[Ariane]

0			0

Les hommes de Renault-Billancourt
Mémoire ouvrière de l’àŽle Seguin
1930-1992

Jacqueline Costa-Lascoux
à‰mile Témime

à‰ditions Autrement, collection "Français d'ailleurs, peuple d'ici"
HS n°142-mars 2004



Présentation



1992 : l’usine Renault de l’àŽle Seguin ferme ses portes. à‰vénement symbolique dans l’histoire industrielle et dans l’histoire sociale de la France. Renault-Billancourt a marqué la mémoire collective des luttes ouvrières et de l’aventure de l’automobile.

Dès les années 1930, l’àŽle Seguin devient un lieu emblématique, qui s’identifiera à  un demi-siècle de croissance économique et de mouvement ouvrier. Le Front populaire, en 1936, la nationalisation de l’entreprise à  la Libération, les grèves de 1947, plus tard, celles de 1968, autant de moments forts d’une histoire : histoire de la production de voitures populaires « en grande série », histoire d’incontestables avancées sociales, et aussi du recours massif à  la main-d’œuvre immigrée.

Dureté du travail pour les milliers d’ouvriers qui sont à  la chaîne. Luttes et conflits syndicaux, qui dépassent souvent le cadre de l’usine et qui prendront des formes nouvelles, quand la robotisation et la sous-traitance viendront remettre en cause la stabilité de l’emploi et l’existence même des ateliers de Billancourt. Entraide et solidarité, qui laissent une empreinte durable dans la mémoire de tous ceux qui ont travaillé dans l’àŽle Seguin. Loisirs et activités culturelles, qui ont fait se rencontrer les ouvriers et les poètes, les écrivains et les chanteurs.
Retracer, aujourd’hui, cette histoire, c’est redonner la parole à  des hommes, souvent venus de loin, qui demandent à  témoigner de leurs sacrifices et de la dignité de leur combat. Nous avons essayé de restituer ce passé, en toute honnêteté…

Jacqueline Costa-Lascoux est Directrice de recherche au CNRS, CEVIPOF/Sciences-Po Paris. Elle est, dans cette même collection, l’auteur avec Live Yu-Sion, de Paris XIIIe, Lumières d’Asie.

à‰mile Témime est Professeur émérite d’histoire contemporaine de l’Université de Provence. Il dirige, avec Pierre Milza, la collection «Français d’ailleurs, peuple d’ici».

Pour ceux qui s'intéressent plus à  l'histoire ouvrière du site, du front populaire en passant par mai 68.
Quelques photos en noir et blanc.