Il y a peu est arrivé en ma possession un trésor: 15 kilos de becs. Probablement pas loin de 3000 pièces.
Un de mes cousins Espagnols au chomage depuis plusieurs années s'est retrouvé lors d'un petit job (il est archi) dans un mini-palais devant être restauré.
Le machin était ouvert aux quatre vents depuis des années et la benne à gravats devait arriver dans la semaine... Mon cousin, pas sur de savoir ce dont il s'agissait quand il à vu les boites et les becs éparpillés a pris quelques photos et me les a envoyées. Fort heureusement c'est un cousin proche et il connait mes loisirs souterrains, il est du genre à vouloir savoir comment fonctionne une lampe à acéthylène quand on lui en parle donc il se doutait de quelque chose.
Vous vous en doutez, je lui ai immédiatement renvoyé un mail lui confirmant qu'il avait bien trouvé ce qu'il pensait et que OUI, je saurai quoi en faire
Je vous poste ci dessous une loooongue liste de photos. C'est à la fois un inventaire, une archive photo d'un paquet de becs connus ou pas. Pour certains de ces becs google ne retourne même rien. L'immense majorité de ces becs sont des Bray Ceto en différents litrages. Il y a aussi des Bray Beto, des Bray Deto, Elta, Luta, Vika et j'en passe. Quelques boites de Le Coq et une trentaine de Pino allemands.
Une bonne partie des becs sont marqués "Importé d'Angleterre". Ce qui laisse supposer que ces becs ont été fabriqués en Angleterre, Importés en France avant de finir d'une façon indéterminée en Espagne.
Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver comique que dans tous ces becs de toutes ces provenance il n'y ait que deux Inar de fabrication Espagnole
Aller, les photos:
Toutes les photos sont de Boulette. Merci de la créditer si vous les utilisez.
Bray Ceto sous tous les angles, en plusieurs litres etc.
Encore des boites de Bray. Notez les instructions de nettoyage. Comparez avec les Neto un peu plus loin .
Un vrac... qu'il a fallu trier de tout le reste. Il faudra encore les trier par litres. Gaaah!
Bray Neto: un seul trou dans la stéatite.
On change de pays: Le Coq
Et l'Allemagne, son industrie sidérurgique et ses becs massifs en laiton usiné:
Deux boites mystérieuses à ouvrir quand j'en aurai le coeur. J'ai quelques hésitations
Bray Vika. Un petit bec à flamme bougie. Notez que le bruleur à proprement parler peut se séparer du corps. J'ai beaucoup aimé le packaging, le design des becs et surtout qu'ils aient écrit un roman dessus! Vous verrez avec les photos des becs plus loin.
Bray Deto. Encore un design intéressant. Un des plus modernes du lot si j'en crois mes recherches.
Une boite de Ceto qui vomit ses tripes.
Bray Luta. Un modèle précédent le Bray Elta plus récent.
Bray Elta
Qu'est-il arrivé aux étiquettes qui étaient collées sur ces boites? Que veulent dire les écritures? Encore des questions sans réponses...
"Can be turned low without carbonizing" L'avantage d'un design plus étudié:
Il y a un bouquin dont je n'ai lu que des extraits pour l'instant que je conseille aux curieux qui voudraient bricoler des becs ou déjà comprendre le fonctionnement et surtout les disfonctionnements que peuvent subir les becs. Plein de trucs sur les matériaux, la polymérisation de l'acéthylène etc. http://www.fullbooks.com/Acetylene-The-P...ation.html
Every time I think I'm gonna wake up back in the jungle.
This method of packing Bray's Acetylene burners is pattented.
Notez la pièce en laiton maintenant les becs ensemble. Une agrafe du même matériau empèche les becs de bouger sur leur guide et donc les bruleurs en stéatite de s'entrechoquer.
Le packaging est complèté par une baguette de bois et du papier pour empècher les becs de "rouler" dans la boite.
La suite demain! Il me reste les becs vus de près avec leurs inscriptions.
Every time I think I'm gonna wake up back in the jungle.
