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La cour de l'école maternelle s'effondre

PARIS (XIII e ), RUE AUGUSTE-PERRET, HIER. La cour de l'école maternelle s'est effondrée sur le chantier de la ligne Météor, quinze mètres plus bas .  

«ON A FRà”Là‰ la catastrophe ! Si on n'avait pas été en période de vacances scolaires, ce n'est pas le bitume, mais nos enfants qui disparaissaient dans le trou ». Dans la nuit de vendredi à  samedi, la cour d'une école maternelle située rue Auguste-Perret, dans le XIII e arrondissement à  Paris, s'est effondrée sur le chantier de la ligne Météor (la ligne 14) de la RATP, heureusement sans faire de victime. Cet affaissement de terrain est sans doute lié aux travaux de construction des futurs ateliers d'entretien des trains de la ligne de métro. Quoi qu'il en soit, les 400 m 2 de cour de récréation ont désormais laissé place à  un trou énorme, à  l'image du vacarme qui a réveillé tout le quartier vers 1 heure du matin samedi. « C'était un bruit digne d'une explosion, raconte un riverain, j'ai cru que mon immeuble tombait... »

Les habitants craignent un autre affaissement

Depuis hier, l'inquiétude monte dans toutes les rues avoisinantes : les habitants craignent un autre affaissement. Hier soir, cependant, Denis Baupin, adjoint au maire, assurait « qu'il n'y avait plus aucun risque de mouvement de terrain pour les immeubles riverains. » Un périmètre de sécurité a été installé autour du groupe scolaire et la Ville assure avoir pris « toutes les mesures de précaution nécessaires pour qu'aucune personne ne puisse courir de risque ». Ainsi, lors de la prochaine rentrée scolaire, aucun enfant ne sera accueilli dans cette école et il en sera ainsi « jusqu'à  nouvel ordre ». Bertrand Delanoà«, le maire de Paris, a demandé que « soient préparées d'urgence des solutions de substitution permettant aux enfants de suivre leur année scolaire dans les meilleures conditions ». Un numéro vert sera par ailleurs mis en place pour les riverains et une réunion publique est prévue demain à  17 heures à  la mairie du XIII e . Pour la RATP, qui participe à  l'enquête en cours, l'effondrement était imprévisible. « Il n'était pas dans une zone référencée comme carrière. Le chantier répond aux normes légales de sécurité et les relevés topographiques quotidiens, y compris le dernier, qui a eu lieu vendredi, n'ont signalé aucune anomalie de terrain. »

Laure Pelé
Le Parisien , dimanche 16 février 2003

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