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Lâadaptation au siphon
Lors dâune plongée spéléo, les repères et stimuli extérieurs sâeffacent, sâestompent peu à peu. Lâodorat a disparu dès le masque mis sur le nez, le goà»t également. Le toucher est présent mais le froid engourdit les doigts et les gants estompent les sensations. Lâouà¯e est exacerbée mais de peu dâutilité. Le seul bruit régulier est celui des bulles qui rythment le déplacement. Parfois nous réentendons notre corps. La pièce osseuse qui isole lâoreille des bruits interne ne suffit plus ici, et voici quâapparaissent les claquements aortiques, les chuintements inquiétants de la pompe cardiaque, tous ces bruits que le quotidien ne perçoit pas et qui ici sâamplifie à lâinfini. Il reste la vue, mais une vue déformée par la turbidité de lâeau et drastiquement réduite à la zone que découpe notre lumière noire.
Dans une telle situation, on peut passer de lâétat de conscience de veille, celui qui permet dâêtre éveillé, actif, rationnel, objectif, à un état de conscience intériorisé, subjectif, dans lequel très rapidement la part logique rationnelle va se déconnecter, se mettre en roue libre puis carrément sâendormir nous laissant en prise avec nos perceptions internes, nos ressentis physiques amortis, engourdis par lâa-mobilité, lâoccultation des yeux, lâambiance feutrée du siphon et le bercement induit par la nage. Imperceptiblement, on passe du monde du dehors au monde du dedans, de celui de la présence active au monde, à celui de la présence exclusive à soi même, au monde des rêves, au monde de notre imaginaire, au monde intérieur qui nous habite et que nous habitons. Notre part inconsciente peut alors émerger nous faisant entrer dans un état semi hypnotique, un état altéré de conscience, un état qualifié de « subconscient de conscience ». Câest celui qui caractérise les bébés.
Parfois, le corps est en souffrance, narcose, essoufflement, douleurs, fatigue de la marche dâapproche ou du trajet préalable à la plongée au long dâune grotte, refroidi par la durée de la plongée ou par la combinaison inadaptée, toujours déshydraté,â¦. Nous basculons alors beaucoup plus rapidement dans cet état et beaucoup plus profondément. Ce monde subconscient nâest en rien celui que partagent les équipiers restés à lâextérieur, celui des spéléos « secs », ni bien sur celui que nous connaissons habituellement dans la vie quotidienne. En fait, il y a un gouffre entre les deux.
La conscience de lâêtre humain siège dans le cerveau. Si le fonctionnement du cerveau est altéré, il y aura trouble ou perte de la conscience. La connaissance du fonctionnement du cerveau permet de comprendre ce qui va influer sur cette altération de la conscience et surtout comment lâéviter.
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Organisation et fonctionnement du cerveau
Le cerveau est organisé en strates qui reflètent lâévolution de notre espèce tout au long des millénaires. Dans la nuit des temps, le premier organisme évolué fut le poisson, le stade suivant fut celui des premiers reptiles, puis celui des dinosaures. Lâévolution apporta les stades ultérieurs du batracien, de lâoiseau, du mammifère puis de lâhumain. Notre cerveau partage seulement avec dauphin une partie unique : le cortex cérébral. Celui ci regroupe 80 % des corps cellulaires de tout le système nerveux, il forme la couche extérieure des 2 hémisphères cérébraux. Nous portons toujours en nous, présentes et actives, chacune des pièces du puzzle cérébral acquit infiniment lentement au cours des millénaires. Lors du développement de lâembryon, ces étages apparaissent successivement. On dit que lâembryogenèse résume la phylogenèse câest à dire que lors de la grossesse, le fÅtus revit en neuf mois tous les stades de lâévolution.
Au plus profond, très archaà¯que est le cerveau végétatif (ou tronc cérébral câest à dire bulbe cérébral et moelle épinière) que nous partageons avec les poissons ou le ver de terre. Ce cerveau végétatif regroupe toutes les fonctions vitales basiques. Il permet à notre corps de vivre : respiration, digestion, circulation sanguine et fonctionnement des muscles à lâinsu total de notre conscience.
