Ven. 20 Mai 2005, 21:04
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Citation :Une longue liste d'accidents
Dans ce gruyère qu'est l'Ile-de-France, le nombre de zones à risques est estimé entre 300 et 400. Le plus dramatique affaissement survenu en région parisienne remonte à 1961. A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), une colline située dans le quartier du Tir-aux-Pigeons s'était 'effondré, provoquant la mort de 21 personnes. Au cours de la dernière décennie, on a enregistré des centaines d'affaissements aux conséquences plus ou moins graves. - Mars 1996, le préfet place Thorigny sous surveillance. Cette commune du nord Seine-et-Marne risque de s'effondrer. Le préfet juge la situation « très urgente » et provoque un vent de panique dans ce secteur envahi par d'anciennes carrières de gypse. Des trous en entonnoir se creusent à vu d'oeil depuis quelques mois.
- 1993, une centaine de maisons évacuées dans le massif de l'Hautil. Après la mise en place de la loi exigeant un plan de prévention des risques, trois cents familles doivent quitter leurs habitations situées dans les huit villes du massif de l'Hautil (Chanteloup, Andrésy, Triel, Maurecourt, Vaux dans les Yvelines et Menucourt, Courdimanche et Jouy-le-Moutier dans le Val-d'Oise).
- Mars 1991, un mort à Chanteloup-les-Vignes. Cette date restera sans doute celle de la prise de conscience du grand public. Un jeune homme de vingt-deux ans est emporté ce jour-là dans le gouffre qui s'est subitement ouvert sous les roues de sa caravane à Chanteloup les-Vignes Yvelines).
- Mars 1991, un stade s'effondre à Bagneux. Cette ville des Hauts-de-Seine repose presque entièrement sur d'anciennes carrières de gypse et de calcaire. L'effondrement du stade Albert-Petit est à l'origine de la demande de compensation financière exigée par la municipalité. Presque toutes les communes du sud de ce département sont construites sur des carrières, comme Châtillon ou Meudon o๠un projet de ZAC recouvrant 25 000 m2 a été bloqué à cause des carrières.
- Mars 1990, un gouffre sous une résidence à Villejuif. Les habitants de la rue Ambroise-Croizat à Villejuif, dans le Val-de-Marne, s'en souviennent encore. Aujourd'hui, le gazon a repoussé sur le talus et le bac à sable est devenu un beau massif de rosiers mais per-sonne n'a oublié ce jour o๠le sol s'est subitement affaissé entre deux bâtiments, laissant béant un large fontis. Les experts établiront qu'une galerie non comblée étaient à l'origine de ce qui aurait pu être un drame.
B.J.
-- h2o
Sauvez une hague, mangez un cataphile.
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