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souterrains dans la literrature (romans anciens)
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Merci de mettre dans ce sujet des extraits de livres évoquant les carrières et les catacombes...

A travers toutes les allusions à  ces espaces souterrains, le but est de voir comment les auteurs les évoquent, et la dimension fantastique ou fantasmagorique qu'ils leur confèrent.
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Arsène Lupin contre Herlock Sholmès
Par Maurice Leblanc, 1906
au sujet d'une maison utilisée par le gentleman cambrioleur et qui recèlerait des passages secrets :
Citation :On imaginait des trous béants, des orifices de tunnel, des communications avec les égouts, avec les catacombes...


Les nouveaux mystères de Paris / Les rats de Montsouris
par Léo Malet 1955

Citation :...des trucs dans le genre des spéléologues du dimanche, ces gars qui ont plutôt surpris un flic, il y a quelques temps, place Victor-Basch, lorsqu'ils ont soulevé devant lui une plaque d'égout et qu'ils ont jailli de terre avec lanternes, cordes, pioches, etc.
C'était aux premières heures de la matinée. Le flic n'en revenait pas. Ils ont dit qu'ils s'étaient laissé enfermer dans les Catacombes pour pouvoir exlporer à  l'aise des galeries interdites. Des petits marrants, quoi !




et quelques pages plus loin :

Citation :- Qu'est-ce que vous vouliez m'apprendre de drôle, au sujet des Rats de Montsouris ?
- Que le type qui les dirige ne cambriole pas uniquement les caves pour s'approvisionner en vins et liqueurs. Il cherche, soit un accès inconnu aux Catacombes, soit une galerie déterminée. Vous vous souvenez de ces spéléologues de la place Victor-Basch dont vous a parlé Ralph Messac, l'autre jour, chez Jakowski ?


Un croque-mort nommé Nestor
par Léo Malet 1969
Dans les caves d'une boîte de jazz située rue Saint Benoît, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés

Citation :- Qu'est-ce qu'il y a, derrière la porte marquée Danger, là -bas ?
- Une galerie impraticable qui fout le camp on ne sait oà¹. Jusqu'aux Catacombes, si ça se trouve.


Nestor Burma intervient
par Léo Malet, 1985.
Il s'agit en fait du chapitre XXII du Roman des quarante auquel Léo Malet contribua, lors de sa publication dans Le Figaro au cours de l'été 1985. Parmi les auteurs, chacun responsable d'un chapitre : Alphonse Boudard, Guy des Cars, Remo forlani, Paul Guth, Robert Sabatier, Topor, etc.


Citation :Nous partîmes à  la recherche du nain, mais ne le trouvâmes dans aucun des ces endroits en question. Et j'avais toujours dans la tête cette phrase lancinante : la chatte à  Combes.
- Comment s'appelle ce jockey ? demandai-je, brusquement, à  Zavatter.
Le savoir n'apportera certainement rien de neuf, et c'est une question que j'aurai pu poser depuis longtemps, mais, ces jours-ci, ça ne fonctionne pas très fort dans mon cigare. Alors, quel nom ?
- Combes.
- Comme la chatte à  Combes !
- La chatte à  Combes ?
- Oui, la...venez ! Venez vite, mon vieux ! Courons !
- O๠cela ?
- Vers les Catacombes. Je viens de comprendre... avec retard, mais je viens de comprendre, que c'est dans les Catacombes qu'est fixé ce rendez-vous que je pressens sinistre !

Il serait trop long et fastidieux d'expliquer ici comment, grâce à  mon ingéniosité habituelle, nous pénétrâmes, sans nous faire remarquer de quiconque, dans les Catacombes.

Et maintenant, nous y étions... et pas plus avancés pour autant. L'endroit était humide et désert. Pas un chat. Même pas celui du père Combes. Pas un bruit. Un silence sépulcral. Le faisceau lumineux de nos lampes électriques arrachait parfois, aux crânes enchâssés sur les parois et la voà»te, des reflets vénéneux et hostiles. Le coeur battant, nous avançions, sentant confusément que nous allions au devant d'une abominable et épouvantable révélation...