Au-dessus ; le cerveau primitif dit limbique, câest le diencéphale directement hérité des reptiles. Celui ci ne connaît que trois émotions fondamentales : le plaisir, la peur, la douleur. Le système nerveux végétatif dépend principalement de l'hypothalamus. Il se subdivise en deux groupes de nerfs.
Le système nerveux parasympathique amène un ralentissement général des fonctions de l'organisme afin de conserver l'énergie. Ce dernier est associé à un neurotransmetteur : l'acétylcholine.
Le système nerveux sympathique prépare l'organisme à l'activité physique ou intellectuelle. En absence de plaisir, devant un stress important, le cerveau reptilien ne sait gérer que 2 pulsions primitives : fuir ou combattre (fight or flight). Lâintensité de ces pulsions et les circuits de transmission alors utilisés sont tels quâils inhibent tous les schémas éventuellement plus élaborés qui pourraient être mis en place par des structures « logiques ». Une foule est régie par ce type de pulsion ce qui explique pourquoi les réactions de paniques au sein dâune foule sont si difficilement contrôlables. Il est associé à l'activité de deux neurotransmetteurs : la noradrénaline et l'adrénaline.
Autours du diencéphale primitif, sâorganise le télencéphale avec ses 3 hémisphères que les humains partagent avec les oiseaux et les mammifères. Le télencéphale désigne ce qu'on appelle couramment le cerveau, constitué par les hémisphères cérébraux et des structures associées. Les hémisphères cérébraux sont les parties droite et gauche du cerveau. La latéralisation de nombreuses fonctions du cerveau se retrouve, caricaturée par l'opposition entre le cerveau gauche (logique, rationnel) souvent appelé lâhémisphère dominant et le cerveau droit (émotionnel, intuitif et créatif).
Enfin, le tout est couronné par la part spécifiquement humaine : le Cortex. Le cortex cérébral est le lieu du traitement fondamental de l'information. Le cortex préfrontal est la partie antérieure du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions pré motrices. Cette région est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures (notamment le langage, la mémoire de travail, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives). C'est aussi la région du goà»t et de l'odorat.
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Notre fonctionnement de pensée, notre psychisme va donc sâarticuler en plusieurs couches. Ce psychisme met en jeu une superposition, une imbrication de plusieurs états de consciences possibles.
Au-dessous de lâactivité consciente, de surface, règne un domaine immense. Câest le domaine de notre hémisphère droit. Le cerveau droit est connecté à lâinconscient, au rêve, à lâimaginaire, et à lâimmense réservoir de notre psyché. On y retrouve en particulier, organisée de manière non linéaire, les mémoires de la toute petite enfance, des premières années, celles qui ont modelé notre vie de façon profonde et échappent au contrôle du cerveau gauche. Les enfants utilisent de façon quasi exclusive cet hémisphère jusquâà lââge de 7 ans. Pour eux tout ce qui est du passé est « hier » et du futur « demain », ils nâont pas de conscience linéaire du temps. Car la conscience linéaire du temps est une production du cerveau gauche. Le maître mot de lâhémisphère droit est « lâcher-prise ».
Lâétat ordinaire de conscience est celui connu de chacun dâentre nous. Câest lâétat de veille, dâactivité diurne, qui se vit sur un registre logique, rationnel, cartésien, lié à lâactivité de lâhémisphère gauche tout aussi important que le droit. Il entre en fonctionnement de façon prédominante vers lââge de 7 ans. Nous retrouvons assez facilement des souvenirs précis et organisés dans notre mémoire à partir de cet âge. Auparavant seul des « spots » surnagent mais la trame temporelle des souvenirs est floue. Le cerveau gauche est dominant dans notre civilisation et notre culture. Câest le cerveau analytique, des sens, du langage, de la pensée linéaire, de la « raison ». Câest également dans le cerveau gauche que réside notre mémoire vive, celle qui est directement accessible. Le maitre mot de lâhémisphère gauche est « contrôle ».
