Sam. 28 Août 2004, 16:56
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Citation :La chambre secrète de Khéops refait parler d'elle
AFP | 28.08.04 | 17h33
Deux égyptologues français amateurs affirment avoir localisé une chambre inconnue dans la Grande Pyramide de Khéops, thèse à paraître aux Editions Fayard le 1er septembre, mais déjà fortement battue en brèche.Dans "Khéops, la chambre secrète", l'architecte Gilles Dormion qui pendant 17 ans a mené ses recherches et déductions aux côtés de Jean-Yves Verd'hurt, avance que cet espace inviolé serait la chambre funéraire du pharaon (2560-2532 av. J.C.), dont la sépulture n'a jamais été retrouvée.
Gilles Dormion avait été autorisé une première fois en 1986 à entreprendre une campagne de relevés par microgravimétrie dans Khéops. Puis en 1998, il avait été chargé, avec Verd'hurt, de superviser la ventilation de la Grande Pyramide. S'ils en ont établi des plans très précis, ils n'ont en revanche pu accéder à la fameuse chambre inconnue.
Jusqu'à présent, il était établi que la Pyramide de Khéops, 2e pharaon de la IVe Dynastie, possédait trois chambres dans son massif de 147m de haut, 230,34 m de côté, d'un volume de 2,34 millions de m3, pesant de 4,7 millions de tonnes. Trois projets successifs de chambres funéraires, abandonnés l'un après l'autre.Pour Dormion et Verd'hurt, "la préoccupation majeure des constructeurs des pyramides était que les chambres -qui devaient abriter la sépulture des pharaons- ne fussent pas écrasées sous le poids de la maçonnerie accumulée".
Ainsi, après une première chambre souterraine, inachevée, à près de 30m de profondeur dans le sous-sol, les bâtisseurs entreprirent de construire la chambre dite "de la Reine", mais dont les "anomalies", selon les deux chercheurs, indiquent qu'elle ne pouvait abriter la sépulture du pharaon.
Plus haut encore dans la construction se trouve la "Chambre du roi", qui contient un sarcophage. "Mais en peu de temps, écrit Gilles Dormion, la charge initiale supportée par la structure de la chambre se trouve multipliée par deux. Son sytème de recouvrement ne le supporte pas, et c'est l'accident".
Toutes les poutres de granit formant le plafond de la chambre du Roi sont rompues. Ce ne sera donc pas là qu'il faudra déposer la dépouille du pharaon et le sarcophage ne serait, en quelque sorte, qu'un leurre.
Retour donc à la Chambre de la Reine, qui comporte une niche en encorbellement et un boyau de service, percé au sol de conduits qui, selon les égyptologues, permettraient de faire coulisser des herses en pierre jusqu'à un couloir souterrain qui, lui déboucherait sur la fameuse chambre inconnue, qui abriterait la sépulture de Khéops.
La présence de ce couloir souterrain, selon les deux égyptologues, a été confirmée par des relevés pratiqués en 2000 à l'aide d'un radar géologique.Reste que l'hypothèse de la chambre inconnue de Khéops demande à être vérifiée in situ, ce qui nécessiterait l'autorisation du secrétaire général des Antiquités égyptiennes, M. Zahi Hawas, qui pour l'instant s'y est opposé, probablement excédé par les demandes de fouilles en tout genres, parfois les plus farfelues.
Nicolas Grimal, professeur au Collège de France, défend ardemment la cause des deux égyptologues amateurs, arguant qu'il s'agirait d'une découverte d'une autre ampleur que celle de la tombe de Toutankhamon. Mais, pour Jean-Pierre Adam, architecte-archéologue au CNRS, "tout cela n'est que calembredaines et guignolades". "Il ne suffit pas de dire +a priori on n'a jamais retrouvé la dépouille de Khéops, donc il y a une chambre secrète+ pour que celle-ci existe".
lafouine
http://www.cyberkata.org/
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