Alors, dans un premier temps répondre à vos questions. J'ai eu des questions assez similaires en MP de quelques uns donc je vais tacher aussi d'y répondre au mieux.
Tout d'abord ce topic est un inventaire et pourquoi pas une ressource photo pour ceux désireux de s'en servir ou éventuellement une référence si vous recroisez un jour ces becs en achetant une lampe ou que sais-je.
Ceci dit, oui, une bonne partie de ces becs seront à vendre. J'ouvrirai éventuellement un topic quand j'y verrai plus clair (combien de becs en quels litrages etc).
En ce qui me concerne, mon cousin m'a demandé de vendre ce que je pouvais au meilleur prix tout en me faisant plaisir. Lui, il est fauché comme les blés et je vous laisse imaginer comme manipuler tout ce laiton me fait plaisir. Au delà des Bray Ceto dont la quantité est... impressionnante je préfère ne pas encore me prononcer avant d'avoir pu compter les pièces plus rares un peu mieux.
La bonne nouvelle c'est que c'est ce type de becs que l'on utilise au quotidien pour l'éclairage et qu'il y en a plus de 2000. Leur design est un petit plus moderne que les Le Coq et ce sont surtout des 14 et 21 litres: exactement ce que l'on veut.
Si vous regardez la première photo vous verrez qu'il n'y a qu'une boite de Vika (72 pièces) et 30 Pino. Ce sont typiquement des becs que je préfère mettre de coté et céder à des collectionneurs. Pareil pour les doubles . Donnez moi juste un peu de temps et on en reparlera dans un topic dédié.
(Mer. 20 Mars 2013, 08:58)lamer a écrit : je te propose maintenant de tracter dans le GRS par boite de bec
Ptet pas des boites entières mais... Il y a déjà une idée de ce genre qui trotte dans ma tête
Every time I think I'm gonna wake up back in the jungle.
Jeu. 21 Mars 2013, 06:09 (Modification du message : Jeu. 21 Mars 2013, 06:20 par Cavannus.)
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E-ver moize
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Quelques explications pour cacher mon envie
Les Bray "Vika" servaient dans les phares à acétylène pour automobile (années 1905-1910), comme veilleuse lorsque les phares devaient être temporairement "éteints" (au croisement d'un autre véhicule sur une route de campagne, en arrivant en ville, etc.). Il n'y avait pas d'allumage automatique et donc pour éviter de descendre rallumer, on utilisait le principe de la veilleuse; pas de soucis de pression lors de la permutation d'un débit à l'autre, on employait en général l'acétylène dissous dans une bombonne.
Les Vika sont petits et bas, sans doute pour favoriser le rallumage du bec principal à flamme papillon (problème qui ne pose pas avec l'allumage de la veilleuse par le bec principal, puisque le jet "bougie" est tout en hauteur). J'ai mis en PJ une photo d'un de mes phares fixes (à l'avant de l'auto) et d'un projecteur mobile (attaché au pare-brise, qui servait à éclairer panneaux et virages, et muni d'un rétroviseur pour le jour!).
À propos de leurs petits trous, sur un catalogue qui présente plusieurs becs à flamme bougie (autre marque que les tiens), on peut lire : "Ce bec est monté d'une tête en stéatite à double entraînement d'air. La flamme peut être réduite en veilleuse sans crainte d'encrassement".
J'imagine que tes becs conjugués en Y de modèle Elta utilisent le même principe d'un meilleur appel d'air.
Pour les Bray Deto en forme de champignon avec deux gros trous, il s'agit spécifiquement de becs pour lanternes de vélo. Un autre de mes catalogues mentionne spécifiquement, à propos du Deto : "Bec "Deto", pour lanternes de vélo. Débits-litre : 7, 10½, 14". Sous un autre bec de modèle similaire mais d'une autre marque, il est écrit : "Pour lanterne de vélo" et deux versions existent : "Monture haute" et "Monture basse" (donc sans doute selon la lanterne utilisée).
