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Poullaouen les deux mines de Carnoà«t et Plusquellec
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Discussion sur l'antiquité des mines de Poullaouen.
Il est fait souvent référence à  une exploitation des mines de poullaouen et du huelgoat dès l'antiquité.

Certes, le réseau routier gallo-romaindu secteur tend à  appuyer cette idée.

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Mais cet avis reste suspendu au manque de preuves, ainsi que l'ont exprimé :

* Louis Pape, Civitas des Osismes ... , page 131 :

"Cette nomenclature ne nous autorise pas à  dire que tous ces gisements étaient exploités à  l'époque gallo-romaine; les indices sont faibles et les travaux plus récents ont supprimé les traces plus anciennes. On a des présomptions pour les sites de Saint-Renan et de Trémuson, on constate l'intensité du réseau routier sur l'aire du gisement de Poullaouen-Le Huelgoat, on peut se demander si l'intensité du peuplement de la zone 7 de la carte 16 n'est pas le résultat de l'exploitation de l'étain de Langonnet".

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* Patrick Galliou, Armorique romaine, p. 138 :
"Le plomb est abondant en Bretagne, o๠il est associé a 1'argent dans la plupart des gisements. On remarquera d'ailleurs que nombre de ces gites (Poullaouen-Huelgoat dans le Finistère, Trémuson-Plérin dans les Côtes-du-Nord, Vieu-Vy-sur-Couêsnon et Pont-Péan dans l'Ille-et-Vilaine) furent exploités de fagon industrielle â l'époque moderne et que certaines de ces mines furent même, a certaines périodes, les plus importantes de France. Seuls les gisements de Trémuson-Plérin, près de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), de Pont-Nevez en Plélauff (Côtes-du-Nord) et de Donges-Crossac (Loire-Atlantique) paraissent toutefois avoir été utilisés dans l'Antiquité, mais il est probable que, sur d'autres sites, les travaux modernes aient fait disparaitre les traces d'exploitation antique et que de nombreux petits filons de galène aient été utilisés en surface, sans que l'on remarque les vestiges de ces travaux. Ainsi, à  la Boissière en Plérin (Côtes-du-Nord), on signale au siècle passé la découverte d' « une certaine quantité de monnaies de bronze dans les galeries encore ouvertes » et la trouvaille d'environ « 30 monnaies de Titus à  Commode » dans le ruisseau qui coule au pied de la mine (Geslin de Bourgogne, 1852); il convient d'ajouter que ce gisement se situe au coeur d'une zone densément peuplée a l'époque romaine. A Pont-Nevez en Plélauff (Côtes-du-Nord), à  la frontière entre Osismes et Vénètes, des puits forés par le B.R.G.M. dans le gisement de plomb et de zinc mirent en évidence un puits de descente ancien et plusieurs galeries, situées a 36, 40, 66 et 70 m sous la surface du sol. L'examen des boisages encastrés sans clou fournit des dates radiocarbone de 460 de notre ère (à  - 66 m et - 70 m) et de 750 à  notre ère (à  - 36 m), et il est à  remarquer qu'à  quelque distance de cette première trouvaille, l'orifice d'un puits de descente livra de la céramique du premier siècle de notre ère, dont plusieurs fragments de terra nigra et une anse d'amphore vinaire Pascual I (Sanquer, 1977/A). Nous avons là  un bel exemple de gisement exploité au moins depuis l'époque romaine et dont 1'usage se perpétua au Haut Moyen Age. Les conditions d'exploitation du filon de galène qui s'étire a l'est de la Brière, du Bois-aux-Moines en Donges (Loire-Atlantique) a Ile-des-Eaux en Crossac (Loire-Atlantique), sont par contre beaucoup plus obscures, bien que cette zone ait livré un four, des tas de scories et de cendres relativement bien datés par la trouvaille conjointe de tuiles et de petits bronzes de la fin du 111« siècle (Maitre, 1926, 19-24)".



Près de 20 puits, dont certains profonds de 200 à  300 mètres et des kilomètres de galerie furent creusés. Des machines hydrauliques, dont les roues avaient 12 mètres de diamètre, servaient à  actionner les pompes assurant l'exhaure (évacuation) des eaux d'infiltration souterraines de ces puits. La remontée du minerai en surface se faisait à  flanc de coteau ou à  l'aide d'une machine à  molette actionnée par des chevaux.