Et soudain, nous perçà»mes comme des pas qui raclaient le sol, mais en une sorte de doux froissement de suaire... qui mettait le coeur au bord des lèvres. L'instant d'après, une lueur rougeâtrenaquit au fond des ténèbres poisseuses. Et vinrent vers nous une douzaine d'encagoulés porteurs de cierges allumés. Les "familiers" de l'Inquisition !
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#3
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Isaura, la ville aux mille puits, s'est élevée présume-t-on sur un profond lac souterrain. Partout o๠ses habitants, creusant dans la terre de longs trous verticaux, ont réussi à  trouver de l'eau, jusque-là  et pas plus loin, la ville s'est étendue : son périmètre verdoyant répète celui des rives obscures du lac enseveli, un paysage invisible est la condition du paysage visible, tout ce qui se meut au soleil y est poussé par l'eau qui bat enfermée sous le ciel calcaire de la roche.
Par voie de conséquence, deux sortes de religions ont cours à  Isaura. Les dieux de la ville, selon les uns, habitent dans les profondeurs, dans le lac noir qui nourrit les sources souterraines. Selon les autres, les dieux demeurent dans les seaux qui remontent au bout d'une corde quand ils apparaissent sur la margelle des puits, dans les poulies qui tournent, dans les cabestans des norias, dans les leviers des pompes, dans les pales des moulins à  vent qui tirent l'eau des forages, dans les constructions en treillis qui commandent le vrillement des sondeuses, dans les réservoirs suspendus sur les toits, posés sur des piquets, dans les arcs légers des aqueducs, dans toutes les colonnes d'eau, les tubes verticaux, les flotteurs, les trop-pleins, jusqu'aux girouettes qui surmontent les échafaudages aériens d'Isaura, toute une ville qui pousse vers le haut.

Tiré de "Les villes invisibles" d'Italo Calvino
aux éditions du seuil, 1974.
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Amusant dis donc !
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Un autre texte du même auteur, et tiré du même bouquin:

Ce qui rend Argie différente des autres villes, c'est qu'elle a de la terre à  la place de l'air. Les rues sont complètement enterrées, les pièces des maisons sont pleines de fine argile jusqu'au plafond, sur les escaliers se pose -- en négatif -- un autre escalier, sur les toits pèsent des couches de terrain rocheux en guise de ciel avec ses nuages. Nous ne savons pas si les les habitants parviennent à  se déplacer dans la ville en élargissant les galeries creusées par les vers et les fissures par o๠s'insinuent les racines : l'humidité défait les corps et ne leur laisse que peu de force ; ils doivent rester immobiles et allongés, d'ailleurs il fait noir.
D'Argie, du dessus o๠nous sommes, on ne voit rien ; il y en a qui disent : "c'est là -dessous", et il faut bien les croire ; les lieux sont déserts. La nuit, en collant l'oreille contre le sol, on entend quelquefois une porte qui bat.
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Un autre texte du même auteur, et tiré du même bouquin: Smile