Le but de ces trous sur le côté de la flamme est de favoriser l'appel d'air. Pourquoi? Je suppose que c'est pour favoriser la fixité de la flamme dans les courants d'air; simple hypothèse de ma part, qui expliquerait toutefois pourquoi ces becs sont spécifiquement pour lanternes de vélo (où j'en ai déjà vus) et pourquoi j'en ai vu sur une Mercier neuve (bec et lampe jamais utilisés; j'ai supposé que le bec était d'origine), lampe de mine et donc destinée aux courants d'air.
Concernant les Neto, je ne les vois pas comme des becs veilleuse de phare (trop gros). Le catalogue que j'ai sous les yeux présente plusieurs "Becs en stéatite à jets simples et multiples - sans appel d'air, pour illuminations". Tu vois des becs bougie avec une flamme, ou deux, ou trois, ou encore cinq, disposées comme un bouquet de fleurs, en V. Ces becs étaient utilisées pour des rampes d'illumination constituées de tubes en forme d'étoile etc. avec des becs régulièrement espacés, comme nos guirlandes électriques avec leurs ampoules accrochées. On les a peut-être aussi employés dans des lanternes décoratives.
À noter qu'il existait des installations à acétylène fixes pour les maisons des petites villes, les manoirs, etc. : gros réservoirs de carbure et d'eau avec cuves de purification et gazomètre.
P.S. Je suis un collectionneur
« À faire l'amour avec la terre, j'ai enfanté des p'tits vers blancs » - Jacques Higelin
Hello Cav,
Tu vois, le touriste de Poddy & Grenouille il en a fait du chemin
Merci pour toutes tes informations, elles sont précieuses pour comprendre et dater un peu mieux tout ça.
(Jeu. 21 Mars 2013, 06:09)Cavannus a écrit : À propos de leurs petits trous, sur un catalogue qui présente plusieurs becs à flamme bougie (autre marque que les tiens), on peut lire : "Ce bec est monté d'une tête en stéatite à double entraînement d'air. La flamme peut être réduite en veilleuse sans crainte d'encrassement".
J'imagine que tes becs conjugués en Y de modèle Elta utilisent le même principe d'un meilleur appel d'air.
C'est vrai pour les Elta. C'est, si j'ai bien suivi, le successeur du Luta qui ne permettait pas cet encrassement limité à bas débit. Chose intéressante, mes Vika ont des buses de Luta ce qui j'imagine les placent parmi les premiers modèles: on en trouve sur Internet des illustrations et photos de Vika avec les buses d'Elta.
Dans le bouquin que j'ai cité un peu plus haut il y a pas mal d'explications sur l'avantage et les inconvénients de pré mélanger de l'acétylène avec l'air. Certes celui ci apporte de l'oxygène mais aussi de l'azote qui gène plus qu'autre chose: il leur a fallu trouver un équilibre. Dans ces becs, la flamme est aussi plus éloignée du métal composant le bec le rendant moins chaud ce qui évite que l'acétylène se polymérise en composés moins combustibles qui encrassent la stéatite, font de la fumée etc. etc. Plein à lire dans ce livre
(Jeu. 21 Mars 2013, 06:09)Cavannus a écrit : Pour les Bray Deto en forme de champignon avec deux gros trous, il s'agit spécifiquement de becs pour lanternes de vélo. Un autre de mes catalogues mentionne spécifiquement, à propos du Deto : "Bec "Deto", pour lanternes de vélo. Débits-litre : 7, 10½, 14". Sous un autre bec de modèle similaire mais d'une autre marque, il est écrit : "Pour lanterne de vélo" et deux versions existent : "Monture haute" et "Monture basse" (donc sans doute selon la lanterne utilisée).
Le but de ces trous sur le côté de la flamme est de favoriser l'appel d'air. Pourquoi? Je suppose que c'est pour favoriser la fixité de la flamme dans les courants d'air; simple hypothèse de ma part, qui expliquerait toutefois pourquoi ces becs sont spécifiquement pour lanternes de vélo (où j'en ai déjà vus) et pourquoi j'en ai vu sur une Mercier neuve (bec et lampe jamais utilisés; j'ai supposé que le bec était d'origine), lampe de mine et donc destinée aux courants d'air.
