Les deux terres de l'étoile de Teegarden https://www.science-et-vie.com/ciel-et-e...rden-50833
C'est l'une des étoiles les plus proches de nous, et deux planètes viennent d'y être découvertes. Deux terres, à seulement 12 années-lumière d'ici ?
Le plus étonnant, c'est que cette étoile ait pu échapper si longtemps aux astronomes, et à leurs télescopes qui scannent le ciel 24 heures sur 24. Et cette étoile, qui répond au doux nom officiel de SO025300.5+165258, a même reçu, fait rarissime, un surnom, celui de son découvreur américain, Bonnard Teegarden.
A priori, SO025300.5+165258 n'a que de très banales caractéristiques, qu'elle partage avec plusieurs dizaines de milliards d'étoiles de la Voie lactée ; c'est une naine rouge, âgée de huit milliards d'années environ, dix fois moins massive et mille fois moins lumineuse que le Soleil.
Oui, mais voilà, l'étoile découverte en 2003 par Teegarden se trouve à... 12 années-lumière de la Terre, c'est-à-dire très près de chez nous, la plus proche étoile, Proxima Centauri, se trouvant à 4,2 années-lumière. L'astre, quoiqu'intrinsèquement très faible, est tellement proche qu'il est photographiable, voire observable directement, avec un télescope d'amateur... S'il a échappé aux télescopes des observatoires, c'est, d'après l'astronome Franck Selsis, « peut-être parce que son mouvement apparent sur la voûte céleste est très important ».
Mais si l'étoile de Teegarden est désormais dans le viseur de nombre de télescopes, c'est que deux planètes viennent d'être découvertes autour d'elle, à l'observatoire de Calar Alto, dans la Sierra Nevada andalouse, avec le tout dernier grand télescope équatorial construit au XX eme siècle : le vénérable télescope Zeiss de 3.5 mètres de diamètre. L'instrument, avec son spectrographe Carmenes, a détecté dans son orbe deux planètes tournant en respectivement 5 et 11 jours. Ces planètes sont prodigieusement intéressantes pour les astronomes car leurs caractéristiques sont (relativement) « terrestres » : Teegarden b et Teegarden c ont à peu près la même masse que la Terre et les deux corps tournent à une distance de leur étoile correspondant à la « zone habitable », comprendre que de l'eau liquide, si ces planètes en disposent, sous une atmosphère suffisamment épaisse, peut couler à leur surface...
Bientôt, des photos des deux "terres" de l'étoile de Teegarden
Cette « zone habitable », dans le cas de l'étoile de Teegarden, est extraordinairement proche de l'étoile : environ 4 millions de kilomètres, contre environ 150 millions de kilomètres dans le cas du Soleil, ce qui explique la course folle des deux planètes autour de la naine rouge...
Les deux planètes de l'étoile de Teegarden seront photographiables directement avec la prochaine génération de télescope, en particulier le géant ELT européen, actuellement en construction dans le désert d'Atacama. En effet, la séparation des deux planètes à leur étoile avoisine 0,01 seconde d'arc, quand la résolution du miroir de 39 mètres de l'ELT approchera 0.003 seconde d'arc, ce sera donc difficile, mais pas impossible... Nous saurons donc, entre 2025 et 2030, à quoi ressemblent les deux planètes de Teegarden, et si elles ressemblent, de près ou de loin, à la Terre...
Mais au fait, vous vous demandez peut-être à quoi correspond le nom officiel de l'étoile, SO025300.5+165258 ? Cette série en apparence bizarre, absconse, de chiffres et de signes est en réalité, pour un astronome, aussi claire que de l'eau de roche : la première série de chiffres, 025300.5, correspond à l'ascension droite (soit la longitude céleste, pour simplifier) de l'étoile, la seconde, +165258, à sa déclinaison, soit sa latitude céleste. A la lecture de ces chiffres, un astronome sait immédiatement où se trouve - dans la constellation du Bélier - l'astre, et quand - à l'automne - il peut l'observer dans les meilleures conditions avec son télescope.
Ecrire que tout est très bien raconté dans le bouquin, c'est être amateur de romans historiques. Je le suis d'ailleurs, c'est pas le problème. Mais l'histoire n'est pas un art, elle a quelque prétention scientifique.
Catastrophe dans une installation de retraitement des eaux pleine de malfaçons et à la gestion remise en cause, avec à la clé une pollution accrue des eaux franciliennes pour les 5 prochaines années mini, une affaire qui sent pas bon.
