Mar. 14 Juin 2005, 21:20
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Citation :(suite de la page 8) minières, chargé en octobre 1999 de délimiter la zone rouge de Chelles, en Seine-et-Marne, a pu le constater : « Fin 1999, quand nous avons commencé nos études de sol, il y a eu un mouvement de panique. Les gens savaient qu'ils vivaient sur d'anciennes carrières. Ils ont vendu avant l'officialisation de nos résultats. »
Pire : dans certaines communes, le maire lui-même se bat pour réduire au maximum la zone rouge définie par le PPR. La valeur des biens de ses administrés est ainsi sauvegardée. « A Annet-sur-Marne, se souvient Marc Donsimoni, la municipalité ne voulait pas entendre parler d'une grande zone rouge en plein centre-ville. Lorsque j'ai présenté le projet de PPR, ce fut une levée de boucliers ; le maire s'est adressé au préfet. » La dernière version du PPR dessine trois minuscules cercles rouges au coeur de la ville.
Dans le Val-de-Marne, o๠subsistent au moins 600 hectares de terrains sous-minés, absolument rien n'a été signé. Résultat, « des zones pavillonnaires émergent dans des secteurs à risque, notamment dans les petites villes de la grande couronne », explique Thierry Hubert, du ministère de l'Environnement. Pour déceler l'arnaque avant d'acheter un pavillon, il faut donc consulter les cartes dressées par l'IGC de son département.
Mais en Seine-et-Marne, le plus grand département d'Ile-de-France, l'IGC n'existe pas. La prévention a pris des années de retard. Patrick Pallu, ami d'Haroun Tazieff et créateur du Musée de la Spéléologie, a recensé 138 communes sous-minées. Or en cinq ans, moins de dix PPR ont été prescrits. « Je dérange, dit le spéléologue. J'ai trouvé des galeries là o๠il ne fallait pas, là o๠certains élus auraient préféré ne rien voir. » Des permis de construire ont en effet été délivrés dans des secteurs à haut risque. Pourtant la création d'une inspection des carrières en Seine-et-Marne n'est pas d'actualité. « Pour des raisons financières, le président du conseil général n'a pas souhaité s'y engager, reconnaît Michel Billecocq, chargé de l'aménagement des infrastructures et du cadre de vie. C'est vrai cependant qu'on ne pourra pas évacuer éternellement la question des carrières souterraines. J'espère qu'on n'attendra pas un grave accident... »
A l'échelle régionale, même incurie : aucun budget n'a été alloué. Dans les sept autres départements d'Ile-de-France, en cinquante ans, les cavités souterraines ont déjà fait 85 victimes, dont 28 morts.
Mathilde Mathieu
Citation :373 PORTES TRAPPES ET PUITS SECRETS...
La circulation dans les anciennes carrières est interdite aux personnes non habilitées, par arrêté préfectoral du 2 novembre 1955.
Cela ne dissuade pas les « cataphiles », qui ont découvert bon nombre des 373 puits, portes et trappes d'accès aux galeries.
Les murs, porteurs d'inscriptions historiques (noms de rue, datation des travaux de consolidation, emblèmes de la royauté en partie effacés sous la Révolution...), sont, dans certaines zones, recouverts de graffitis.
Une brigade de police spécialisée est chargée de verbaliser les visiteurs « clandestins ».
Citation :CATACOMBES, LE MUSEE RELOOKE
L'origine de l'ossuaire municipal remonte à la fin du XVIIIe siècle : le cimetière des Innocents devenait un foyer d'infections. Le transfert vers les anciennes carrières « de la Tombe-Issoire » a débuté en 1786 et, très vite, tous les cimetières surchargés de la capitale ont été évacués dans ces catacombes.
D'abord jetés en vrac, les ossements ont été rangés, sous l'Empire, pour former ces murs de crânes et de tibias. Ouvertes au public, sur un parcours de 800 mètres, les galeries abritent les restes d'environ 6 millions de personnes. Le Musée des Catacombes a rouvert en juillet 2001 après quatre mois de travaux.
Visites : 1, place Denfert-Rochereau, Paris-14e ; 01-43-22-47-63.
Jusqu'en février 2002, une exposition photographique, « Au-dessus des catacombes », évoque les monuments et les rues qui surplombent le circuit.
-- h2o
Sauvez une hague, mangez un cataphile.
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