CKZone

Version complète : Encore une fermeture de ligne !
Vous consultez actuellement la version basse qualité d’un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Après Lapeyrouse – Volvic en décembre 2007, puis Montluçon – Eygurandes en mars 2008, c’est au tour Gisors – Serqueux de connaître une « suspension » du trafic voyageurs par fer en raison du mauvais état de la voie, une mesure qui a pris effet au 19 janvier dernier. En fait, c'est une opération concertée entre la région Haute-Normandie et RFF pour flinguer cette ligne sans trop faire de vagues. Le processus consistant à  arrêter l’entretien a donc été appliqué comme pour les lignes du Massif Central. Ensuite, vis-à -vis de la clientèle, on a fait passer la pilule, de la façon suivante, par voie d'affiches : « En raison de l’état de la voie entre Gisors et Serqueux, la vitesse des trains doit être limitée à  40 km/h, entraînant une augmentation du temps de parcours de 30 minutes. Afin d’assurer correctement cette desserte, tous les trains seront remplacés par des autocars dès le 19 janvier… »
Il faut dire que Gisors - Serqueux, c'était une ligne à  double voie entièrement en rail à  double champignon avec une ligne téléphonique à  l'ancienne (un vrai musée !) qui ne voyait circuler que deux allers-retours par autorails (des X 73500 quand même !) du lundi au samedi, un seul le dimanche. A Serqueux, les correspondances avec la ligne Amiens - Rouen, c'était du n'importe quoi (du genre le samedi, le train de Gisors arrivant à  Serqueux 3 minutes après le départ du train Amiens - Rouen), empêchant les usagers de Gisors, Gournay-Ferrières ou Forges-les-Eaux de rejoindre Rouen, la capitale régionale, dans des conditions acceptables. L'essentiel de la desserte était déjà  assuré par autocar, à  raison de cinq allers-retours en semaine.

Bon, pour les prochaines à  passer à  la trappe, les paris sont ouverts : Alès - Bessèges, Avallon - Autun, Morlaix - Roscoff, Carcassonne - Quillan ????
Merci de l'info, tu as des photos pour voir les caractéristiques dont tu parles de la ligne
(réseau téléphonique à  l'ancienne>ce n'est pas le télégraphe ?)
Pour répondre à  propos de la ligne téléphonique, il s'agit d'une nappe de fils tenus par ce que l'on appelait couramment, mais à  tort, des "poteaux télégraphiques": ça faisait un bon siècle que ce n'était plus du télégraphe. C'était tout simplement le réseau téléphonique interne de la SNCF, utilisé entre autres pour le "cantonnement téléphonique". Ce réseau téléphonique interne existe toujours le long des voies modernes mais il s'agit de câbles. Ils sont enterrés dans des caniveaux o๠il voisinent éventuellement avec les câbles de la signalisation lumineuse, ceux dont sont si friands les voleurs de cuivre... Toutes les lignes qui ont été modernisées ont bénéficié de la "mise en câble de la ligne téléphonique", c'est même une obligation pour les lignes qu'on électrifie en 25000 V.
Pour l'instant, je n'ai pas de encore fait de photos récente (j'en avait fait en 1989 avant qu'on supprime les Paris - Dieppe via Gisors) mais je vais m'y mettre prochainement...
dom a écrit :en 1989 avant qu'on supprime les Paris - Dieppe via Gisors
Il me semble qu'il y avait encore des trains Dieppe-Paris via Gisors en 2003 ?
dom a écrit :Bon, pour les prochaines à  passer à  la trappe, les paris sont ouverts : Alès - Bessèges, Avallon - Autun, Morlaix - Roscoff, Carcassonne - Quillan ????

Alès-Bessèges me semble être la meilleure candidate.
Avallon-Auton, il n'y a plus que 2 A/R quotidiens en train et plein d'A/R en car Sad mais ça fait des années que c'est comme ça, non ? Il me semble qu'à  l'été 2007 il n'y avait pas de train du tout, pour cause de travaux sur les voies.
Morlaix-Roscoff, je n'y crois pas trop, l'office du tourisme a une excursion "à  fer et à  flots", avec bateau + visite du fort du Taureau + train, qui a beaucoup de succès.
dom a écrit :Pour répondre à  propos de la ligne téléphonique, il s'agit d'une nappe de fils tenus par ce que l'on appelait couramment, mais à  tort, des "poteaux télégraphiques": ça faisait un bon siècle que ce n'était plus du télégraphe. C'était tout simplement le réseau téléphonique interne de la SNCF, utilisé entre autres pour le "cantonnement téléphonique". Ce réseau téléphonique interne existe toujours le long des voies modernes mais il s'agit de câbles. Ils sont enterrés dans des caniveaux o๠il voisinent éventuellement avec les câbles de la signalisation lumineuse, ceux dont sont si friands les voleurs de cuivre... Toutes les lignes qui ont été modernisées ont bénéficié de la "mise en câble de la ligne téléphonique", c'est même une obligation pour les lignes qu'on électrifie en 25000 V.
Pour l'instant, je n'ai pas de encore fait de photos récente (j'en avait fait en 1989 avant qu'on supprime les Paris - Dieppe via Gisors) mais je vais m'y mettre prochainement...

