Lun. 07 Mai 2012, 19:04
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Ah ! je vais régner ! J’ai vingt ans !
Une aile de jeunesse et d’amour me soulève !
Ma Capitale, tu m’attends !
Soleil sur les drapeaux ! multitudes grisées !
Ô retour, retour triomphal !
Parfum des marronniers de ces Champs-Élysées
Que je vais descendre à cheval !
Il m’acclamera donc, ce grand Paris farouche !
Tous les fusils seront fleuris !
On doit croire embrasser la France sur la bouche
Lorsqu’on est aimé par Paris !
Paris ! j’entends déjà tes cloches !
Paris ! Paris ! je vois…
Je vois déjà dans l’eau tremblante de la Seine,
Le Louvre renverser ses toits !
Et vous qui présentiez à mon père les armes
Dans la neige et dans le simoun,
Vieux soldats, sur mes mains je sens déjà vos larmes !
Paris ! Sainte-Hélène ! Schoenbrunn !
(Edmond Rostand, L’Aiglon, 1900)
Das Leben eines Mannes, zwischen Himmel und Erde, vergeht wie der Sprung eines jungen weissen Pferdes über einen Graben : ein Blitz ... pfft ... es ist vorbei !
(CHINE, 4e siècle av. JC)
(CHINE, 4e siècle av. JC)