En 1832, pour remplacer les roues hydrauliques, la mine se dota de 2 machines à  colonne d'eau accouplées, dont les pompes élévatrices, en bronze, pesait 16 tonnes. Mises au point par l'ingénieur alsacien Junker, Directeur elles assurèrent l'avenir de la mine de 1832 à  1866, permettant l'exhaure de plus de 5000 m3 d'eau par jour de 200 mètres de profondeur.


Les canaux
Les machines hydrauliques furent alimentées en eau, d'abord par le canal inférieur (1761) captant les eaux de la rivière d'Argent, puis par le canal Supérieur, construit en 1772-1774 par Grévin (sur une idée du directeur précédent Koà«nig) à  partir du lac d'Huelgoat : ce dernier a été agrandi afin de constituer une réserve d'eau de près de 400 000 m3 d'eau.

Cette eau servait aussi aux laveries, et aux bocards (machines à  broyer le minerai).


La Production
Les minerais étaient essentiellement de 3 natures :

La galène à  petites facettes (sulfure de plomb), "combinée" avec de l'argent.

La blende (sulfure de zinc), également argentifère (moins fréquente)

Le minerai d'argent, sans plomb, dans la partie supérieure du filon

Entre 1766 et 1778 (apogée), la production annuelle des 2 mines étaient en moyenne de 650 tonnes de plomb marchand et 1750 kg d'argent. La mine d'Huelgoat-Locmaria donnait 2,105 kg d'argent par tonne de plomb.

Leur production globale durant un siècle 1/2 d'activité a été d'environ d'environ 65 000 tonnes de plomb et 100 tonnes d'argent.

Etat actuel de la mine

Le site a été nettoyé et balisé.

On peut y voir quelques terrils (5), l'ancienne galerie d'écoulement des eaux (4) qui servait aussi, dans sa partie supérieure, à  l'extraction du minerai par des chariots, d'o๠son nom de "galerie des charioteurs", les emplacements des roues hydrauliques du XVIIIème-XIXème siècle (7-7a-7b), l'ancienne maison des ingénieurs (6), le puits inférieur (13) , les portions terminales des canaux (7b-8), l'entrée de la galerie de l'aqueduc (8) par o๠pénétraient les eaux du canal supérieur alimentant la machine à  colonne d'eau de Junker (cf aspect technique).

Une roue hydraulique de 6m de diamètre (échelle 1/2) est installée sur le site depuis mars 2001 (14).

Un chevalement de puits de mine (échelle 1/5) y est aussi installé (voir photo page technique minière).


Sur la partie haute du site, on peut voir le puits de Poullaba, recouvert d'une dalle ajourée (11) après être passé près des corons du début du XXème (cité de la mine).

Enfin, après être redescendu dans le vallon, au point I, on remarque, en repartant vers la D 769A, l'ancien bassin de décantation et sa digue, construits pour résorber la pollution des eaux plombées et sulfureuses sortant des laveries et des galeries.


Pièces jointes Miniature(s)







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#17
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eh mec tu vois ton aceth?
eh bah pouet
‎"Le monde sera toujours assez grand pour satisfaire les besoins de tous mais il sera toujours trop petit pour satisfaire l'avidité de quelques uns." -Gandhi-
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#18
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tu voit ma main et ba paf
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#19
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et tu vois mon fumi et bah pchit
‎"Le monde sera toujours assez grand pour satisfaire les besoins de tous mais il sera toujours trop petit pour satisfaire l'avidité de quelques uns." -Gandhi-
Répondre
#20
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"et vous avez pas le droit "
"a ba ouai a ba non et ba non et pouet mec"
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#21
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bon est bien il y a une grosse galerie qui c'est effondré il y a environ deux mois voila ....
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ca va pt!!!
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#22
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Black
Dave
guy
Jahirange
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un article sympa
Mines de Poullaouën. 130 ans de prospérité
Publié le 22 janvier 2012
Collection Jacques Le Boulanger
Collection Jacques Le Boulanger
Le 6 avril 1732 est fondée la Compagnie des Mines de Basse-Bretagne. À Poullaouën, une veine de plomb argentifère fera sa fortune durant plus d'un siècle. L'exploitation s'achèvera, faute de moyens, en 1865.