Alors, mes Deto font 28 litres ce qui fait un peu beaucoup pour un phare de vélo mais j'admet qu'ils ont ce coté typique de becs de vélo/moto. Ils ne sont pas compatibles avec un protège bec. Rapport au livre pré-cité, je ne suis pas sur que les appels d'air apportent grand chose à la fixité de la flamme: en effet, cet air n'est qu'entrainé par l'acétylène qui passe et n'a pas de réelle pression. M'enfin, je peux me tromper...
(Jeu. 21 Mars 2013, 06:09)Cavannus a écrit : Concernant les Neto, je ne les vois pas comme des becs veilleuse de phare (trop gros). Le catalogue que j'ai sous les yeux présente plusieurs "Becs en stéatite à jets simples et multiples - sans appel d'air, pour illuminations". Tu vois des becs bougie avec une flamme, ou deux, ou trois, ou encore cinq, disposées comme un bouquet de fleurs, en V. Ces becs étaient utilisées pour des rampes d'illumination constituées de tubes en forme d'étoile etc. avec des becs régulièrement espacés, comme nos guirlandes électriques avec leurs ampoules accrochées. On les a peut-être aussi employés dans des lanternes décoratives.
À noter qu'il existait des installations à acétylène fixes pour les maisons des petites villes, les manoirs, etc. : gros réservoirs de carbure et d'eau avec cuves de purification et gazomètre.
Bien vu encore une fois
Les Neto font 56 litres. Je pourrai bien en mettre un sur une Butin 1911 mais ça n'est guère pratique à transporter
Là ou tu as bien vu comme je disais, c'est que je devrais aussi récupérer à mon prochain passage au Sud un espèce de "sceptre" dont le manche est pourvu d'une prise pour le gaz et la tête surmontée d'un anneau avec une vingtaine de becs! Je voyais presque plus ça comme de l'outillage que de l'éclairage. Je vous tiendrai au jus quand j'aurai ça en main.
(Jeu. 21 Mars 2013, 06:09)Cavannus a écrit : P.S. Je suis un collectionneur
Sans dec
Every time I think I'm gonna wake up back in the jungle.
Citation : Là ou tu as bien vu comme je disais, c'est que je devrais aussi
récupérer à mon prochain passage au Sud un espèce de "sceptre" dont le
manche est pourvu d'une prise pour le gaz et la tête surmontée d'un
anneau avec une vingtaine de becs! Je voyais presque plus ça comme de
l'outillage que de l'éclairage. Je vous tiendrai au jus quand j'aurai ça
en main.
Ouh là là, je vois d'ici l'E-ver faire le kakou à Sarko avec son sceptre et son trésor...
(Ven. 22 Mars 2013, 20:57)E-ver a écrit : Tu vois, le touriste de Poddy & Grenouille il en a fait du chemin
Du chemin et pas dans le noir!
(Ven. 22 Mars 2013, 20:57)E-ver a écrit : Dans le bouquin que j'ai cité un peu plus haut il y a pas mal d'explications sur l'avantage et les inconvénients de pré mélanger de l'acétylène avec l'air. Certes celui ci apporte de l'oxygène mais aussi de l'azote qui gène plus qu'autre chose: il leur a fallu trouver un équilibre. Dans ces becs, la flamme est aussi plus éloignée du métal composant le bec le rendant moins chaud ce qui évite que l'acétylène se polymérise en composés moins combustibles qui encrassent la stéatite, font de la fumée etc. etc. Plein à lire dans ce livre
Pas le choix de le lire, je crois!
Je ne connaissais pas ce problème d'azote (peux-tu m'indiquer le chapitre du livre?) et ça expliquerait pourquoi plusieurs "technologies" coexistaient dans les catalogues, un peu comme aujourd'hui on trouve de l'acéto, de l'halogène, de la led 5 mm et de la led 3 W au Vieux Campeur : il n'y a pas de technologie parfaite.
En tout cas l'acheteur de l'époque devait être aussi perdu que nous aujourd'hui, et soit acheter toujours les mêmes modèles soit acheter au hasard...
