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Jeu. 06 Mars 2003, 06:52
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LES SQUATTERS de la rue Leroyer doivent normalement plier bagage à la mi-mars à la demande de la justice. Le recours en appel qu'ils ont engagé, en octobre dernier, a été rejeté. Au total, ils sont dix-sept artistes : des peintres, des sculpteurs, des photographes, des musiciens et des comédiens, qui « squattent », depuis quelques années déjà , une partie des locaux de l'ancien lycée Maximilien-Perret, transféré à Alfortville. Une occupation qui, si elle devait s'éterniser, compromettrait le projet de création à cet endroit d'un troisième collège pour Vincennes. A la demande du sous-préfet, une solution a été proposée, récemment, à Nogent afin que l'ensemble des occupants de ce squat puisse poursuivre leurs activités autre part. Il s'agissait d'ouvrir les anciens locaux de l'école Curie, fermés par décision du préfet en raison des soupçons de « radioactivité » pesant sur le sous-sol d'une partie de l'établissement. Les artistes de Vincennes ont même été invités à la visite des lieux au début du mois dernier. Devant la levée de boucliers d'une partie des élus, et notamment des écologistes qui demandent toujours à ce que le sol de l'école Curie soit entièrement nettoyé, le maire de Nogent a finalement refusé cette alternative. La sous-préfecture et des élus locaux étudieraient actuellement une autre solution d'accueil dans le même secteur permettant alors le départ des squatters sans l'intervention de la police et le démarrage du chantier prévu sur ce site.
Portes ouvertes ce week-end Outre l'installation des familles maliennes dans des préfabriqués (en cours de réalisation), le temps que le foyer de travailleurs de la rue des Trois-Territoires soit réhabilité, c'est la création du troisième collège réclamé par les parents et la communauté éducative depuis des années qui est attendue à cet endroit. Le nouvel établissement accueillera 600 élèves et permettra ainsi de soulager les deux autres collèges de la ville de plus en plus saturés. Rassurés par la direction régionale des Affaires culturelles (Drac) et le sous-préfet qui ont promis d'engager tous les contacts pour trouver un site de rechange avant leur expulsion, les membres du collectif ont donné, il y a quelques jours, un spectacle de musique tsigane. Les 17 artistes s'apprêtent également à organiser deux journées portes ouvertes de « leur squat » les 8 et 9 mars. L'occasion de mieux se faire connaître et d'expliquer une nouvelle fois les raisons de leur présence en ces lieux.
R.B.
Le Parisien , mardi 04 mars 2003
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