Sam. 08 Jan. 2005, 19:55
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Sinon, je voudrais préciser pour squad, que une folie comme celle d'un violeur ne peut pas être comparé à celle d'Hitler, car dans un cas ca résulte d'une pulsion humaine, et de l'autre c'est organisé, méthodique.
D'après ce que j'ai compris des critiques le problème était pas tellement le fait d'humaniser Hitler, mais d'amener le spectateur à s'identifier à lui, et surtout à l'Etat major.
Et sur le fait qu'on parle pas des crimes qu'ils ont commis, tout le monde est censé le savoir (mais ca peut poser problème si ce sont des enfants qui le voient) mais j'ai l'impression que ca occulte quand même le plus important. On peut pas dissocier Hitler et ses proches des crimes nazis, comme on peut pas dissocier Napoleon l'envahisseur de Napoleon le legislateur.
La fin de Hitler n'est interessante que parcqu'il était ce qu'il était , qu'il a acceléré l'extermination des juifs à la fin alors même qu'il savait la guerre perdu. C'est vicieux de présenter sa fin comme celle de n'importe quel chef militaire acculé qui aurait connu la gloire.
Je trouve tout à fait légitime de montrer que Hitler n'était pas un horrible au quotidien et qu'un homme qui commet des actes monstrueux garde une part humaine, que Hitler n'a pas été la cause exlusive de la WWII, qu'il faut accepter que ces actes ont été accomplis par un humain, et ne pas rejeter le mal comme exterieur à l'homme, que ce n'est pas en noir et blanc.
Mais pour montrer ça je trouve que c'est beaucoup plus judicieux de montrer les résistants allemands, les policiers français qui ont collaborés, les vengeances horribles à la libération contre les collabos, le phénomène de passivité des hommes devant l'horreur, qu'on a beau dire "je ne ferais jamais ça ou j'aurais fais ceci cela" c'est bidon tant qu'on s'est pas retrouvé dans la même situation...