[lafouine]

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Un peu de détente et d'espoir en cette veille de nouvelle année...

Un chat secouru par… des spéléologues

DORAEMON revient de loin. Ce gros matou noir de jais, âgé de 14 ans, a passé dix jours au fond d'une gaine d'aération d'un des immeubles de la cité des Pyramides d'Evry, après avoir fait une chute de plus de 30 mètres dans le conduit ! Le chat n'a dà» la vie sauve que grâce à  l'intervention exceptionnelle, vendredi soir, de deux spéléologues qui n'ont pas hésité à  Â« plonger » dans le boyau large d'à  peine 70 centimètres. C'est Christine Palanca, la propriétaire de Doraemon, qui a eu l'idée de prévenir, en désespoir de cause, des spéléologues. « Tout le monde croyait que mon chat était mort, raconte Christine. Le 17 décembre, quand il est tombé dans la bouche d'aération, les pompiers sont aussitôt intervenus, mais ils n'ont rien pu faire. L'un d'entre eux a bien tenté de descendre dans le conduit la tête la première, mais c'était trop dangereux. » Incapables d'obtenir les plans des gaines de la part de l'Opievoy, le bailleur des Pyramides, les pompiers renoncent.

Un plongeon de 30 mètres dans une gaine d'aération

Mais, dix jours plus tard, dans la nuit du 26 au 27 décembre, Christine entend soudainement des miaulements en provenance du palier, o๠se situe la bouche d'aération. « C'était lui, j'en étais sà»re ! J'en étais malade. » Après avoir appelé tous les numéros possibles, jusqu'au procureur de la République, elle a soudain l'idée de contacter des spéléologues : « Pourquoi ? Je n'en sais rien, une intuition. A la Fédération française, ils ont été fantastiques. Ils ont aussitôt contacté leur service secours, qui m'a rappelée. » Théoriquement, ce service intervient lors d'accidents de spéléologie. « Mais il nous arrive d'aider des particuliers, quand les conditions d'intervention sont particulièrement difficiles, explique Jean-Paul Couturier, animateur du service pour l'Ile-de-France. Cette année, par exemple, nous avons secouru un boeuf en Seine-Maritime. » Vendredi soir, c'est lui qui a « plongé » dans le boyau avec Antoine Rouillard, son collègue du club de spéléologie les Abîmes d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). « C'était fantastique, raconte Christine. On les entendait communiquer entre eux tout au long des douze étages de l'immeuble. » Pour descendre, les deux hommes ont arrimé deux cordes, dont l'une de 40 mètres accrochée à  une barre à  mine coincée dans la bouche d'aération. « C'était difficile car le conduit est extrêmement étroit, explique Jean-Paul. C'est Antoine qui est descendu pendant que je surveillais le frottement des cordes sur le béton. » Au bout d'une heure, le spéléologue découvre Doraemon sain et sauf, prostré au fond de la gaine complètement obstruée d'immondices. « C'est certainement cela qui lui a sauvé la vie, poursuit le spéléologue. Normalement, une gaine d'aération doit forcément déboucher sur une autre entrée ! » Quand les deux hommes sont remontés à  la surface avec son chat, Christine les a embrassés de joie : « Je sais, ça peut sembler ridicule pour un simple animal. Mais il me suit depuis quatorze ans, c'est un Savoyard. à‡a me crevait le coeur de le voir mourir ici, dans les gaines d'aération des Pyramides. »

Sébastien Ramnoux

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