(Jeu. 21 Mars 2013, 06:09)Cavannus a écrit : Le but de ces trous sur le côté de la flamme est de favoriser l'appel d'air. Pourquoi? Je suppose que c'est pour favoriser la fixité de la flamme dans les courants d'air; simple hypothèse de ma part, qui expliquerait toutefois pourquoi ces becs sont spécifiquement pour lanternes de vélo (où j'en ai déjà vus) et pourquoi j'en ai vu sur une Mercier neuve (bec et lampe jamais utilisés; j'ai supposé que le bec était d'origine), lampe de mine et donc destinée aux courants d'air.
(Ven. 22 Mars 2013, 20:57)E-ver a écrit : Alors, mes Deto font 28 litres ce qui fait un peu beaucoup pour un phare de vélo mais j'admet qu'ils ont ce coté typique de becs de vélo/moto. Ils ne sont pas compatibles avec un protège bec. Rapport au livre pré-cité, je ne suis pas sur que les appels d'air apportent grand chose à la fixité de la flamme: en effet, cet air n'est qu'entrainé par l'acétylène qui passe et n'a pas de réelle pression. M'enfin, je peux me tromper...
28 litres, c'est pas pour du vélo ça c'est sûr!
Donc seraient-ce aussi des becs pour phare d'auto (comme ceux de mes photos), qui iraient avec les petits Vika? C'est probable.
L'idée de la fixité de la flamme n'est qu'une hypothèse de ma part -- ces trous servent peut-être eux aussi à limiter l'encrassement du bec ou à donner une flamme blanche. Cela dit, ça ne m'explique pas pourquoi ils sont marqués spécifiquement pour lanternes de vélo dans mon catalogue.
(Ven. 22 Mars 2013, 20:57)E-ver a écrit : Bien vu encore une fois
Les Neto font 56 litres. Je pourrai bien en mettre un sur une Butin 1911 mais ça n'est guère pratique à transporter
Là ou tu as bien vu comme je disais, c'est que je devrais aussi récupérer à mon prochain passage au Sud un espèce de "sceptre" dont le manche est pourvu d'une prise pour le gaz et la tête surmontée d'un anneau avec une vingtaine de becs! Je voyais presque plus ça comme de l'outillage que de l'éclairage. Je vous tiendrai au jus quand j'aurai ça en main.
56 litres c'est pas de l'acétylène, et encore moins multiplié par 20!
Tu as des becs à gaz de houille (aussi appelé "gaz de ville" ou "gaz d'éclairage", le standard urbain avant le gaz naturel des années 60) et donc la rampe qui va avec.
Ces rampes étaient assez couramment utilisées par les magasins etc. pour attirer l'attention, c'étaient les enseignes de l'époque (évidemment une fois usagé c'était perçu comme aussi moche qu'une vieille réglette fluo rouillée aujourd'hui, donc poubelle : très peu ont survécu). J'en ai vu une en usage une fois, les becs bougies à flamme longue et rigide sont nécessaires sinon les flammes s'éteignent au vent ou celles du dessous étouffent celles du dessus.
(Jeu. 21 Mars 2013, 06:09)Cavannus a écrit : P.S. Je suis un collectionneur
(Ven. 22 Mars 2013, 20:57)E-ver a écrit : Sans dec
Hum hum...
« À faire l'amour avec la terre, j'ai enfanté des p'tits vers blancs » - Jacques Higelin
Sam. 23 Mars 2013, 18:04 (Modification du message : Sam. 23 Mars 2013, 18:18 par E-ver.)
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bubar_33
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Farfadave Farfadet
(Sam. 23 Mars 2013, 07:23)Cavannus a écrit : Je ne connaissais pas ce problème d'azote (peux-tu m'indiquer le chapitre du livre?) et ça expliquerait pourquoi plusieurs "technologies" coexistaient dans les catalogues, un peu comme aujourd'hui on trouve de l'acéto, de l'halogène, de la led 5 mm et de la led 3 W au Vieux Campeur : il n'y a pas de technologie parfaite.
