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Hello, bon je ne sais pas dans quelle section poster ma demande donc je me permets de la faire ici (ci ce n'est pas ok dites le moi !)

Je suis bassiste dans un groupe de Death metal sur Paris et je cherche un photographe cataphile équipé et expérimenté pour un shooting photo en carrière. Ce projet s'inscrit dans le cadre de l'élaboration de notre artwork pour un futur projet discographique (1er album). Nous sommes 4 dans le groupe et plutôt cool donc bonne ambiance sur site assurée ! il est bien entendu que le groupe participe aux dépenses du photographe (dans la mesure du raisonnable s'entend) et que celui ci sera référencé et aura le copyright dans le cadre de la publication. Nous avons le spot pour les photos (une carrière dans le 78). Si vous êtes intéressé me contacter en mp !

Citation :il est bien entendu que le groupe participe aux dépenses du photographe (dans la mesure du raisonnable s'entend) et que celui ci sera référencé et aura le copyright dans le cadre de la publication.

Tu entends quoi par "dépenses" ? Selon que tu songes à rembourser le billet de RER ou si tu prévois les honoraires appropriés à ce genre de travail freelance, ça change un peu la donne.

Le fait que l'oeuvre soit signée et que les droits, inalliénables, de la propriété intellectuelle soient respectés, c'est pas non plus vraiment une précision utile, tant ça semble évident. Non ?

Mais puisque tu le précises, ça sent un peu (et c'est malodorant) le coup du "do it for exposure!".

Hello Georges V pas d'embrouille dans mon post ! Nous assumons les frais que le photographe aura pour cette session càd consommables photos et matos, frais de déplacements, de plus nous assurons l’hébergement a proximité si nécessité, plus la bouffe les boissons etc ! après il y'a tjs une rémunération possible si le résultat répond a nos attentes ! voila !

Ben quoi les gars ? Vous voulez pas bosser gratos ? Franchement vous n'est pas cool !

Citation :pas d'embrouille dans mon post ! 

après il y'a tjs une rémunération possible si le résultat répond a nos attentes ! 

Donc en gros, tu veux qu'on te file un coup de main gratos, parce que... parce que quoi au juste ?

Après ta répète avec tes potes, tu vas à la pizzeria du coin bouffer à l'oeil ? Parce que vous aimez bien la pizza, et que le pizzaoilo, vous voulez bien lui donner deux balles, juste de quoi payer la farine et les oeufs ?

(Mer. 09 Mai 2018, 19:57)glyphcult a écrit : et que [le photographe] sera référencé et aura le copyright dans le cadre de la publication. Nous avons le spot pour les photos (une carrière dans le 78).

Cela ne veut strictement rien dire (en droits d'auteurs - français).
Si tu veux dire que son nom sera mentionné, c'est une obligation légale - sauf si le photographe ne le souhaite pas.

(Mer. 09 Mai 2018, 22:31)glyphcult a écrit : Hello Georges V pas d'embrouille dans mon post !

Non, mais une demande de mise au point...c'est pas mal.

(Mer. 09 Mai 2018, 22:31)glyphcult a écrit : Nous assumons les frais que le photographe aura pour cette session càd consommables photos et matos, frais de déplacements, de plus nous assurons l’hébergement a proximité si nécessité, plus la bouffe les boissons etc ! après il y'a tjs une rémunération possible si le résultat répond a nos attentes ! voila !

File-moi des places pour un de vos concerts et le cd. Je paierais uniquement si le concert / le cd me plaisent, ça te va ?

(comme je n'aime pas le métal, c'est tout vu)

Alors moi si on me paye l'aller / retour en train je veux bien venir pour un week-end. Mais je servirais que de guide, après faut trouver un photographe.

je peut pas j'ai ping pong avec souris

Un bon lynchage, ça faisait longtemps.

Je ne suis pas avocat spécialisé en propriété intellectuelle mais il me semble que les droits d'auteur sont aliénables.

Et pourquoi tout le monde lui renvoie-t-il à la gueule la marchandisation de tout alors même qu'on prétend plus ou moins ici, dans les carrières et délires annexes, s'extraire de tout ça ? On peut sortir d'autres exemples débiles : quand une vieille a besoin de s'appuyer sur un bras pour traverser le boulevard ou quand une maman est en galère avec sa poussette dans les escaliers du métro, vous lui faites une facture après le dépannage ?

Voilà un gars qui prétend avoir un intérêt pour ce qui se trouve vous intéresser aussi. Il propose de partager un bon moment dans un cadre agréable. Pas le temps, pas la motive ? Moi non plus. Je comprends. Passez votre chemin sans lui démontrer sa débilité par a + b et de fumeuses théories économiques.

(Jeu. 10 Mai 2018, 10:02)ILOVETP a écrit : Un bon lynchage, ça faisait longtemps.

