Jeu. 18 Mars 2004, 16:22
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* Le procès
Lâavis dâexpulsion a été prononcé (on devrait recevoir une lettre recommandée qui en fait acte dans les jours à venir). Une fois la lettre reçue, il nous restera une ou deux semaines pour décider si on continue les procédures judiciaires en partant en cassation. Lâavocate qui sâétait occupée du BBZ ne peut pas le faire, il faudra donc trouver un autre avocat. Les procédures prendront ensuite 1 à 2 ans.
Un autre problème dont il faudra tenir compte : il faut trouver une raison à invoquer pour aller en cassation. Enfin, aller en cassation va coà»ter cher au BBZ : environ 2500â¬, que lâassociation ne possède pas.
à Lâidée serait donc de lancer une soirée de soutien pour parvenir à récolter des fonds.
à La journée de soutien a été fixée le 28 mars, de 15h à 21h.
è La réunion mensuelle dâinformation aura lieu le dimanche 4 avril 2004
Du côté de la mairie, les choses bougent. Lâexpulsion ne se fera peut-être pas tant que le soutien de la mairie se fera sentir. De même, la couverture médiatique dont a bénéficié le BBZ ces derniers temps devrait permettre de temporiser.
* Intervention du premier adjoint au Maire du 13e
M. Coumet indique tout dâabord quâaucun prix nâa été fixé par le propriétaire. Ceci empêche la Mairie de véritablement se prononcer ; elle pourrait en effet éventuellement racheter le lieu sauf si le prix sâavère exorbitant.
Voici la position de la Mairie : elle soutient le lieu, mais est empêchée dâagir davantage en raison de lâoccupation illégale qui soulève notamment des questions de responsabilité, en raison dâun éventuel non-respect des normes de sécurité.
Cependant, la Mairie constate et reconnaît tout ce qui a été crée au BBZ en terme dâanimation, de remise en état du lieu.
Elle aimerait pérenniser le lieu, dâautant plus dans le 13e arrondissement o๠le besoin de lieux culturels est grand, alors quâils sont de plus en plus menacés (cf. fermeture du Rodin, des menaces pèsent aussi sur le Grand Ecran). Dans ce contexte, il semble important de faire en sorte que le BBZ demeure un lieu culturel ouvert au public⦠mais dans une relative sécurité, dâo๠lâimportance de mettre en place une expertise pour savoir quels sont les besoins réels (accès de sortie par exemple).
* Thierry Wurtz, président de lâassociation, rappelle à ce propos que le cinéma possède deux sorties dégagées, ce qui pourrait être suffisant ; quelques extincteurs dont un au dioxyde de carbone dans la salle de projection.
* Jean-François Pellissier, adjoint au maire chargé de la Démocratie participative et du Développement de la vie associative, affirme son soutien au BBZ, mais rappelle que la mairie ne peut pas se substituer à la propriété privée. Il est intervenu au niveau de la mairie pour la non-expulsion.
Cependant, il rappelle que le Maire de Paris nâa pas les pouvoirs de police⦠et donc que la Mairie ne pourra pas grand-chose si le préfet se décide à faire vider les lieux.
Il pense que la poursuite en cassation serait un vrai argument pour éviter lâexpulsion ; cependant il reste à trouver un argument, un vice de forme pour aller en cassation.
JF Pélissier rappelle également que la demande dâutilité publique a été rejetée. Cependant un vÅu sera prononcé afin que le BBZ reste à jamais un espace culturel.
Par ailleurs, il réaffirme lâimportance du plan local dâurbanisme, qui devrait permettre également que le BBZ reste un espace culturel, et ne soit pas remplacé par des parkings, ou un supermarché asiatiqueâ¦
* Samy : concernant les besoins de lâassociation, Samy rappelle que la toiture ne tiendra peut être pas un hiver supplémentaireâ¦
* M. Coumet suggère à ce propos que le BBZ monte des dossiers de subventions ; en effet, si lâon ne mentionne pas lâoccupation illégale du lieu et quâon fait uniquement référence à nos besoins pour monter des soirées, des événements culturels, il est possible que la mairie nous soutienne aussi financièrement.
"Il y a trois éléments essentiels à la vie, le désir, le désordre et le danger" Manon Briand