Catastrophe dans une installation de retraitement des eaux pleine de malfaçons et à la gestion remise en cause, avec à la clé une pollution accrue des eaux franciliennes pour les 5 prochaines années mini, une affaire qui sent pas bon.
La merde de 9 millions de franciliens rejetée dans la Seine et pas un mot aux médias...le jour ou une putain de pandémie se déclarera faudra pas chercher bien loin l'explication...Lors de la 1ère guerre mondiale la grippe espagnole s'est déclarée a cause des pigeons voyageurs utilisés dans les tranchées par les poilus c'est pour dire...ça craint vraiment pour l'avenir c'est comme l'autre pute de Buzyn qui dit après l'incendie de l'usine seveso a Rouen : Il n'y a aucun risque !!! Lavez a l'eau vos fruits et légumes avant de les consommer !!!
Eh ben vas-y salope !!! Va les bouffer au lieu de bouffer du hommard avec tes potes a Matignon !!!
Dieu que je hais ces politichiens donneurs de leçons...
Saviez-vous que de nombreux cratères creusés par les astéroïdes restent encore à découvrir ? Sur Terre, 190 structures d'impact sont connues des géologues, mais des dizaines d'entre elles demeurent invisibles parce que recouvertes ou érodées. Les chercheurs estiment connaître la plupart des gros cratères, dont le diamètre dépasse les 6 km. Mais en-dessous, il en reste des dizaines à découvrir, voire des centaines pour ceux dont le diamètre ne dépasse pas 1 km !
C'est ainsi qu'est né le programme de science participative Vigie-Cratère, qui fait appel à tout le monde pour analyser visuellement les images satellites à la recherche de structures circulaires. Attention à ne pas vous tromper : un cratère d'impact se confond facilement avec la caldeira d'un volcan, un effondrement circulaire dû à un vide ou avec les restes d'une explosion souterraine. En rejoignant Vigie-Cratère, vous apprendrez tout ce qu'il y a à savoir pour faire taire les doutes. Mais en cas d'erreur, pas de panique : les géologues vont bien évidemment analyser les roches sur place pour confirmer qu'elles sont dues à des chutes de météorites ! http://www.vigie-cratere.org/
Ven. 25 Oct. 2019, 13:42 (Modification du message : Ven. 25 Oct. 2019, 13:44 par gump kta.)
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ouchouh@ya Raska Tochi
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L’histoire de Paris par ses plans
sur cette page plus de 60 plans de Paris de toutes les époques et en très haute résolution retraçant toute l’histoire de la ville de sa création à nos jours avec toutes ses évolutions.
Pour alléger la page il faut parfois cliquer dessus pour obtenir l’image dans sa meilleure qualité.
On pensait l'affaire réglée… Les éléments lourds de l'Univers devaient avoir été forgés au cœur de collisions d'étoiles à neutrons.Mais aujourd'hui, un nouveau monstre s'impose comme le vrai créateur de l'Univers : le collapsar. Soit un cataclysme stellaire d'une violence inouïe, dont Benoît Rey nous dresse le portrait.
L'étoile est monstrueuse : des dizaines de fois la masse du Soleil ! Une toupie incandescente, qui tourne 50 fois plus vite sur elle-même que lui. En fin de vie, elle se contracte brutalement puis explose, dans une effusion de lumière qui la rend visible à l'autre bout de l'Univers.
Surtout, en un instant, jaillissent des gerbes gigantesques de nouveaux éléments : l'équivalent de 300 Terres d'or massif, 180 d'argent, 30 d'uranium, 700 de platine… Une profusion de bismuth, de radium, un déluge de gadolinium, de francium, une débauche de polonium et d'europium… Et voilà comment se-raient apparus les atomes les plus lourds du tableau périodique, lors de la mort de ces étoiles extrêmes : les collapsars, contraction en anglais de collapse, "effondrement", et star , "étoile". Génération après génération, ces explosions monstrueuses auraient injecté les atomes lourds dans les galaxies, fertilisant les nuages de poussières qui ont peu à peu donné naissance à des milliards de systèmes solaires, dont le nôtre, initiant la radioactivité des roches des planètes, générant leurs champs magnétiques protecteurs… et truffant leurs entrailles de filons qui fondent aujourd'hui notre civilisation technologique.
