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Ven. 22 Août 2003, 13:19
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7 heures : explosion rue Saint-Lambert
LE QUARTIER Saint-Lambert, dans le XV e arrondissement, s'est réveillé hier matin en état de choc. Les habitants ont été tirés de leur sommeil par une forte explosion. La conduite de chauffage urbain, qui passe sous la chaussée, a cédé à 7 h 8, précisément. Pendant près d'une heure, une imposante colonne de vapeur s'est élevée à une hauteur de 30 mètres au-dessus des immeubles, éclaboussant la rue et tout ce qui s'y trouvait d'un mélange d'eau, de terre et de graviers. Au milieu de la chaussée, une heure plus tard, à l'intersection des rues Blomet et Saint-Lambert, des volutes de fumée s'échappaient encore d'un cratère d'une circonférence de 5 m sur 2,50 m. Si les dégâts sont spectaculaires, l'explosion n'a fait aucune victime. Peu après 7 heures, les sapeurs-pompiers de Paris reçoivent les premiers appels. Dix minutes plus tard, 80 hommes sont sur place. Un important dispositif de secours est rapidement déployé : plusieurs ambulances de réanimation, trois lances à incendie en cas de fuite de gaz. Un périmètre de sécurité est également installé par la police urbaine de proximité (PUP) entre les rues de la Convention, Vaugirard et Eugène-Millon. Personne n'a été touché, malgré les ravages occasionnés par le « geyser ». Le jaillissement, maculant de boue la façade des deux immeubles les plus proches, a fait plus de peur que de mal. Littéralement soufflés, les volets du n o 44, l'immeuble au pied duquel a jailli l'eau, n'ont pas tenu le coup. Les deux rangées de véhicules stationnés des deux côtés de la route ont été recouvertes de terre et d'eau, et les vitres d'une dizaine de voitures brisées, notamment suite aux projections de pierres. Enfin, des morceaux de chaussée ont été retrouvés à plusieurs dizaines de mètres. Une enquête interne a été ouverte à la CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain). D'autres explosions sont survenues dans le passé, notamment il y a deux ans, rue de l'Université, dans le VII e arrondissement, à chaque fois sans faire de victime. Les ruptures de canalisation peuvent cependant être meurtrières : en novembre 2000, un incident similaire faisait quatre morts parmi les ouvriers du CPCU sur un chantier dans le XVIII e . Mais hier, la compagnie de chauffage se voulait rassurante. Selon elle, tout rentrera dans l'ordre au plus tôt.
William Giraud et Matthieu Suc
Le Parisien , vendredi 22 aoà»t 2003
KtaBreizh : Glaise Atao !