Jeu. 27 Fév. 2003, 13:44
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Sous-sol
Nouvel affaissement de chaussée dans le XIII e
AVENUE D'ITALIE (XIII e ), 23 HEURES. Suite à un léger affaissement de chaussée, l'avenue a été fermée à la circulation, le temps d'effectuer des sondages sur la solidité du sous-sol. (LP/MATTHIEU DE MARTIGNAC.)
En temps normal, la situation n'aurait sans doute pas nécessité autant de moyens. Mais, depuis que la cour de l'école Auguste-Perret s'est effondrée, il y a moins de quinze jours, la psychose s'est emparée de ce quartier du XIII e arrondissement. Hier soir, vers 21 heures, c'est un passant qui a donné l'alerte avenue d'Italie. Il venait de découvrir un léger affaissement sur un passage piéton situé à la hauteur du n o 112. Immédiatement, un important dispositif est mis en place : une dizaine de pompiers de la caserne Massena sont mobilisés ainsi qu'une vingtaine de policiers. La circulation est alors interdite sur environ 800 mètres, depuis le carrefour avec la rue de Tolbiac et jusqu'au boulevard des maréchaux. Un périmètre de sécurité est déployé autour du passage piéton qui présente plusieurs fissures de quelques centimètres. Tout le monde pense au chantier Météor - à l'origine de l'effondrement de la cour de l'école - tout proche. « La dernière fois, lors de l'effondrement de l'école à 1 heure du matin, ça a tremblé chez nous. Vous comprenez que l'on peut être terrorisé », témoigne une habitante du quartier. Ils sont une cinquantaine, massés derrière les rubans du périmètre de sécurité, à s'interroger, certains refusant même de regagner leur domicile avant d'en savoir plus : « On ne sait rien, on veut des informations. »
« Prendre un maximum de précautions »
Rapidement, le député-maire de l'arrondissement, Serge Blisko, tente de les rassurer. « On va prendre un maximum de précautions dans ce climat de très grande vigilance. Mais je ne suis pas inquiet. Dans le quartier, on a déjà vu pire. » A ses côtés, le directeur général adjoint de la RATP, Jacques Rapoport écarte le lien avec le chantier Météor : les fissures sont situées à l'aplomb de la ligne 7 du métro, entre les stations Tolbiac et Maison-Blanche. A 22 h 15, les premiers employés d'une entreprise de travaux publics travaillant pour la Mairie de Paris arrivent sur place. A l'aide d'une masse, de premiers tests sont effectués pour évaluer le sous-sol. « àa sonne creux », lâche un expert. Vers 23 heures, à l'aide d'un marteau piqueur cette fois, d'autres sondages sont effectués en cassant l'enrobé afin de creuser le sol sur une profondeur d'une cinquantaine de centimètres. « On va voir ce qu'il y a en dessous » explique un employé des travaux publics. Finalement, l'affaissement semble très limité, les fissures pouvant être simplement dues au gel. « Il n'y a fort heureusement pas grand-chose à craindre, commente Denis Baupin, l'adjoint aux transports. Ce type d'affaissement, on en voit très souvent sur la voirie parisienne. » A 23 h 45, le diagnostic tombait enfin : « Rien de particulier. On va reboucher le trou », concluait Olivier Vanhoutte, conducteur de travaux publics. Vers minuit, une mini-réunion de quartier s'improvise entre les derniers habitants présents et le maire de Paris arrivé lui aussi sur les lieux. « Bon courage, bonne soirée, lance Bertand Delanoà«. On reste vigilants. » Pendant ce temps, un nouveau sondage était effectué, par précaution.
Vincent Mongaillard
Le parisien 27/02 nouvel effondrement dans le 13è arr
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