Ven. 28 Nov. 2003, 00:11
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Citation :Le mur de Charles IX, obstacle énorme au projet de rénovation de l'Orangerie
PARIS, 27 nov (AFP), le 27-11-2003
Le mur d'enceinte fortifiée du XVIe siècle, dit de Charles IX, découvert en aoà»t sous l'Orangerie des Tuileries, constitue un obstacle énorme pour le projet d'amémagement du sous-sol du musée, pour l'instant totalement paralysé.
"Si l'on veut conserver le mur, il faut revoir radicalement le projet", a déclaré jeudi à l'AFP Francine Mariani-Ducray, directrice des Musées de France (ministère de la Culture), lors d'une visite privée sur le chantier.
"Sa conservation obligerait à revoir toute la circulation des espaces d'accueil, puisqu'il se situe à l'emplacement de l'escalier qui permet de passer du rez-de-jardin à l'entresol et au rez-de-chaussée bas", a-t-elle ajouté.
Le mur, qui dépasse de deux mètres le fond de fouille, traverse à l'oblique le chantier, sous forme d'un grand appareil de maçonnerie, fait de très gros blocs rectangulaires, sur une largeur de 2,80m, o๠viennent s'accoler les vestiges d'anciennes habitations.
Pour Jean-Claude Dumont, président de l'Etablissement public de maîtrise d'ouvrage des travaux culturels (EMOC), "redéfinir un projet conduirait à un dérapage d'au moins deux ans dans les délais".
"Ce décalage serait d'environ neuf mois si l'on arasait le mur. En imaginant qu'on le conserve, il faudrait le démonter pour installer le cuvelage prévu, puis le remonter ensuite. Dans le premier cas, le coà»t est important. Il l'est encore plus dans le second cas", a-t-il précisé.
"L'affaire est compliquée et la facture initiale de 25 millions d'euros, va beaucoup s'alourdir, même s'il est difficile aujourd'hui de la chiffrer, a ajouté M. Dumont.
Mme Mariani-Ducray note qu'en dehors du travail de la Commission d'experts - qui doit évaluer d'ici la fin de l'année les qualités de l'enceinte construite entre la moitié du XVIe et la moitié du XVIIe siècles - "il faut concilier les exigences de quatre +monuments+ historiques: le mur lui-même, la terrasse du Jardin des Tuileries de Le Nôtre, le musée de l'Orangerie et les Nymphéas de Monet".
Les "Nymphéas" de Claude Monet sont installés dans deux grandes salles elliptiques situées au niveau du rez-de-jardin. A leur inauguration, en 1927, elles bénéficiaient d'une lumière zénithale diffusée par une grande verrière.
La donation à l'Etat de la collection Walter Guillaume dans les années 60 - sous réserve d'installation à l'Orangerie - avait nécessité la construction d'un étage au-dessus des Nymphéas. C'est pour redonner à l'oeuvre de Monet son environnement originel que le nouveau projet prévoit de déployer en sous-sol la collection Walter Guillaume, composée de 144 toiles impressionnistes et des débuts des années 1900.
Le sondage commandé par un service dépendant du ministère de la Culture - et mené totalement en dehors de l'emprise du chantier, alors que le tracé de l'enceinte était aisément repérable -, a conduit à ce qu'au sein du ministère on qualifie de "négligence".
lafouine
http://www.cyberkata.org/
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