Cette mine, vraisemblablement exploitée du temps des Celtes (Ier siècle avant notre ère) et, ensuite, par les Romains, a été très active au XVIesiècle, mais l'âge d'or a été aux XVIIIe et XIXe siècle (1750-1866). Les cadres étaient pratiquement tous étrangers, quelques Anglais au départ, mais surtout des Allemands dont les compétences étaient alors reconnues en Europe. La main-d'oeuvre non qualifiée était locale. Les Anglais venaient du pays de Galles et de Cornouailles, les Allemands du Harz, de Saxe et de Bavière. Sous le règne de Louis XIII, Jean du Châtelet, baron de Beausoleil, reprend les extractions. Sans grand succès hélas. Accusés de se livrer sous terre à des pratiques de sorcellerie, ses ouvriers sont enfermés à la Bastille. Bien que sérieusement ébranlée sur le plan économique par le fiasco du système financier de Law, la monarchie a encore de beaux jours à vivre lorsqu'avec le renfort de banquiers et hommes de loi parisiens, en 1732, des Bretons de petite noblesse prennent cette fois en mains l'affaire rétrocédée au négociant de Morlaix, Guillotou de Kerever par le sieur de la Bazinière.

La haute noblesse dans la société
Les perspectives dans ce domaine, il est vrai, sont des plus encourageantes. Les besoins en métal précieux sont importants aussi bien en France qu'à l'étranger, principalement en Amérique Centrale et du Sud. Avec l'autorisation du duc de Bourbon, grand Maître des Mines, l'exploitation s'étend sur treize paroisses de Basse-Bretagne et regroupe une douzaine d'actionnaires représentant un capital initial de 30.000livres. Sous la pression de la demande et de la conjoncture économique favorable, très vite surgit la nécessité d'augmenter la mise. En quelques décennies, le nombre d'associés passe de 12 à 62. Du coup, les hobereaux (gentilshommes de campagne) reconvertis dans la finance sont éliminés au profit de la haute noblesse. Ainsi voit-on apparaître dans le cercle des personnages de haute volée et emblématiques tels que la comtesse de Monteclerc, le chevalier de Guer et le comte de Blangy. En fait, tout ce beau monde exerce essentiellement un rôle de façade. Les décisions concernant l'exploitation et la gestion du personnel sont prises à Paris.

L'implantation de l'École Royale des Mines

Les Mines de Basse-Bretagne constituent dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'un des principaux gisements en exploitation du pays avec des galeries s'étendant sur des dizaines de kilomètres. L'exploitation connaît son apogée entre 1766 et 1778 avec une production annuelle moyenne de 600 t de plomb et 1.750kg d'argent. Les profits dépassent alors les 200.000livres. À l'avant-garde des innovations techniques, Poullaouën devient un centre de «tourisme scientifique» où se rencontrent les esprits éclairés et les puissants du Royaume. Sa réputation est telle que l'École Royale des Mines y sera implantée. L'écrivain lorientais Jacques Cambry décrit les installations de Poullaouën «environnées de montagnes pelées». Il est frappé, surtout, par le bâtiment principal «dans un pays où l'on ne voit que des chaumières». En fait, il s'agit du château où résident les cadres supérieurs.
Une tension sociale
Dans ce contexte socioprofessionnel, les cadres supérieurs et, dans une moindre mesure, les contremaîtres apparaissent à juste titre comme des privilégiés. Peu nombreux, ils bénéficient d'appointements élevés auxquels s'ajoutent le logement et l'école pour leurs enfants. Ainsi, de 1780 à 1790, le traitement mensuel du directeur Broleman passe-t-il de 250 à 800livres, étant naturellement entendu que, pour lui comme pour ses collaborateurs, les rémunérations sont subordonnées aux résultats financiers de l'entreprise. À l'opposé du cercle des «officiers», le personnel de main-d'oeuvre ne jouit pour ainsi dire d'aucune considération. Il s'agit majoritairement de journaliers recrutés localement dans le milieu agricole. La plupart, dont les femmes et les enfants, sont employés aux ateliers de lavage du minerai. Une tâche pénible et mal payée. D'où une certaine tension, cause de conflits. En 1794, après plusieurs semaines de grève, les ouvriers obtiennent deux jours de repos par décade, au lieu d'un, ainsi qu'une revalorisation de leurs salaires.
© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/ig/loisirs/m...ivquyEe.99
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