de Mailly-le-Camp) avec le projet Secoia évoqué dans le film.
Si tu crois que c'est toujours un bobard...
Jeff95 ~(o|;o)