Mar. 11 Jan. 2005, 09:33
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spanico a écrit :PS: sur les débats du comptage de mort avec Staline vs Hitler sur le ring, ça ne sert à rien de s'étriper entre anti-communistes primaires et gens à l'opinion floue: il faut se reporter à tous les débats sur Le livre noir du Communisme, de Stéphane Courtois, avec tout ce qu'il a pu dire de stupide ou de bien sur le sujet. Un numéro spécial du Monde Diplomatique sur les Génocides au XXe siècle fait bien le point aussi. Mais en histoire comme ailleurs, ça ne sert à rien de compter les morts si c'est pour dire: "celui là est pire qu'un autre": L'armée romaine a fait 1,5 millions de mort en Gaule, Staline 3 millions de morts en Ukraine par la famine en 1931-1932, le Rwanda, le Darfour, Cortes a probablement tué 25 millions d'Indiens en Amérique du Sud... et je ne parle ni des cambodgiens, ni des Indiens d'Amérique du Nord, ni de la traite des Noirs, ni de...
Je suis entièrement d'accord avec toi. J'aurais du préciser dans mon post
qu'il n'y a pas de mesure "absolue" de l'horreur, que c'est relatif. Entre
une personne qui perd un être cher au Rwanda, et une autre qui en perd
un au nazisme, je dirais, au risque de choquer certain, que c'est pareil.
Il n'y a pas de moins pire pour la victime.
Une citation dont Staline (encore lui !) serait l'auteur, dit : "un mort est
une tragédie, un million une statistique". Je sais pas exactement ce qu'il
a voulu exactement dire dans ça. Mais cette citation revient un peu
partout, notamment dans des bouquins de proba ou même des articles
scientifque. J'interprèterai plutôt ça comme : pour un mort il y a un
aspect humain, la personne morte était l'ami(e), le père ou la mère, le
frère ou la soeur de quelqu'un. Un million ça n'a plus vraiment de sens,
c'est tellement énorme, on oublie l'individuel et ça devient de la
statistique. Ca sert à rien de faire du comptage.
L'autre truc en voulant "échelonner l'horreur", c'est on va dire plus jamais
ça, mais ce truc en particulier. Mais ça va recommencer, sous une autre
"forme", quand je dis forme, c'est exactement la même chose, mais sans
le même nom et les apparences. On peut prendre l'exemple du Rwanda,
les gens se sont fais massacrés parce-qu'ils étaient hutu ou tutsi.
Pour terminer, oui en effet, l'histoire du comptage des morts, c'est un des
arguments préférés des anti-communistes. Par exemple, Madelin le sort
littéralement à chaque interview lorsqu'on lui parle du nazisme.