Je ne suis pas avocat spécialisé en propriété intellectuelle mais il me semble que les droits d'auteur sont aliénables.

Et pourquoi tout le monde lui renvoie-t-il à la gueule la marchandisation de tout alors même qu'on prétend plus ou moins ici, dans les carrières et délires annexes, s'extraire de tout ça ? On peut sortir d'autres exemples débiles : quand une vieille a besoin de s'appuyer sur un bras pour traverser le boulevard ou quand une maman est en galère avec sa poussette dans les escaliers du métro, vous lui faites une facture après le dépannage ?

Voilà un gars qui prétend avoir un intérêt pour ce qui se trouve vous intéresser aussi. Il propose de partager un bon moment dans un cadre agréable. Pas le temps, pas la motive ? Moi non plus. Je comprends. Passez votre chemin sans lui démontrer sa débilité par a + b et de fumeuses théories économiques.

Ça n'a rien à voir. Il n'est pas question de rendre un service à quelqu'un, mais de travailler gratuitement pour une personne pour qu'elle vende un produit derrière (de la musique, en l'occurrence.) mais peut être que j'ai tort et qu'il compte distribuer son disque gratuitement dans la rue.

Yes. Il y a deux poids deux mesures. Il nous est arrivé (avec mon groupe) de demander des coups de mains gratos pour des projets musicaux dans les souterrains. Et à plusieurs reprises. MAIS c'était à des potes, qui savent que nous savons renvoyer la balle. Moi aussi je file des coups de mains pour les délires des potes.

Là il s'agit vraisemblablement d'un service qu'on demande à inconnu au travers d'un site web public.
Alors on peut légitimement demander pourquoi le service devrait être gratuit, quand il s'agit d'une expertise (professionnelle s'entend) demandant du matos (professionnel s'entend).

On a pas besoin d'un CAP et d'un camion de matériel pour faire traverser la rue à quelqu'un. Alors la question de Georges Vé tombe à pic (comme toujours) :

"Donc en gros, tu veux qu'on te file un coup de main gratos, parce que... parce que quoi au juste ?"

(Jeu. 10 Mai 2018, 10:38)saintloup a écrit : Yes. Il y a deux poids deux mesures. Il nous est arrivé (avec mon groupe) de demander des coups de mains gratos pour des projets musicaux dans les souterrains. Et à plusieurs reprises. MAIS c'était à des potes, qui savent que nous savons renvoyer la balle. Moi aussi je file des coups de mains pour les délires des potes.

Là il s'agit vraisemblablement d'un service qu'on demande à inconnu au travers d'un site web public.
Alors on peut légitimement demander pourquoi le service devrait être gratuit, quand il s'agit d'une expertise (professionnelle s'entend) demandant du matos (professionnel s'entend).

On a pas besoin d'un CAP et d'un camion de matériel pour faire traverser la rue à quelqu'un. Alors la question de Georges Vé tombe à pic (comme toujours) :

"Donc en gros, tu veux qu'on te file un coup de main gratos, parce que... parce que quoi au juste ?"

oui, bon, un premier disque, pas de sous, ils ne demandent pas un photographe pro, juste quelqu'un qui pourrait faire des photos sympas dans le noir. C'est un des points qui me chatouille, la marchandisation de la photographie, quand pour l'écrit cela s'oublie vite, et quand l'oeuvre photographiée est elle aussi oubliée.
le photographe qui répondra, il y a des mp, sera peut etre heureux d'avoir participé.

et pour la question de la concurence déloyale, .... combien de topographie souterraine donnée gracieusement ou en échange de peu de chose à un proprio, une mairie... car ils n'avaient pas les sous pour faire faire par un pro ;-)

(Jeu. 10 Mai 2018, 10:02)ILOVETP a écrit : Un bon lynchage, ça faisait longtemps.

Voilà un gars qui prétend avoir un intérêt pour ce qui se trouve vous intéresser aussi. Il propose de partager un bon moment dans un cadre agréable. Pas le temps, pas la motive ? Moi non plus. Je comprends. Passez votre chemin sans lui démontrer sa débilité par a + b et de fumeuses théories économiques.

La photographie est une passion, à même raison que la cuisine peut en être une. Je ne vais pas dans un étoilé Michelin et ne demande pas le couvert gratuitement, sous prétexte que le chef aime ce qu'il fait et que moi, j'aime bien bouffer.

Il ne s'agit pas de transformer le lieu en source de fric pour des gens qui ont les dents longues, mais de rémunérer à sa juste valeur celui qui :

- aura acquis pendant de longues années une technique qui visiblement est rare (sinon, on demande à son pote qui a un iPhone dont l'appareil photo est de ouf, même dans le noir) ;

- devra sacrifier son weekend, soit autant d'heures qu'il ne peut pas consacrer aux clients qui apprécient et rémunèrent son travail ;

- aura acheté du matériel à gogo, tant pour son apprentissage que pour l'exerice de ses prestations.