Je pense que tu parles de ca :

[attachment=0]

la 1ere c'était sur une grande ligne, ils les ont enlevés il y a qques années, il y avait des barres métalliques sur lesquelles étaient fixés des S sur lesquelles il y avait des isolateurs pour les fils... j'avais même été récupérer des S avec les isolateurs en porcelaine (blanc) ou en verre....
comme tu l'imagines ca fesait une bonne forêt de fils....

le 2eme (en général en ligne droite, je les ai dessiné penchés, car en général ils ne sont jamais droits) et le 3eme (généralement dans les virages), il y en a sur une petite ligne à  une seule voie métrique pas loin de chez moi que je prends qd je rentre à  paris.... meme genre de fixations mais bcp plus petits... je pense que c'est parceque la ligne est moins longue (60km-et une quinzaine de gares ou arrets facultatifs)

Tout le monde appelle ca les poteaux télégraphiques, donc je pense que c'est ce dont tu parles.... j'ignorais qu'en fait ce n'en était plus....d'ailleurs il y a 15 20 ans, il y avait un train qui avait déraillé...en bas, une belle descente... apparemment ce sont ces poteaux qui l'ont empéché de tomber...
c'étais l'ancienne ligne de Dieppe, déjà  qu'elle a été fermée entre Serqueux et Dieppe (contre l'autre ligne en voie unique venant de Rouen)

c'est vrai que c'est de la double voie entre Gisors et Serqueux, mais il y avait interdiction de croiser ou de dépasser sur cette ligne Confusedhock: et puis c'ést une ligne à  protection arrière (c'est à  dire que si le train s'arrête à  un endroit ou il devait pas ou s'il s'arrête en gare trop longtemps, il faut protéger le train comme un obstacle vis à  vis des autres circulations) c'est dire s'ils ont confiance en la signalisation sur cette ligne Big Grin
le_geant a écrit :et puis c'ést une ligne à  protection arrière (c'est à  dire que si le train s'arrête à  un endroit ou il devait pas ou s'il s'arrête en gare trop longtemps, il faut protéger le train comme un obstacle vis à  vis des autres circulations) c'est dire s'ils ont confiance en la signalisation sur cette ligne Big Grin

Confusedhock:

Je n'ai pas du tout comprendre, mais comment font-il dans ce cas ?
Je pense que tu dois parler des feux....Mais en général sur les petites lignes ils n'y a pas de feu pour les trains non ?...
mettre des pétards sur la voie à  1,5km an amon des trains, utilisation des fumis... euh, des torches à  flamme rouge dans le jargon SNCF...


sinon, dans les fermetures discrètes, il y a aussi eu la ligne de Coulommiers à  la Ferté Gaucher dans le 77. l'autorail tombé en panne a été provisoirement remplacé par un bus. provisoirement, qu'ils disaient.
le_geant a écrit :mettre des pétards sur la voie à  1,5km an amon des trains, utilisation des fumis... euh, des torches à  flamme rouge dans le jargon SNCF...
Jamais vu celà  !!! En général juste le petit feu rouge à  main en gare qui est mis au milieu pour montrer ou le train doit s'arreter, avant le passage pour piétons mais c'est tout ! :mrgreen:
En réponse à  Hérisson : Serqueux - Dieppe a été fermée à  tout trafic en 1988, à  la demande de la région Haute-Normandie, dès que cette dernière a su que la SNCF avec l'intention de supprimer les express Paris - Dieppe via Gisors, à  savoir deux allers-retours quotidiens assurés en autorail EAD ("Caravelles"). Les coà»ts d'infrastructures, assez lourds en raison de la double voie, auraient dès lors été imputés aux seuls omnibus (3 allers-retours TER), donc à  la charge de la région, d'autant qu'il n'y avait plus de trains de fret. Bizarement, la section Serqueux - Gisors a été épargnée à  cette époque : on s'attendait peut-être à  un développement du trafic avec Paris ? Donc, si tu as vu un Paris - Dieppe en 2003, il s'agissait du Corail tracé via Rouen, héritage du Paris - Dieppe-Maritime qui donnait correspondance au ferry pour l'Angleterre. Ce Corail a été supprimé par la suite.

Dès que j'ai su que la ligne allait fermer en 1988, je me suis fait un aller-retour Paris Dieppe dans la journée, l'aller avec l'express du matin et le retour avec l'omnibus du milieu d'après-midi. Il marquait l'arrêt à  toutes les gares de Dieppe à  Pontoise, fallait pas être pressé ! A Pontoise, grosse bousculade avec les banlieusards qui s'entassaient dans les deux voitures de l'autorail : pour eux, ça leur faisait un train pour Paris sans arrêt.

A Niko : c'est bien de ces poteaux qu'il s'agit. En plus, il y avait sur la ligne des signaux mécaniques, des disques rouges sur des mâts ex-Etat, une véritable rareté, mais je ne sais pas s'ils étaient encore fonctionnels.