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MANIFESTATION, hier après-midi à  Livry-Gargan, devant la carrière de gypse (pierre à  plâtre) de la rue de Vaujours, pour protester contre le projet de la « Société Gipse Smac ». Il s'agit d'ouvrir une nouvelle exploitation à  proximité des habitations. « Il était question du passage de 80 camions. Nous nous sommes postés devant l'entreprise durant une journée et nous avons compté plus de 400 poids lourds ! », dénonce Yolande Greiner, présidente de l'Association de défense de notre quartier et notre environnement. Un commissaire-enquêteur a rendu un avis favorable à  l'extension de la carrière.

Le Parisien , dimanche 20 mai 2001, 8H58
LIVRY-GARGAN, SAMEDI APRES-MIDI.
Quelque 50 personnes on manifesté contre le projet d'extension de la carrière de gypse.

«DES CAMIONS passent devant chez moi toute la journée, et, entre 18 et 19 heures ils font sauter la roche à  coup d'explosif. C'est insupportable », assure Ourida Benamor, 35 ans. Quelque 50 personnes ont manifesté, samedi après-midi à  Livry-Gargan, devant la carrière de gypse de la rue de Vaujours pour protester contre le projet de la Société Gipse Smac qui souhaite ouvrir une nouvelle carrière à  proximité de chez eux. Pour son malheur, la maison d'Ourida est située juste à  côté de la carrière. « Les murs se fissurent. Ma cuisine s'effondre et mes canalisations d'eau cassent en permanence. Cette année, à  cause des fuites, j'ai payé une facture d'eau de 9 000 F (1 372 euro) », déplore-t-elle. Ourida et son mari ont acheté la maison, il y a six ans. « Plus de 400 poids lourds par jour » « Nous avons visité la maison un week-end et on nous avait dit que la carrière allait fermer ses portes dans les deux ans à  venir.

Nous nous sommes fait avoir. Tout ce que nous souhaitons maintenant, c'est vendre pour pouvoir aller ailleurs », confie la jeune femme. Ce nouveau projet de carrière se heurte à  une forte résistance des riverains ligués au sein de l'Association de défense de notre quartier et notre environnement (ADNQNE). Un commissaire enquêteur a rendu un avis favorable au mois de janvier dernier à  condition que cette nouvelle exploitation respecte les conditions d'un protocole d'accord qui date du 19 septembre 1997. « Ce texte indique que 80 camions peuvent entrer et sortir. Nous nous sommes postés devant l'entreprise durant une journée nous avons compté plus de 400 poids lourds », déclare Yolande Greiner, présidente de l'ADNQNE. De son côté, la municipalité se range plutôt dans le camp des riverains. « La mairie a donné un avis négatif à  ce projet. Nous souhaitons que la société aménage un souterrain de 300 m dans le gypse. Cela permettrait de limiter le va-et-vient des engins. La direction départementale de l'Equipement étudie aussi un projet de route qui conduirait les camions directement vers le centre commercial », explique Jean-François Magnien, adjoint au maire. La mairie souhaite également que la Société Gips Smac paie la réhabilitation des routes en piteux état. « Et si la société refuse, nous prenons un arrêté pour empêcher les camions de plus de 3,5 t de circuler dans le quartier », assène l'adjoint au maire. Une réunion de concertation doit être organisée avec les pouvoirs publics dans les prochaines semaines.

Julien Constant
Le Parisien , lundi 21 mai 2001, 0h00