Tout au long de son histoire, des invasions récurrentes tourmentèrent Théodora ; pour chaque ennemi défait un autre se renforçait et menaçait la survie des habitants de la ville. Le ciel débarassé des condors, on dut faire face à  la montée des serpents ; l'extermination des araignées permit aux mouches de se multiplier et de tout noircir ; la victoire sur les termites livra la ville à  la toute puissance des vers. Une à  une les espèces contraires à  la ville durent succomber et s'éteignirent. A force de mettre en pièces écailles et carapaces, d'arracher élytres et plumes, les hommes donnèrent à  Théodora cette image d'une ville exclusivement humaine, qui la distingue toujours.
Mais auparavant, pendant de longues années, on put se demander si la victoire finale ne reviendrait pas à  la dernière espèce qui disputât aux hommes la possession de la ville : les rats. Pour chaque génération de ces rongeurs que les hommes réussissaient à  exterminer, les quelques survivants donnaient le jour à  une progéniture plus aguerrie, qui ne craignait pas les pièges et résistait à  tous les poisons. En quelques semaines, les souterrains de Théodora se repeuplaient de hordes proliférantes de rats d'égout. Finalement, au prix d'une hécatombe extrême, l'ingéniosité meurtrière des hommes l'emporta sur l'instinct vital supérieur de leurs ennemis.
La ville, grand cimetière du règne animal, se referma, aseptisée, sur les dernières charognes ensevelies avec leurs dernières puces et leurs derniers microbes. L'homme avait à  la fin rétabli l'ordre du monde, qu'il avait d'abord bouleversé : aucune autre espèce vivante n'existait plus pour le remettre en cause. En souvenir de ce qui avait été la faune, la bibliothèque de Théodora n'aurait qu'à  garder sur ses étagères les oeuvres de Buffon et de Linné.
C'est du moins ce que pensaient les habitants de Théodora, bien loin de supposer qu'une faune oubliée allait sortir de sa léthargie. Reléguée pendant un temps indéfini dans des repères à  l'écart, depuis l'époque o๠elle s'était vue détrônée par le système des espèces désormais éteintes, l'autre faune revenait au jour par les sous-sols de la bibliothèque o๠l'on conserve les incunables, elle descendait des chapiteaux, sautait des gagouilles, se perchait au chevet des dormeurs. Les sphinx, les griffons, les chimères, les dragons, les hircocerfs, les harpies, les hydres, les licornes, les basilics reprenaient possession de leur ville.
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Mery, Salons et Souterrains de Paris, Paris, Lévy ; 1856.
Le personnage principal, Roussel, est un méchant cataphile qui fréquente aussi les canaux souterrains et les vieilles caves du Marais. La partie catas est assez reseignée sur l'ossof et le VDG.
"Les deux hommes s'enfonçaient de plus en plus dans les inextricables sinuosités du labyrinthe de la mort... une ville qui ressemble à  la capitale de l'enfer... Chaos ténébreux, amoncellement de lignes frustes, succession de voà»tes funèbres, méandres humides qui s'étendent dans les entrailles du sol et laissent arriver aux oreilles, en échos sourds, le fracas de Paris." Voilà , pour les amateurs de romans populaires ça se lit bien.
PS : à  propos d'entendre la surace depuis les catas, on peut imaginer qu'avec des rues pavées et des jantes en acier ça devait effectivement s'entendre d'en bas.
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Plus classique :

- Germinal (Zola)
- Balzac et la petite tailleuse chinoise (Dai Sijié)

Si vous cherchez de grandes aventures épiques dans des souterrains, passez votre chemin. Ici, ce sont les mineurs qui sont au centre de ces livres.
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Il y a ça aussi :


Pièces jointes Miniature(s)



Allez le bleu !
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Bon, tant pis pour les trucs récents...

Le roman gothique (source wikipédia)

Genre littéraire Anglais, parfois traduit par roman noir. On considère généralement que le roman gothique naît avec le Château d'Otrante d'Horace Walpole (1764), pour s'éteindre progressivement à  partir de 1830, tandis que s'installe en Europe continentale la vogue du fantastique.


Gothique & fantastique

(...) le genre fantastique fait apparaître le surnaturel dans un contexte réaliste, le roman gothique s'attache surtout à  dépeindre l'atmosphère de lieux angoissants et inhabituels (château en ruine, village isolé, monastère, campagne désertique).

(ça vous fait pas penser à  l'attirance qu'on peut ressentir pour aller se promener dans des lieux "décalés" (friches, toits, carrières etc...)?)

Chronologie
La naissance du roman gothique est associée à  une redécouverte de l'architecture gothique médiévale dans l'Angleterre de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Horace Walpole, noble et homme politique anglais, se fait ainsi construire un faux château médiéval sur la colline de Strawberry Hill. Ce retour à  la mode du Moyen à‚ge, caractéristique du romantisme, entraîne l'arrivée du thème du château hanté dans la littérature anglaise.

Mais c'est avec Ann Radcliffe (Les mystères d'Udolphe, 1794) que le genre accède à  un large succès populaire.

Au tournant du siècle apparaissent des romans caractérisés par une atmosphère d'horreur plus prononcée : Vathek, conte à  la manière orientale écrit en français par William Thomas Beckford en 1786, puis le célèbre Moine de Matthew Gregory Lewis (1796). On peut également rattacher à  cette période « frénétique » le Manuscrit trouvé à  Saragosse du polonais Jean Potocki, également écrit en français.

J'ai glané ça sur un autre site :

Des thèmes récurents

L’espace (et parfois le temps) d’un roman gothique entretient des liens forts avec l’époque du moyen âge : châteaux (d’Otrante...) aux couloirs sombres, dédales, cavernes, abbayes, cryptes (de “La Dame au Linceul”), mausolées, cachots, jardins peuplés de statues fantomatiques...

