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Le patrimoine industriel que représentent les anciens sites d'extraction minérale que recèle le milieu francilien est unique au monde. Il constitue une richesse culturelle que nous devons absolument préserver pour les générations futures ; il témoigne également de la mobilisation ouvrière de nos principales forces actives aux siècles passés. Malheureusement, cet ensemble est appelé à  disparaître à  court terme si aucune mesure de protection n'est prise par les pouvoirs publics.


A titre d'exemple, le site des anciennes exploitations situées sous l'hôpital du Val-de-Grâce, datant du XIIIe siècle, consolidé par MANSART en 1645, classé au titre des monuments historiques depuis 1990, fait l'objet de déprédations permanentes causées par l'intrusion de vandales. Aucune administration, aucune association ne se préoccupe de ce problème. Ce laxisme généralisé est particulièrement dramatique pour l'avenir de cet héritage hors du commun.


La SEADACC a été constituée par une équipe d'historiens, passionnés de géologie, qui ont décidé d'unir leurs efforts et leurs connaissances, afin d'étudier ces anciennes carrières. Cette société est la rémanence de la toute première association, créée à  Paris en 1973, qui se consacrait à  ces travaux. C'est à  partir de cette date que nos actuels fondateurs entreprirent leurs premières investigations. De nos jours, celles-ci se poursuivent autant sur le terrain que dans les archives et les bibliothèques, tant Nationale que Municipales. Les animateurs de cette première société seront également les pionniers de la SEHDACS fondée dès 1979 (Société d'Etudes Historiques des Anciennes Carrières et Cavités Souterraines). Celle-ci fut agréée en 1982 par le ministère de l'Environnement et, depuis 1989, elle s'est spécialisée dans la publication de périodiques engrangeant le résultat des recherches de nos sociétaires. Notre effectif dépasse les deux cents adhérents ; il est présidé par un comité d'honneur groupant des scientifiques, des historiens, ainsi que des personnalités et la direction de l'Assistance Publique.


C'est à  partir de 1982 que les médias découvrirent le sous-sol parisien. Ils créèrent, inconsciemment, une importante mouvance clandestine qui transforma nos carrières en un immense terrain vague.


La SEADACC a donc réagi vigoureusement : en 1977, elle décide de protéger un site particulièrement représentatif de notre patrimoine souterrain, en sélectionnant les anciennes carrières des CAPUCINS situées sous le XIVe arrondissement de Paris. Grâce à  une équipe de bénévoles compétents dirigée par les animateurs de l'association, le 13 aoà»t 1983 s'ouvre le chantier de restauration, situé sous l'hôpital COCHIN à  Paris. Depuis cette date, notre association restaure et aménage ces lieux.


Le confinement étant prioritaire pour la protection d'un site, d'importantes maçonneries en béton ont été construites afin de condamner les galeries de communication avec le réseau général.


Les travaux de réhabilitation et de valorisation purent alors commencer. Le site des " CAPUCINS " peut ainsi échapper au phénomène contemporain du vandalisme. Les initiatives, entreprises par nos soins, permettent d'assurer la pérennité de ces lieux historiques. La remarquable fontaine des " CAPUCINS " est classée depuis le ler juin 1990 (c'est le premier monument historique souterrain qui a bénéficié d'une telle protection à  Paris).


Situées boulevard de Port-Royal, entre les cloîtres du Val-de-Grâce et de Port-Royal, les carrières offrent, vingt mètres en contrebas, une synthèse architecturale et géologique tout à  fait exceptionnelle. Leurs exploitations débutèrent au XIIIe siècle et se terminèrent au XVIIe siècle. Les carriers s?expatrient alors vers de nouveaux sites d'extraction (Montrouge, Bagneux, Châtillon...). Les vides abandonnés seront consolidés : les architectures de confortations s'échelonnèrent entre le XVIIe et le XIXe siècle. Ces réalisations pittoresques et originales constituent un maillon original de notre patrimoine culturel.


Depuis 1983, l'ensemble des travaux de réhabilitation représente 15000 heures. Ce chantier de restauration a été primé par deux fois : en 1984, il obtient le premier prix au concours des " chantiers de bénévoles " organisé par la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites, puis en 1987, il se voit décerné un prix au concours Chefs-d'oeuvre en péril de Pierre DELAGARDE et Antenne 2.

Une convention, renouvelable tous les dix ans nous lie désormais à  la ville de Paris pour l'occupation de ces sous-sols.



La SEADACC est une association loi 1901, déclarée le 20 mars 1989 sous le numéro 89/1099. La publication au Journal Officiel a eu lieu le 26 avril 1989.


Nos projets consistent à  :

- réaliser dans ces carrières un " à‰co-Musée " o๠les sciences et les techniques seront présentées par une reconstitution des exploitations à  l'aide de " mannequins-carriers ";

- promouvoir le métier de "Tailleur de Pierre " grâce à  la participation du lycée technique Saint-Lambert à  Paris, avec lequel la SEADACC est associée;

- créer une mini-champignonière. En effet le premier champignon de Paris a été cultivé en ces lieux par CHAMBRY en 1814.



Pour adhérer à  l'association ou pour avoir des renseignements supplémentaires, vous pouvez écrire :


SEADACC
Hôpital Cochin
27 rue du Faubourg Saint-Jacques
75.014 Paris

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