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78 Carrières-sous-Poissy 192 appartements en zone inondable
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192 appartements seront construits en zone inondable
L'événement Carrières-sous-Poissy

<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.leparisien.com/home/maville/yvelines/article.htm?articleid=245947503">http://www.leparisien.com/home/maville/ ... =245947503</a><!-- m -->

CLASSà‰E en zone inondable et inconstructible il y a dix ans, une partie des bords de Seine de Carrières verra bientôt s'élever une résidence de standing. Sur 30 000 m 2 aux pieds du pont de Poissy, les archéologues ont creusé des tranchées dans l'herbe folle et n'y ont rien trouvé de précieux. Les travaux prévus au printemps 2005 pourront commencer sans contretemps.
Rue de la Senette, les drapeaux bleus du groupe Bouygues flottent dans le vent glacial . Dans son bureau préfabriqué, qui fait office d'appartement témoin, le commercial Rémy Suzacq-Genta se frotte les mains. « On a déjà  vendu 85 % des 192 appartements de la première tranche du site », se félicite-t-il. Pour arriver à  ce résultat, la mairie a livré une bataille en règle avec l'Etat. Ce projet de ZAC des Bords-de-Seine voit le jour en 1991. Une première enquête publique conclut en 1994 à  l'impossibilité de construire en zone inondable. Mais en 1997, le tribunal administratif se prononce en faveur du projet et contre la préfecture qui s'opposait au projet. En 2000, la cour d'appel de Paris confirme le premier jugement.
« Un système d'alerte devrait être mis en place » Enfin, en novembre 2002, le préfet fait appliquer par anticipation le PPRI (plan de prévention des risques d'inondations) pour les treize communes de la boucle de la Seine. Ces terrains autrefois classés zone verte, donc inexploitables, passent en zone bleue. Ils sont alors constructibles à  condition d'aménager les abords du fleuve. Le plan de la mairie consiste à  remblayer les sols de 20 m. La ville a également prévu de conserver une zone pour l'évacuation des eaux de crue : l'étang de la Galliotte. « Au total, cet espace de compensation permet d'absorber 1,6 million de mètres cubes d'eau », explique Nicolas Vaneeckhout, directeur de l'urbanisme à  la mairie. Malgré ces aménagements, le danger de réveiller les pieds de l'eau ne peut être exclu. « Le risque zéro n'existe pas, poursuit le directeur. Une importante montée des eaux peut toujours se produire entre décembre et février. » La ville a exigé du groupe Bouygues qu'il prévienne tous les acheteurs qu'en cas de crue décennale les parkings souterrains, comme tout le réseau d'assainissement, pourraient être inondés. « Un système d'alerte devrait être mis en place, confie, rassurant, le directeur. On va installer des niveaux et un jet d'eau qui se déclenchera entre 48 heures et 72 heures avant l'instant critique. Les gens auront le temps de sortir leurs voitures. » De plus, le premier bâtiment se trouve 40 cm au-dessus du niveau de la crue historique de 1910. « De toute façon, face à  un tel phénomène, conclut le directeur, tout le secteur serait sous les eaux. » Une seconde tranche de travaux est prévue dans deux ans : une résidence hôtelière qui devrait prendre la place des bus de la compagnie CSO.

Photo : CARRIERES-SOUS-POISSY, DECEMBRE. Les travaux prévus au printemps 2005 pourront commencer sans aucun contretemps. 85 % des 192 appartements sont vendus malgré les risques d'inondation.

Julien Constant
Le Parisien , mercredi 29 décembre 2004
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LE TEMOIN DU JOUR « Des mesures pour la sécurité des riverains »

<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.leparisien.com/home/maville/yvelines/article.htm?articleid=245947506">http://www.leparisien.com/home/maville/ ... =245947506</a><!-- m -->

CLAUDE LOISEAU, le vice-président du Collectif d'associations pour l'environnement en Seine Aval (Capesa) a les moustaches qui se hérissent quand il évoque la ZAC des Bords-de-Seine. « Nous ne pouvons qu'être consternés par les dérives importantes constatées dans l'application par anticipation du PPRI (plan de prévention des risques d'inondation). La première des tranches de ce projet immobilier se trouve en zone de forts à  très forts aléas en matière d'inondation, souligne-t-il.
Nous demandons que toutes les mesures soient prises pour assurer la sécurité des riverains et préserver le caractère paysager du site. » Ce défenseur de l'environnement préconise que la deuxième partie de la première tranche de la ZAC soit modifiée par une restriction de l'urbanisation. Il exige aussi qu'une réalisation d'une zone paysagère suffisamment dense, continue, parallèle au fleuve, plantée d'arbres à  haute tige soit maintenue.

Photo : (LP/J.C.)

J.C.
Le Parisien , mercredi 29 décembre 2004
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Yvelines
Le plan de prévention contesté

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RIEN n'est encore figé en matière de réglementation sur les risques de crue. Le PPRI (plan de prévention des risques d'inondation) définit trois zones. La rouge, destinée à  rester libre de tout obstacle pour permettre le libre écoulement du fleuve en période de crue.
La verte, le plus libre possible, correspond aux zones naturelles d'expansion des crues. Sa vocation première est de permettre un stockage des eaux pour favoriser l'écrêtement de la crue. Et enfin la bleue, urbanisée et située en zone inondable, o๠les constructions sont autorisées sous condition. Les élus des bords de la Seine estiment que ces contraintes sont un frein majeur et inégalitaire au développement économique de leurs villes. Entré en vigueur de façon anticipée en novembre 2002 pour les communes situées entre Conflans et Les Mureaux, le PPRI a été partiellement annulé par le tribunal cet été. Les juges ont décidé de limiter son application aux seules constructions nouvelles. « Le gouvernement se montre rassurant mais l'Etat a fait appel de ce dernier jugement. C'est incohérent », assure le maire d'Andrésy, Hugues Ribault. Après enquête publique, le PPRI définitif devrait entrer en vigueur en 2006 et s'appliquer cette fois aux 56 communes riveraines de la Seine.

J.C.
Le Parisien , mercredi 29 décembre 2004
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