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SAINT-SAENS
Le puits garde son secret

Samedi et dimanche, le groupe de spéléos du Puits merveilleux a durement travaillé, espérant arriver au bout des derniers mètres cubes de remblai restant au fond du trou. Sur le site, une grue pilotée par Laurent Lucas, artisan de Beauchamps (Somme) et membre du groupe, assure la descente et la remontée des bennes.

Grande précision

Pour la manœuvre, Laurent Lucas est guidé par Luc Tréard, le président du groupe spéléo. La précision doit être extrême. La descente se fait en douceur. Le passage du goulot du puits est le seul endroit délicat à  franchir. Vingt mètres dans les ténèbres puis de la lumière apparaît. Des ombres, puis le groupe de volontaires réceptionnent la benne. Ils sont huit. La mini pelle est en action. Une tonne est remontée à  chaque fois. Sept personnes manient la pelle.

Ce week-end, ils ont atteint un plancher et la découverte, au centre, d'un départ d'un deuxième puits ravive l'espoir d'aboutir sur le secret du Puits merveilleux. « Nous espérons trouver l'entrée de galeries en horizontal » indique Jean-François Genti.

« Dans la partie restant à  déblayer, il y a peu de chances d'en trouver une. Il semble que nous nous trouvons sur un plancher intermédiaire. Il nous faudra dégager ce second accès que nous venons de mettre au jour » continue-t-il. Les allers et venues des bennes continuent. Parmi les volontaires, Stéphanie, 17 ans, « très motivée pour découvrir le secret » confie-t-elle. A ses côtés, Thomas, 15 ans, le plus jeune de l'équipe, manie la pelle. Cette amorce d'un autre puits est un mystère. Accès à  une autre salle ? Débouché vers une source ? A vingt-cinq mètres de la surface, les spéléos restent sur leur faim. « Nous verrons cela en mars 2005, à  l'occasion de notre dix-neuvième campagne » déclare Jean-François Genti. « Nous aimerions venir plus souvent, mais nous manquons de moyens » explique-t-il, désolé.

Car c'est bien de moyens financiers dont parle ce bénévole.

Manque de moyens financiers

« Nous louons une mini pelle, une grue et un groupe électrogène. Notre association est habilitée à  délivrer des reçus fiscaux aux particuliers, aux sociétés qui désireraient nous aider soit financièrement, soit par le prêt d'un engin » ajoute ce passionné. L'appel est lancé.

La découverte du plancher et l'accès à  un autre puits relancent l'équipe pour continuer ses recherches. Tout le week-end, un public nombreux s'attendait à  participer à  la découverte du secret. Faute de moyens, ce secret bien gardé, sera peut-être connu en mars 2005.