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A lâétat de veille, lâélectroencéphalogramme montre une activité électrique du cerveau organisée sur un mode dâondes relativement rapides, avec une prédominance du fonctionnement de lâhémisphère gauche. Ce tracé correspond aux ondes dites Béta, caractéristiques de lâétat de veille. Lorsque nous fermons les yeux et nous laissons aller, lâactivité électrique se ralentit immédiatement et sâorganise sur un rythme plus lent, caractéristique dâune activité de conscience tournée vers le monde intérieur. Le rythme dâonde dites Alpha, plus centré sur lâhémisphère droit est caractéristique des états hypnotiques et de certaines phases de rêves. Câest le rythme que lâon trouve de façon dominante chez les enfants. Câest un état « subconscient de conscience ». Ce rythme alpha peut ouvrir la voie vers des activités cérébrales plus lentes encore, caractéristiques dâautres états de conscience.
Plus récemment, Elkhanon Goldberg (les prodiges du cerveau, Robert laffont) considère le cerveau comme une somme de processus dynamiques qui évolue en permanence. Les 2 hémisphères jouant un rôle différent dans lâapprentissage. Le cerveau droit est dédié à lâinnovation. Il traite les informations nouvelles, câest lâexplorateur de lâinconnu. Le gauche serait le dépositaire des savoirs appris, qui traite de manière efficace les situations familières, les routines cognitives !
Nos deux hémisphères sont parfaitement symétriques, à taille et fonctionnement égaux même si la civilisation o๠nous vivons tendrait à nous priver de 50 % du fonctionnement de nos structures cérébrales câest à dire le cerveau de lâinconscient et de lâimaginaire. Certaines civilisations anciennes se sont développées selon les puissants préceptes du cerveau gauche, des sumériens, aux égyptiens, en passant par les mayas, de la Chine de Confucius à l'Inde des yogis, du génie Grec et de la culture judéo-chrétienne. Elles ont pour la plupart été de très grandes civilisations urbaines, impliquant des savoirs théoriques et pratiques très importants, elles ont su modifier l'environnement et le maîtriser au profit des hommes, mais elles se sont toutes éteintes. Dâautres sociétés dites traditionnelles, se sont intéressées activement aux possibilités du cerveau droit avec la présence très forte de shamans et sorciers. L'emprise des dieux, des ancêtres, de la magie est encore déterminante comme pour les Indiens d'Amériques, les Aborigènes d'Australie, les cultures africaines, et d'une façon générale, tous les peuples qui ont gardé un contact étroit avec la nature (Lucien Israà«l "Cerveau droit, cerveau gauche : cultures et civilisations"). Bien évidemment, la coupure nâest pas totale entre les 2 hémisphères et nous utilisons plus ou moins selon les personnes, simultanément les deux. Il y a de véritables différences inter individus et surtout entre les hommes et les femmes. Contrairement à ce qui est souvent imaginé, les hommes sont beaucoup plus régis par leur cerveau droit et les femmes par le cerveau gauche (Serge Ginger : « cerveau féminin, cerveau masculin »).
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Conscience et plongée
Retournons dans le siphon, nous avançons calmement, la combinaison serre légèrement mais tient chaud, le bruit des bulles répétitives berce. Lâeau est trouble, la visibilité réduite à la seule présence dâun fil à quelques centimètres des yeux, parfois même non visible. La profondeur augmente peu à peu, la narcose (légère bien sur) sâinstalle. La partie rationnelle, liée à lâactivité de veille du cerveau gauche sâendort gentiment, imperceptiblement, réduite de fait à lâinactivité par la disparition des stimulis extérieurs. Lâobscurité du siphon est propice par lui-même à la stimulation de notre part inconsciente.
Nous pouvons entrer doucement dans un rythme de génération dâondes cérébrales alpha, dans un état de dépendance à lâenvironnement immédiat. De lointaines mémoires liées aux temps de la petite enfance peuvent se réveiller. Quand nos besoins fondamentaux dépendaient des autres : assurer les besoins organiques, assurer le besoin de sécurité affective par apaisement des tensions et réassurance du lien de présence⦠Là , nous passons en prise directe avec lâinconscient, dans un état second, un état de conscience quasi hypnotique, un état de subconscience identique à celui dâun nourrisson de quelques mois ! Délicat pour gérer une plongée complexe ;-)
Dans cet état la vulnérabilité est grande car à lâentière dépendance de lâenvironnement, à la soumission totale au bon fonctionnement du matériel. Et surtout, lâimaginaire est libéré, du fait de la déconnexion de notre filtre logique, de notre part rationnelle.