En tout cas l'acheteur de l'époque devait être aussi perdu que nous aujourd'hui, et soit acheter toujours les mêmes modèles soit acheter au hasard...
Je te recommande essentiellement au dans la 2ème partie les explications sur les effets de la chaleur sur l'acétylène. (Effects of Heat...)
Dans la 4ème partie "Generator Impurities" devrait encore plus t'intéresser. Recherche "nitrogen" et tu comprendras bien vite. En fait, c'est bête comme tout: ce qui rend la luminosité plus ou moins importante c'est l'incandescence des particules de carbone dans la flamme. Je ne t'apprend rien non plus en te disant qu'un fer chauffé à blanc est plus chaud qu'un fer chauffé au rouge.
L'azote n'intervenant pas dans la combustion tout ce qu'il fait c'est de pomper de la chaleur qui aurait pu servir à rendre la flamme plus lumineuse.
Tout le bouquin est truffé de "A well designed burner should ect." en fonction de tel ou tel cas d'utilisation. C'est très instructif si on s'intéresse à l'ingénierie des becs et riche d'enseignements. On y parle aussi de choses très éloignées de nos simples lampes comme des systèmes de dissolution et mise sous pression dans l'acétone(boom!!), de mélanges avec d'autres gazs combustibles ou même avec du CO2 pour "tricher" un peu sur le gaz livré.
(Sam. 23 Mars 2013, 07:23)Cavannus a écrit : L'idée de la fixité de la flamme n'est qu'une hypothèse de ma part -- ces trous servent peut-être eux aussi à limiter l'encrassement du bec ou à donner une flamme blanche. Cela dit, ça ne m'explique pas pourquoi ils sont marqués spécifiquement pour lanternes de vélo dans mon catalogue.
Oui pour l'encrassement du bec. Je ne sais plus si cela est mentionné (encore) dans le livre en ligne cité plus haut ou si je l'ai lu dans des descriptions de brevets qui trainent sur le net. Ce qui est sur, c'est que les buses des becs Elta notamment sont conçues pour éloigner la flamme de l'ensemble du bruleur. La conséquence c'est que le bec chauffe moins, que moins de composés liquides dérivés de l'acétylène ne s'infiltrent dans la stéatite et produisent un encrassement en se vaporisant, voir parfois même des édifices en carbone sur les becs.
Pour les becs marqués spécifiquement pour vélos/motos je n'ai pas plus d'explication. Et puis on a vu tellement de becs bizarres marketés pour ça...
(Sam. 23 Mars 2013, 07:23)Cavannus a écrit : Tu as des becs à gaz de houille (aussi appelé "gaz de ville" ou "gaz d'éclairage", le standard urbain avant le gaz naturel des années 60) et donc la rampe qui va avec.
Ces rampes étaient assez couramment utilisées par les magasins etc. pour attirer l'attention, c'étaient les enseignes de l'époque (évidemment une fois usagé c'était perçu comme aussi moche qu'une vieille réglette fluo rouillée aujourd'hui, donc poubelle : très peu ont survécu). J'en ai vu une en usage une fois, les becs bougies à flamme longue et rigide sont nécessaires sinon les flammes s'éteignent au vent ou celles du dessous étouffent celles du dessus.
Ca explique bien des choses: j'avais déjà un lot de becs aux ouvertures énormes. Très jolis mais pas des plus utiles.
Comme ces becs ne diffèrent en rien des becs pour aceth je t'avoue ne pas avoir cherché plus loin. Je pensais à des becs que l'on pourrait connecter à des générateurs de chantier ou autres générateurs statiques.
Merci Cav, c'était bien instructif!
Aller, les fameuses photos de becs.
On voit rarement bien la stéatite et ses orifices à cause du flash, le but était surtout de reproduire les écritures.
Bray 362
"Beto"
56 Litres
Importé d'Angleterre
Ce sont des becs avec deux trous se faisant face avec l'idée de produire une flamme large ou un papillon.
Export 28
Il y a aussi des Export 14. Le perçage est en fente. Les becs me font beaucoup penser à des Le Coq.
Every time I think I'm gonna wake up back in the jungle.