3 14arrdt atkrea KtaGus |
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2 MoHa Sorce |
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(Mer. 20 Juin 2012, 19:38)Zoko a écrit : Sans faire le donneur de leçon écrire un livre est une chose participer à des conférences en est une autre.
N'est-ce-pas antinomique de faire autant la publicité d'une activité ayant besoin d'un minimum de discrétion pour exister ?
N'as tu pas toi même le besoin d'exister à travers ton bouquin ?
Tu sais que tu n'es pas seul dans ce milieu ? Tes actes ont une incidence sur les autres. Tu en as conscience.
On parle pas d'arboriculture ou de recettes de cuisine là.
Tu donnes juste l'impression d'avoir envie qu'on parle pas de toi.
Ce n'est peut-être pas le cas mais ça y ressemble.
Ok...
L’arrêté de 1955 dit qu’il est interdit de descendre dans les catas, arrêté toujours en vigueur pour une raison bien simple :il arrange beaucoup de monde.
Vous vivez en clandestin parce qu’on vous dit que vous êtes des clandestins. Donc vous vous cachez, vous ne faites pas de bruit (ou du moins vous essayez).
Pendant ce temps-là, les catas se comblent petit à petit en toute impunité. Bien sûr vous ne pouvez pas vous insurger (sauf pour Port-Mahon). Vous ne pouvez pas manifester dans la rue pour sauver les catas, vous êtes des hors-la-loi !
Aujourd’hui, les catas sont à toutes les sauces : internet, radio, télé, journaux…
Mais vous pensez toujours que personne ne sait que vous existez.
Conclusion : vous pleurnichez en silence sur des forums « confidentiels ». Vous êtes des spectateurs impuissants.
Ma démarche se veut volontairement différente : un livre qui ne parle que des catas pour montrer au public qu’il y a vraiment un truc génial sous ses pieds, qu’un incroyable patrimoine historique et architectural se trouve à l’abandon et va finir par disparaitre. Oh, peut être pas demain, ni après demain, mais le temps aura raison tôt ou tard de votre petit monde.
Il ne faut pas se leurrer, aucun organisme ne s’intéresse aux catas, même pas l’IGC, surtout pas l’IGC.
Pour revenir à Port-Mahon, des batailles juridiques, des manifestations, des collectifs, etc… finissent par obtenir un sursis, sinon une sauvegarde du site. Et c’est justement en faisant du bruit, en impliquant des personnes influentes que les choses avancent dans le bon sens.
C’est en faisant connaitre les catas qu’elles ont une chance de survie. Le jour où vous n’aurez pas peur de « monter » dans la rue avec des banderoles, vous aurez peut-être enfin pris le bon chemin.
Les « autorités » ne pourront pas dire : « On ignorait qu’il y avait un patrimoine sous Paris, on l’a détruit sans savoir ».
Voilà ce qui m’a décidé (entre autre) à faire ce livre et si je devais revenir en arrière je le referais ! Peut-être différemment, mais je le referais.
Parmi toutes les personnes qui ont parlé du livre sans le connaitre (et qui parlent de l'auteur sans le connaitre), personne n'a parlé de la conclusion (page 183) :
"
Les anciennes carrières de Paris, ne serait-ce que par leur valeur historique et architecturale,
représentent un trésor inestimable. Cet immense patrimoine, dont nous sommes légataires, est
dans une situation inavouée d’abandon. Le laisser disparaître serait incontestablement une faute
impardonnable. Prétendre que ce qui est caché n’existe pas est un mauvais raisonnement. Il n’est
pas nécessaire qu’une oeuvre soit exposée pour être préservée.
L’univers parallèle et mystérieux, dont ce livre se veut le témoin, est bien réel. Les cataphiles,
bien que hors-la-loi, sont peut-être l’ultime rempart contre un oubli qui pourrait lui être fatal. Le
jour où la carrière des Capucins sera le dernier souvenir d’un monde disparu, combien crieront
au scandale ? Il n’est jamais trop tard pour agir ou réagir !"