Cela veut dire quâen cas de doute, si un élément semble anormal, une flèche placée à lâenvers sur le fil par exemple, le cerveau gauche nâest plus là pour nous dire « OK, tu nâas pas fait demi tour, lâerreur a donc du être fait lors de la préparation du fil, il nây a quâa aller un peu plus loin pour vérifier,â¦. ». Nous sommes au contraire dans lâincapacité dâun raisonnement logique. Cet absence de contrôle peut alors nous faire régresser au stade du cerveau limbique (ou reptilien). Câest lâouverture du placard aux cauchemars.
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La tentation du serpent
Le comportement reptilien ne permet de vivre et dâexpérimenter que deux états fondamentaux : lâétat de sécurité, et lâétat de stress ou de peur. Comme du temps o๠nous étions un petit reptile, dans les temps lointains des débuts de lâévolution, quand les boues qui deviendraient la roche des siphons commençaient à se déposer. Chacun de ces états émotionnels va induire une activité physiologique spécifique qui induit lâémission dâhormones et de neuro transmetteurs correspondants.
Etat de sécurité : le cerveau sécrète béatement, tel un animal paisible, des neuro peptides particuliers synthétisés à partir dâun précurseur hormonal hypophysaire, lâACTH. Ces molécules sont des endorphines. Elles abaissent le seuil douloureux, calment les sensations et les processus physiologiques, apaisent, rendent la vie du plongeur plutôt facile. Lors de mes explorations au Yucatan, cet état apparaît de façon flagrante lors de lâexploration du cénote Pitch après les premiers 500- 600 mètres soit 30 mn environ après le départ. Je suis chez moi, le paysage est familier, les muscle ne me font plus mal, je suis prêt à palmer vers le fond, 3 km plus loin.
Etat de stress : lâACTH se dégrade instantanément par une autre voie. Plus dâendorphine, mais en revanche de lâadrénaline et du cortisol, hormones surrénales qui nous rendent brutalement la vie impossible : ce sont les hormones du stress. La réponse physiologique est immédiate : instantanément le cÅur encaisse une accélération à la fréquence cardiaque maximale, la pression artérielle subit un dâélévation de tension, le seuil douloureux sâélève et toutes les douleurs corporelles se réveillent, amplifiées. Lâétat de choc nâest pas très loin, nous nous sentons en insécurité totale voir en état de mort imminente ! Bref, nous vivons réellement lâhorreur, lâenfer sous terre ! Lâautopsie de plongeur décédé en siphon peut montrer une vidange des glandes surrénales caractéristique de cet état de panique.
Ces réponses organiques sont intéressantes chez un individu actif, en bon état et mis face à une situation dâattaque ou de défense. Elles permettent des réactions « hors normes », des exploits physiques inouà¯s. Par contre, chez un individu diminué, et ce peut être le cas lors dâune plongée longue ou profonde, cette variation de lâéquilibre interne peut compromettre la survie de lâorganisme entier. Câest ce qui arrive quand quelquâun meurt de « peur ».
A la Douix de Châtillon sur seine ou aux sources du Loiret, le corps du plongeur décédé a été retrouvé à lâamont de la cavité, face au courant bloqué par une trémie infranchissable mais dans de lâeau claire, alors quâil était « évident ? » que la sortie devait être dans le sens du courant et là o๠lâeau était trouble.
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Lâacceptation, ou voie « du lâcher-prise » est dâaccepter de plonger dans un état (léger) de subconscient de conscience. Câest une voie confortable qui permet de grandes joies et permet dâengranger des souvenirs sublimés. Cette voie économe ou rêve éveillé ne peut cependant pas sâaccepter en plongée spéléo.
Lâalternative à ce choix est la voie du contrôle. Il est possible de rester dans un état de conscience de veille, mais câest la voie de la lutte et du stress permanent. Cette voie permet dâêtre à lâécoute constante du siphon. Câest une voie gourmande en énergie et qui nâest pas favorisée par le milieu souterrain noyé.
Mon propos est simplement de sensibiliser à lâapparition des états dégradés de conscience et à leurs conséquences rapidement graves, lors de la survenance de situations anormales. Câest aussi de noter quels sont les comportements ou situations qui favorisent lâétat de subconscience de conscience et ceux qui au contraire ancrent dans une logique analytique.