Dire qu'en échange de son boulot, on n'aura pas de l'argent, mais une tape dans le dos, de la bonne compagnie, quelques tranches de saucisson, la reconnaissance éternelle,... moi, j'ai ça aussi avec mes clients qui me paient et à qui je coûte 700 balles la journée.

Mon plombier, mon dentiste, mon propriétaire, j'ai beau essayer de les convaincre de comment que je suis un mec bien qui préférerait vraaaaaaaiment ne pas les payer, mais plutôt garder l'argent pour autre chose, qu'ils pourront même passer pour l'apéro, et que donc, je préférerais ne payer ni facture, ni honoraire, ni loyer,... et pourtant, ces enculés, pas forcément tous des patrons capitalistes du CAC40 avec des ambitions macronistes, me disent non.

Citation :Je ne suis pas avocat spécialisé en propriété intellectuelle mais il me semble que les droits d'auteur sont aliénables.

Et pourquoi tout le monde lui renvoie-t-il à la gueule la marchandisation de tout alors même qu'on prétend plus ou moins ici, dans les carrières et délires annexes, s'extraire de tout ça ? On peut sortir d'autres exemples débiles : quand une vieille a besoin de s'appuyer sur un bras pour traverser le boulevard ou quand une maman est en galère avec sa poussette dans les escaliers du métro, vous lui faites une facture après le dépannage ?

Tu cèdes les droits d'exploitation, mais la paternité de l'oeuvre et donc le fait d'être TOUJOURS nommé est une disposition d'ordre public, pas un service que monsieur l'artiste te rend parce qu'il est teeeeellement généreux et reconnaissant de ton travail (mais bon, pas au point de te payer hein, faut pas déconner, s la photo, la musique, la peinture ou la sculpture étaient un métier, ça se saurait !).

Quand une vieille me demande de l'aider à traverser, elle ne me demande pas d'avoir fait des études médicales, de ramener ma trousse de médecin, de faire deux heures de TER jusqu'à Triel, d'y passer l'après-midi jusqu'à ce qu'elle soit satisfaite du résultat... elle me demande quelque chose qui va me prendre moins de cinq minutes de mon temps, pour faire quelque chose qui lui est *nécessaire*.

Produire son propre disque, et l'agrémenter d'une photo esthétiquement belle et prise dans un souterrain, c'est pas une nécessité. C'est une envie. Comme je peux avoir envie d'avoir un macbook dernier cri. Monsieur Jobs au pardis et Papa Noël ne me le donnent pas gratos, même si je me roule par terre et que j'essaye de leur faire croire que je suis tellement exceptionnel que moi, allez savoir pourquoi, contrairement à tous les autres clients qui profitent de leurs produits, je ne devrais pas payer. Je fais comme tout le monde : soit je ne veux pas débourser et je me contente de moins ; soit je tiens à mon caprice, et je fais le sacrifice économique qu'il requiert.

La FNAC, elle offre le flash, le boitier et l'objectif au photographe qui va prendre les photos ? Non. C'est injuste ! Il est peut-être en début de carrière ! Il est peut-être précaire !

Le studio d'enregistrement et le montage du son, c'est offert par la maison ? Non. C'est injuste ! Les mecs sont sympas, ils ont du saucisson et ils offrent des bières !

Le mec qui se ramène en dictant ses conditions alors qu'il est demandeur, c'est vite vu. J'ai pas de thunes mais je veux ça, ci et ça, et vite, ça me laisse pantois. L'emballage "mais je suis bon prince, on est cool et on citera ton nom", c'est adding insult to injury, comme on dirait.

Je sais pas ce que tu fais dans la vie, ni si tu aimes ton taff. Mais j'aimerais te voir être sollicité par le premier venu, que tu ne connais pas, qui te dit que de manière urgente, pour un projet nombriliste avec lequel tu n'as rien avoir, sinon que tes compétences, il a besoin d'une journée de ton temps libre, gratuitement, pour que tu fasses avancer son égotrip artistique. Il veut le beurre mais n'a pas d'argent.

Et d'aucuns de te blâmer que toi t'es qu'une salope de crémière, de pas vouloir donner ton cul à tout le monde, et d'oser rappeler que la base des échanges, c'est l'équilibre. Croire que quatre sourires et un apéro avec des inconnus, ça vaut une journée de temps libre...

(Jeu. 10 Mai 2018, 10:02)ILOVETP a écrit : Voilà un gars qui prétend avoir un intérêt pour ce qui se trouve vous intéresser aussi. Il propose de partager un bon moment dans un cadre agréable. Pas le temps, pas la motive ? Moi non plus. Je comprends. Passez votre chemin sans lui démontrer sa débilité par a + b et de fumeuses théories économiques.