“La rêverie est un creusement. Abandonner la surface soit pour monter, soit pour descendre, est toujours une aventure. La descente est surtout un acte grave”.
V. Hugo

“Rien de plus excitant que cette littérature ultra romanesque, archi sophistiquée. Tout ces châteaux d’Otrante, d’Udolphe, des Pyrénées, de Lovel, d’Athlin et de Dunbayne, parcourus par les grandes lézardes et rongées par les souterrains, dans le coin le plus enténébré de mon esprit persistaient à  vivre de leur vie factice, à  présenter leur curieuse phosphorescence”.

A. Breton

Ceux que j'ai lu et ce que j'en pense :

Le chateau d'Otrante --> pas mal
Les mystères d'Udolfo --> chiant
Vathek --> pas mal classe
Le moine --> excellent
Le Manuscrit trouvé à  Saragosse --> pas mal classe

Bonne lecture.
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Il faudrait peut-être un sujet "Roman Noir et romantisme gothique" "avec des souterrains dedans" dans le style romantisme anglais y'a beaucoup de livres, Radcliffe est incontestablement la grande prêtresse du genre mais le sujet est très vaste.
Sinon puisqu'on balance toujours des livres un peu vieux, je viens de finir "Le Secret des Catacombes" Metais 1867. La partie carrières se déroule sous Montrouge, pas beaucoup de détails sur les catas de l'époque. Roman d'aventures dont l'action se déroule sous la monarchie de juillet, conspirations, sociétés souterraines etc. Lisible.
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Citation :c'est pas pour qu'on me cause de trucs parus y'a 150 ans qui doivent déjà  avoir été référencés très bien ailleurs...
Si quelqun sait oà¹... Sinon ça serait peut-être pas mal de scinder le sujet, mais il faut dire que la plupart des livres anciens se trouvent facilement et pour moins cher que les neufs sur les sites spécialisés. Que vue la quantité de livres neufs qui sortent la plupart ne sont plus en librairie après quelques mois et jamais réimprimés. Ils deviennent alors aussi durs à  trouver que les livres qui ont 150 ans. Que les classiques connaissent des reéditions modernes.
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Citation :c'est pas pour qu'on me cause de trucs parus y'a 150 ans qui doivent déjà  avoir été référencés très bien ailleurs...
Si quelqun sait oà¹... Sinon ça serait peut-être pas mal de scinder le sujet, mais il faut dire que la plupart des livres anciens se trouvent facilement et pour moins cher que les neufs sur les sites spécialisés. Que vue l'inflation de livres neufs qui sortent, la plupart ne sont plus en librairie après quelques mois et jamais réimprimés. Ils deviennent alors aussi durs à  trouver que les livres qui ont 150 ans. Que les classiques connaissent des reéditions modernes.
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Ali baba et les quarantes voleurs-->un classique du thème souterrain :"Sésame ouvre-toi (qui peut se vanter de prononcer une formule magique pour ouvrir une chatière ?Smile)

La machine à  voyager dans le temps d'H. G. Wells --->excellentissime !
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Extrait du chapitre 8 de « L'Homme des origines – savoirs et fictions en préhistoire » par Claudine Cohen, éditions du Seuil.

Le roman préhistorique (par exemple : La guerre du feu)(...)

Certains d'entre ces récits se présentent sous la forme d'un voyage dans le passé, soit en rêve, soit dans la réalité, effectué grâce à  quelque machine à  remonter le temps – soit encore dans l'espace (profondeurs de la terre, île ou plateau resté vierge et inconnu des hommes) pour retrouver intacts et vivants les mondes du passé. C'est le cas par exemple du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne (1863), du Monde perdu de Conan Doyle, de l'Ile du docteur Moreau, de La machine à  explorer le temps de Wells (...)

J'ai pas lu « La guerre du feu », roman dans lequel on trouve des grottes je suppose mais les quatres autres sont excellents (je ne crois pas qu'il y ait des souterrains dans « Le monde perdu » ceci dit je le laisse puisqu'il fait partie du paragraphe dans ce bouquin et que c'est un pur roman).
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