Mar. 19 Nov. 2002, 23:09
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La distillation de la houille ou du charbon à haute température permet d'obtenir le coke (charbon ayant un taux d'impureté très faible, moins de 10%, c'est presque du carbone pur). Le coke destiné à la fabrication du carbure est un coke plus léger et plus poreux que celui utilisé dans la métallurgie. Il contient des volatiles, de l'eau et des cendres. Le coke doit être broyé très fin, alors que la chaux, le second composant, n'exige pas un broyage aussi fin. Le coke représente le réducteur de la réaction.
La chaux vive est préférable à la chaux éteinte du fait de l'énergie supplémentaire nécessaire à la décomposition de la chaux hydratée. La chaux vive a de plus l'avantage d'être moins volumineuse que la chaux éteinte. La qualité de la chaux employée est importante. La chaux anhydre doit contenir au moins 95% d'oxyde de calcium et au plus, donc, 5% d'impuretés. Elle est obtenue à partir du calcaire. En le calcinant à 1000°C on obtient directement de la chaux vive suivant un principe similaire à la fabrication
du plâtre à partir du gypse.
Le coke et la chaux sont d'abord broyés séparément, tamisés puis mélangés. Pour obtenir 1 tonne de carbure de calcium, le mélange devrait contenir en théorie 875 kg de chaux pour 560 kg de carbone. Dans la pratique, on observe des quantités de chaux de 10 à 15% supérieures.
Il n'existe plus en France qu'une seule usine de fabrication du carbure de calcium : PàCHINEY-àlectrométallurgie à Bellegarde dans l'Ain.
La production en 1984 était de 80 000 tonnes par an pour 2 usines. Actuellement, la production annuelle est de 40 000 tonnes. On peut estimer la consommation des spéléos français à 50 tonnes par an ! (1 kg en moyenne par personne et par an pour une pratique estimée de 50 000 personnes).
On remarque que plus la granulométrie est petite, plus la décomposition est rapide. Il est donc de ce fait, recommandé de ne pas s'approvisionner pour l'usage spéléo en granulations inférieures à 40-60 mm (il existe cependant le calibre 25-50 mm).