Repères
Le concept de collapsar est apparu dans les années 1980 comme cause possible des sursauts gamma longs, de brèves et brillantes explosions détectées par les télescopes.
Voilà la nouvelle genèse, proposée par l'astrophysicien Daniel Siegel, de l'université de Guelph, au Canada. "Quand une étoile d'au moins 30 masses solaires naît avec une vitesse de rotation initiale de 100 à 300 km/s à son équateur, elle finit en collapsar", détaille-t-il. Lors de la contraction, toute cette énergie cinétique se concentre au cœur de l'étoile, où se forme un trou noir. "Nos simulations hydrodynamiques laissent apparaître autour du trou noir un disque de matière d'une centaine de kilomètres de rayon, et d'une densité sans commune mesure : plus de 100 000 t/cm3 ." C'est ce disque qui serait le siège du "processus r" (pour "rapide"), nom donné à la fontaine miraculeuse d'où émergeraient, par l'agrégation de dizaines de neutrons, et leur désintégration en protons, les éléments les plus lourds. Ainsi, pour la première fois, quelqu'un semble enfin parvenu à trouver dans une explosion d'étoile le siège du processus r, qu'on cherche depuis des décennies !
Car cette histoire remonte à 1957, lorsque est publié l'article qui pose les bases théoriques de la nucléosynthèse : la genèse de tous les noyaux d'atomes de l'Univers y est méticuleusement décortiquée. Au commencement apparaissent les éléments les plus légers, l'hydrogène et l'hélium, en même temps que l'Univers lui-même, lors du big bang. Puis s'allument les premières étoiles, qui étoffent leurs atomes d'hydrogène avec des neutrons et des protons supplémentaires, forgeant ainsi le carbone, l'azote, l'oxygène… jusqu'au fer. Les éléments plus lourds - cuivre, zinc, plomb… - requièrent des conditions de densité et de températures plus drastiques : il faut un surplus d'énergie que les étoiles ordinaires sont incapables de fournir. Il viendra avec la mort et l'explosion en supernovae d'étoiles d'au moins huit fois la masse du Soleil.
LES NEUTRINOS EN DÉTONATEURS
Quant aux atomes les plus lourds, comme l'or ou l'uranium, là, ça coince. Pour les forger, les conditions doivent être redoutables. Et voilà les théoriciens contraints d'invoquer un procédé exceptionnel, le processus r : le principe est de saturer des noyaux d'atomes de centaines de neutrons en quelques millisecondes pour ne pas leur laisser le temps de se désintégrer par radioactivité et ce, jusqu'à ce qu'ils atteignent un seuil de stabilité qui leur permet de durer pendant des milliards d'années. Ce qui implique des concentrations colossales : 1020 neutrons par cm³ !
Où, dans la nature, peuvent régner de telles conditions ? Les astrophysiciens pensent vite aux plus énergétiques des explosions stellaires, les supernovae - mais aussi, déjà, aux collapsars : en leur cœur, peut-être que la matière pourrait être assez concentrée. Seulement, les simulations restaient désespérément incapables de produire le moindre élément r… jusqu'à aujourd'hui. "Il fallait prendre en compte les neutrinos du disque de matière qui naît dans les collapsars ! s'exclame Daniel Siegel. En effet, lorsque l'étoile explose, elle expulse deux grosses bulles de ces petites particules neutres qui irradient le disque de gaz (voir infographie). "Ce sont elles qui transforment la matière ordinaire de l'étoile en un matériau très riche en neutrons, déclenchant le processus r." Et le chercheur de procéder à des études quantitatives… Bingo : chaque collapsar produit 1 000 fois la masse de Jupiter en or, platine et autres éléments lourds. Ces explosions se révèlent extrêmement prolifiques. Trente fois plus que les fusions d'étoiles à neutrons !
Car, entre-temps, avant que Siegel achève sa simulation, les astrophysiciens avaient fini par se rabattre sur un modèle alternatif : la fusion, ou coalescence, d'étoiles à neutrons. Lorsque deux de ces astres morts devenus incroyablement denses se percutent, ils peuvent eux aussi générer les conditions extrêmes nécessaires à la naissance d'éléments lourds. Ce mécanisme avait même été confirmé par l'observation : le 17 août 2017, les détecteurs d'ondes gravitationnelles Ligo et Virgo avaient annoncé la détection d'une fusion de deux étoiles à neutrons via le signal GW170817, et 70 observatoires avaient suivi en direct l'éjection de l'équivalent de 3 à 13 Terres d'or, et tous les éléments r dans les proportions correspondantes… Un trésor diffus, bien loin cependant de celui convoité par les agences spatiales (voir p. 34).
