Sam. 22 Fév. 2003, 09:58
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La Tribune - édition électronique du 21/02/2003 à 17:08
Un groupe d'éditeurs de musique accuse Bertelsmann d'avoir soutenu délibérément Napster lorsque le site de musique en ligne, au temps de sa gloire, ne respectait pas les droits d'auteurs.
Napster n'a pas fini de faire parler de lui. Bien que le site de musique en ligne ait fait faillite et ait été racheté en décembre dernier, il pourrait encore coà»ter cher à son ancien actionnaire et protecteur Bertelsmann. Un groupe d'éditeurs de musique a ouvert une procédure réclamant 17 milliards de dollars de dommages et intérêts au groupe de médias allemand. Pour l'instant, Bertelsmann n'a pas confirmé la procédure ouverte à son encontre.
Regroupés au sein d'une class action (action en nom collectif typiquement américaine), éditeurs, auteurs, et compositeurs accusent Bertelsmann d'avoir participé à la violation des droits d'auteurs faite par Napster, en ayant injecté des fonds considérables dans la société. Ils soulignent ainsi la "participation malveillante (...) à l'infraction de grande ampleur des droits d'auteurs. Bertelsmann, "n'a pas conditionné l'injection de fonds financiers dans le site, à l'arrêt de la violation des droits d'auteur" commise par Napster. "Bertelsmann a fait cela de manière délibérée (...) afin de préserver la valeur ajoutée de Napster auprès des utilisateurs, pour le plus grand bénéfice du groupe."
La poursuite, ouverte auprès d'un tribunal de Manhattan, inclut les membres de Harry Fox Agency, une organisation de défense des droits des éditeurs, qui comprend 27.000 membres.
Créé en 1999 par Shawn Fanning, Napster, le site d'échange de musiques avait connu un succés inattendu et avait rassemblé au plus haut de sa gloire jusqu'à 70 millions d'utilisateurs. Il s'était alors attiré les foudres des maisons de disques, sauf de Bertelsmann qui avait accepté d'investir dans la société. Au total, le groupe, via sa maison de disques BMG, a injecté plus de 100 millions d'euros, dont 83 uniquement dédiés au développement d'une technologie sécurisée.
latribune.fr
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