6 Beach Black Dop Tine Tochi Zoko |
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(Lun. 15 Avr. 2019, 21:00)ILOVETP a écrit :(Lun. 15 Avr. 2019, 19:43)Georges V a écrit : #jesuisjésus
La bonne nouvelle, c'est que c'est pas l'argent qui doit manquer auprès de la maison mère pour faire reconstruire tout ça.
C'est fini les conneries ? Où est passé Jean-Michel Juriste ? Construction et entretien des églises incombent aux communes ; s'agit des cathédrales c'est l'Etat. Quant au sous-entendu... Pourquoi tant de haine ?
Qui dit construction dit initiative politique. Rien n'y contraint les émanations de l'Etat. On n'est pas non plus dans l'entretien. La reconstruction sera probablement un PPP, plus sur fond politique que juridique. Et pour ce genre de choses, la thune ne manquera pas en occident, toutes proportions gardées. Cela étant dit, reconstruire pour quoi ? Attirer le touriste asiatique ? On leur demandera des conseils, eux qui reconstruisent des miniatures de villes européennes chez eux. C'est quoi ce réflexe de déni et de négociation refusant la perte ? J'empaille pas mémé, moi.
Peut être aussi ma manière de gérer le stress au quotidien. Une relativisation à tous les instants. Du postulat que la vie est de dénuée de sens et nos existences futiles, quelques chouettes œuvres qui partent en fumée, dont peut être une centaine d'experts tout au plus arrivait à percevoir la juste valeur,... Autant de mêmes œuvres qui désormais deviendront icones et que le grand public fera siennes. You win some, you loose some.
De la haine, non, mais un réflexe pavlovien whataboutiste, je le concède. Parler de 9/11 à la francaise, je trouve ça légèrement abject et nombrilocentré, pourtant c'est revenu plus d'une fois a la teloche. Entendre en live que Paris est LE patrimoine de l'humanité par excellence, ça me fait aussi doucement rouler des yeux. C'est tout ce sursaut identitaire éphémère, dans le droit fil de jesuismachin et jesuistruc qui m'exaspère. Parce que c'est faux à souhait, que les masses se mentent à elles mêmes. Et ouais, je sais, mais je ne peux supprimer la tristesse et le sentiment d'impuissance de me dire que si on pouvait en avoir autant a foutre pour le Yémen... Puis je reviens doucement sur terre et me rends compte qu'on aurait beau partager plus d'articles et verser de larmes de crocodiles pour le dernier génocide en date que ça ne changerait pas pour autant la situation.
Et là encore, un autre aspect de la gestion du stress : se concentrer sur ce qu'on peut changer, et pas trop s'arrêter sur des dés déjà jetés. Ouin, ouin, c'est cassé, ça ne sert à rien comme message collectif. C'est une question de motricité quelque part. Les gens dont les larmes tombent dans le nombril qu'ils contemplent semblent peiner à simultanement se sortir les doigts du cul. C'est comme parler et marcher en même temps, chez certains, ça semble inconciliable.