Mais les collapsars semblent encore mieux coller aux observations que les fusions d'étoiles à neutrons. En particulier les teneurs en éléments r élevées mesurées dans les météorites et les teneurs faibles mesurées dans les sédiments marins. "À 5 000 m de profondeur, dans l'océan Pacifique, les sédiments contiennent un taux élevé de matériaux extraterrestres, explique Michael Paul, de l'Université hébraïque de Jérusalem. Ils indiquent la densité d'éléments r de notre environnement depuis quelque 100 millions d'années." Les météorites, quant à elles, donnent la densité d'éléments lourds qui régnait sur le lieu de naissance du Système solaire, il y a 5 milliards d'années. En clair, ces deux sources montrent que les éléments r sont distribués de manière très hétérogène dans notre Galaxie. Il faut donc privilégier les mécanismes de production d'éléments r les plus rares possible. Or, justement, les collapsars sont rares : il y en aurait un tous les millions d'années - contre une coalescence d'étoiles à neutrons tous les 100 000 ans.
Et les collapsars résolvent aussi un autre mystère laissé sans réponse par les étoiles à neutrons : la composition chimique des étoiles qui orbitent à la périphérie de la Voie lactée, dans l'obscur "halo galactique". La majorité d'entre elles sont très vieilles, elles se sont formées peu après le big bang, à partir d'un gaz forcément pauvre en éléments autres que l'hydrogène ou l'hélium. Et pourtant, certaines sont relativement concentrées en éléments r, ce qui indique que leur mécanisme de production a eu lieu très tôt… "Sans doute trop tôt pour les coalescences" , estime Daniel Siegel. Pour que de telles collisions puissent avoir lieu, il faut d'abord que des couples d'étoiles se forment, qu'elles vieillissent jusqu'à épuiser leur réservoir d'énergie, puis explosent en supernovae avant de se rapprocher progressivement. "Tout cela prend des centaines de millions d'années, trop pour avoir eu le temps d'enrichir les étoiles du halo à ce point" , conclut-il. À l'inverse des collapsars, dont on sait qu'ils ont pu survenir très tôt dans l'histoire de l'Univers : les toutes premières étoiles étaient énormes (des centaines de masses solaires), justement en raison de leur contenu pauvre en éléments. Or les grosses étoiles meurent très vite…
Au bilan, Daniel Siegel estime que les collapsars seraient à l'origine de 80 % des atomes lourds de l'Univers. Ce serait donc eux, les véritables créateurs.
Mais les partisans du modèle des coalescences ne s'avouent pas vaincus. Tsvi Piran, de l'Université hébraïque de Jérusalem, met en avant des calculs statistiques qui montrent que les fusions d'étoiles à neutrons pourraient se former plus vite qu'on ne le pensait : "Nous trouvons qu'environ 15 % fusionnent en moins de 100 millions d'années, ce qui est assez rapide pour enrichir même les vieilles populations d'étoiles du halo galactique." "Ces proportions de 80 % contre 20 % vont certainement changer, récapitule Stéphane Goriely, de l'Université libre de Bruxelles, un autre spécialiste du domaine. Mais cette découverte a le mérite de rappeler à notre communauté qu'elle a systématiquement tendance à se focaliser sur un unique candidat." "C'est vrai qu'on s'est un peu emporté lors de l'annonce de GW170817…" , reconnaît Benoît Côté, de l'Académie des sciences hongroise.
Un nouveau monstre s'est invité dans la genèse de l'Univers. Les collapsars n'ont pas fini de faire parler d'eux…
Collapsar : les vrais créateurs de l'univers
L'un des collapsars les plus brillants, SN 1998bw, a été découvert en 1998.
Comment le disque du collapsar forge les éléments lourds
Les plus grosses des étoiles finissent leur vie dans une explosion gigantesque (1) ; en une fraction de seconde, le cœur s'effondre en trou noir, qui s'entoure d'un disque de matière dense et surchauffée : une soupe de protons et de neutrons (2). Ce disque réagit avec un vent de neutrinos jusqu'à atteindre 6.1034 neutrons par cm3 : neutrons et protons s'assemblent, formant des éléments lourds (4)… qui s'échappent ensuite vers l'espace (5).