La non utilisation des sens gérés par le cerveau gauche, incite à aller vers le cerveau droit. Lâutilisation des sens va donc permettre de se recadrer, de se ré-axer vers une démarche logique. Câest ce qui se passe lors de la topographie de la galerie explorée en première. Lâobservation et la mesure, lâanalyse ramène le siphon à une réalité objective. Les trémies infranchissables, les rétrécissements, les profondeurs imaginaires ne peuvent plus se sur imposer à notre mémoire. De même, la pratique de la plongée en solitaire oblige à gérer sa plongée : observation du cheminement, mesure du temps, de la profondeur, de la consommation, anticipation des paliers de décompression. Ces activités permanentent en arrière plan permettent de rester à un niveau de conscience élevé.
Au contraire, la visite à plusieurs, lâutilisation dâordinateur peuvent éloigner du besoin dâéveil. Il est alors facile en suivant un autre plongeur de régresser vers un état heureux de subconscience de conscience. Notre cerveau droit à pris la main, mélangeant le rêve et la réalité, le spectacle peut se dérouler sur grand écran. Mais, tout est alors en place pour quâune sollicitation stressante déclenche une réponse disproportionnée, car reçue brutalement sans être filtré par notre analyse. Lâexpérience permet de recadrer dans des situations déjà vécues donc non stressante. La saturation cognitive limite la mémoire vive. La multitude de tâches simples à gérer de façon non automatique empêchent de se mobilise sur les vrais enjeux vitaux.
En exploration, il est intéressant de détecter cet état dâesprit car un plongeur trop confiant est en danger.
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by plongeur 2001,
pourquoi pense je aux cataphiles?
:wink:
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trop long, pas lu. :wink:
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sorcerer a écrit :trop long, pas lu. :wink:
Tu as tort, c'est de la bonne !
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ça y est, j'ai lu. (je suis plus bouquin pour lire autant...lol ) Intéressant c'est vrai.
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sorcerer a écrit :ça y est, j'ai lu. (je suis plus bouquin pour lire autant...lol ) Intéressant c'est vrai.
baunau me dit toujours que mes textes sont trop long!
j'ai publié ailleurs en ajoutant des photos,
mais la c'est bien comme ça
pis c'est la faute a giant avec son livre sur le lacher prise!
ça m'a fait penser à ce que j'avais commis
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Passionnant, et surprenament pas que exploitable pour le speleo-plongée
(je ten parlerais dimanche)
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Super intéressant ! Merci !
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j'ai eu envie de réfléchir aux états de conscience à la suite de situations qui e semblaient abérantes. Les explications données habituellement sont toujours de l'ordre d'une volonté délibérée d'un "menteur", d'un "truqueur", d'un inconscient. Ce type d'analyse basé sur l'affect n'aboutit jamais (voir Nico vs Niko :wink: ).
En première, les différences entre les descriptions de certains explorateurs et la réalité sont si fréquentes et tellement importante quâelles ne peuvent pas sâexpliquer uniquement par la volonté délibérée de déguiser la réalité, mais peut être par une vision altérée de la réalité. Le terminus est le point qui a incité à lâarrêt. Pourquoi ?
En stage dâinitiation ou de perfectionnement à la plongée souterraine, je suis frappé par la confiance aveugle, le report sécuritaire, que certains plongeurs peuvent avoir envers leur cadre et cela dans des conditions qui devraient, au contraire, être fortement anxiogènes. A lâopposé, des siphons apparemment anodins peuvent déclencher brutalement des violents désirs de retour. Quâest ce qui déclenche ce réflexe de « fuite ».
Enfin, heureusement rarement, des plongeurs décèdent en siphon. Les causes de lâaccident sont toujours recherchées mais restent parfois peu explicites. Souvent il semble quâil aurait dà» être possible de ressortir du siphon, quâest ce qui lâa empêché ?
J'ai l'impression que cet était de conscience modifiée ou altérée va bien avec les réactions "exagérées" que suscitent les catas. Etat, ici amplifié par l'usage abondant de liquide licite ou de substances autres.
J'aimerai vos avis.
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