Il y a un truc qui t'échappe (et qui me fait penser que tu dois être salarié) :

Ici, on a quelqu'un qui débarque non pas en expliquant qu'il a du mal à boucler les fins du mois, qu'il voudrait savoir combien ça coûte pour pouvoir chercher des sous dans les fonds de tiroir et voir ce qui est de l'ordre du possible - à l'instar du gamin à la caisse du Franprix du 19ème le lendemain de Noël, qui tente de voir s'il a assez d'argent pour ramener un pack de 6l de lait UHT premier prix à sa mère (que j'ai fini par lui payer, -transparence oblige- en partie parce que le compte des pièces rouges fait perdre encore plus de temps que la misère ordinaire n'émeut).

Non, on a quelqu'un avec une idée en tête, un calendrier serré, et qui ne songe à aucun moment à payer l'effort du travail et de son produit qu'il compte exploiter. Ca en dit long sur la valeur perçue du service qu'il recherche. Il y a quelques siècles, ça se faisait couramment, des employeurs empreints de supériorité, qui ne payaient pas les travailleurs. Mais ça avait un nom, et il n'est pas flatteur.

C'est comme aborder une nana dans la rue, lui disant dans quelle position on voudrait la prendre et ce qu'on voudrait qu'elle nous fasse. Parce qu'on présume qu'elle aussi, elle aime le cul, comme tout le monde. Donc elle devrait s'exécuter (gratuitement, puisqu'elle aime ça). Hélàs, pour tous les Jean-Kevin qui se font #balancer, c'est pas comme ça que ça marche. Un bon moment dans un cadre agréable, ça commence par une négociation, et des signes précurseurs indiquant qu'on est à l'écoute et ouvert aux attentes de l'autre. On n'arrive pas avec un cahier de charges tout fait, claquant des doigts et scandant "eh les meufs, c'est maintenant ou jamais". Sauf qu'à s'exprimer ainsi, il traduit déjà qu'il est puceau, qu'il va être relou à gérer et qu'il ne sait pas y faire. Tandis que j'ai une base de réguliers qui non seulement savent que pour reçevoir il faut aussi donner, mais avec qui je suis booké de longue date et qui demandent moins d'efforts pour un résultat meilleur.

Alors pardonne moi de démontrer la débilité de l'approche, en l'espèce, l'unilatéralisme sans motivation ni semblant de réflexion sur la réciprocité des échanges, par une théorie fumeuse de a+b = respect des parties. A défaut, si on sait exactement ce qu'on veut, où on le veut et quand on le veut, il faut aller voir une professionnelle. L'argent dans l'équation compensera l'absence d'intérêts réellement mutuels et mettra les parties déjà un peu plus sur un pied d'égalité.

Sucer un inconnu ou travailler gratos pour lui n'a rien de flatteur. Jean-Kevin pense qu'il propose quelque chose de ouffisime et qu'on devrait s'en réjouir. Ce n'est pas le cas.

Faire la couverture d'un CD qui fera un flop n'est pas plus flatteur que de coucher avec le sosie de Johnny. Ta photo de Triel, elle sera jolie avec ou sans quatre bonhommes dessus, qui en plus te donneront des instructions et leur avis plus souvent que tu ne leur auras demandé. La célébrité ? Ben non, c'est un petit groupe. Le portfolio ? Je préfère encore y caser des trucs où j'ai été payé.

Supposons que nos quatre mousquetaires soient convaincus qu'ils vont perçer d'ici cinq ans. Ben, qu'ils partagent d'avance leur fric monstre. Pas d'entreloupe à la "je te paie dans cinq ans si on est célèbre et riche" : il n'y a pas de raison de transférer le risque lié à la qualité de leur prestation musicale sur le photographe, dont la qualité de la photo sera invariable, qu'ils réussissent ou non.

Je les comprends moi, les gars. Comme ton patron, ils préfèreraient ne pas te payer ou te payer moins, pour que l'argent économisé leur serve à financer leurs vacances. Moi, je suis du côté du travailleur. Leur pognon, je préfère qu'il serve à financer mes vacances à moi. Surtout que l'un comme l'autre demandent que je leur donne de mon temps. Qui est mon bien le plus précieux et donc se négocie âprement.

C'est aussi grâce à mes clients les plus respectueux que l'enculé de capitaliste que suis est en mesure de donner 10.000€ et trois semaines sur le terrain par an à une cause qu'il juge digne et méritoire, où l'objectif du bénéficiaire n'est pas juste d'avoir son caprice à zéro euros.

Du coup vous préconisez quoi? La mort où le tchi-tchi?