EGOUTS DE PARIS ! - Version imprimable +- CKZone (https://ckzone.org) +-- Forum : Ceux d'en bas (https://ckzone.org/forum-5.html) +--- Forum : Ouvrages souterrains (https://ckzone.org/forum-28.html) +--- Sujet : EGOUTS DE PARIS ! (/thread-12140.html) |
RE: EGOUTS DE PARIS ! - Un Touriste - Mer. 24 Oct. 2012 (Dim. 21 Oct. 2012, 19:59)Stanislas21122012 a écrit : une et unique du "Touriste" avant que son appareil ne subisse quelque désagrément regrettable...Disons qu'il a fait une légère allergie aux sables bâtards Un 'tit coup de sèche cheveux et le r'voila sur pieds, il se rattrapera la fois prochaine! RE: EGOUTS DE PARIS ! - Polémique Victor - Mer. 24 Oct. 2012 (Dim. 21 Oct. 2012, 19:59)Stanislas21122012 a écrit : une et unique du "Touriste" avant que son appareil ne subisse quelque désagrément regrettable...Il a chopé la "Tourista"? RE: EGOUTS DE PARIS ! - smac - Mer. 24 Oct. 2012 Sympa la série de photos RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012 - Mer. 24 Oct. 2012 Quelques clichés de Laurent : 1/3 la suite 2/3 et fin 3/3 RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012 - Jeu. 25 Oct. 2012 Les clichés de Freddy : la suite la suite la suite la suite et fin ! RE: EGOUTS DE PARIS ! - dmighty - Sam. 27 Oct. 2012 merci pour ces photos, on se balade sans avoir à se mouiller ... RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012 - Sam. 27 Oct. 2012 Tu crois pas si bien dire... RE: EGOUTS DE PARIS ! - Mehen - Lun. 29 Oct. 2012 très sympas ces photos ! RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012 - Jeu. 01 Nov. 2012 RE: EGOUTS DE PARIS ! - dmighty - Lun. 05 Nov. 2012 voilà une idée de descente pour ceux qui ne connaissaient que la PC ... ya d'autres vidéos disponibles sur le net ? RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012 - Lun. 05 Nov. 2012 Y avait mais y a plus pour raisons professionnelles ! RE: EGOUTS DE PARIS ! - Zoko - Lun. 05 Nov. 2012 Bien sympa. RE: EGOUTS DE PARIS ! - ILOVETP - Lun. 28 Jan. 2013 La construction de la gare d'Orsay et le percement de la ligne aujourd'hui occupée par le RER C a foutu un peu de bordel dans le réseau d’égouts qu'il y avait alors rive gauche. Voilà le rapport qui énumère tout le bordel qu'ils ont trouvé en creusant les raccords d'égouts. Et le plan qui va avec. Ça date de 1898. Rapport présenté par M. Charles Sellier sur les fouilles exécutées, pour la modification des égouts de la rive gauche, par suite du prolongement du chemin de fer d'Orléans. « Messieurs, « Le remaniement des égouts de la rive gauche, nécessité par le transfert de la gare d'Orléans de la place Valhubert au quai d'Orsay, comporte deux opérations principales : la dérivation du collecteur de Bièvre et la dérivation du collecteur des quais, formant ensemble 6 lots de travaux. Le collecteur de Bièvre, qui passait par le boulevard Saint-Germain, le boulevard Saint- Michel et les quais de la rive gauche, est dévié, à partir du boulevard Saint-Germain, par la rue Saint-Jacques, la rue des Ecoles, la rue de l'Ecole-de-Médecine, le boulevard Saint-Germain et la rue de Solférino, jusqu'au quai où il rejoint son ancien parcours. Cette dérivation est exécutée entièrement en souterrain et forme les deux premiers lots de l'ensemble des travaux. « Le premier lot comprend la partie dudit collecteur qui s'étend du quai d'Orsay à la rue de Rennes et certains ouvrages acces_soires, notamment la déviation de la galerie des eaux rencontrée au boulevard Saint-Germain. Les puits d'attaque de ce lot, au nombre dé deux, sont situés, l'un sur le boulevard Sainte Germain via-à-vis du Ministère des Travaux publics, l'autre contre le jardin de l'Académie de médecine, près de la rue des Saints- Pères. « Le deuxième lot s'étend de la rue de Rennes au boulevard Saint-Germain vis-à-vis de la rue Domat et comprend, parmi ses ouvrages accessoires, un important déversoir d'orage sous le boulevard Saint-Michel débouchant en Seine en aval du pont Saint- Michel. Les puits d'attaque de ce lot sont au nombre de trois; ils sont situés, le premier au boulevard Saint-Germain, à côté de la statue de Broca; le deuxième au boulevard Saint-Michel, au coin de la rue Pierre-Sarrazin ; le troisième rue Saint-Jacques, entre la rue des Ecoles et le boulevard Saint-Germain. « Le collecteur des quais ou collecteur bas, rive gauche, est d'abord dévié en deux points : 1° aux abords de la place Valhubert pour passer sous la gare, emprunter la rue des Messageries et le boulevard de l'Hôpital ; 2° à la rue des Fossés-Saint-Bernard, par laquelle il vient rejoindre son ancien parcours des quais. Ces deux déviations constituent le troisième lot des travaux. « Parmi les ouvrages accessoires, il faut citer, en première ligne, les déversoirs d'Austerlitz, et de Saint-Bernard destinés à évacuer les eaux d'orage, non seulement du collecteur des quais, mais aussi du collecteur de Bièvre, par la rue de Buffon et la rue des Fossés- Saint-Bernard. Non moins importants sont les bassins de désablement situés au confluent, avec le collecteur de Bièvre, rue de Jussieu pour ce,dernier collecteur, et destinés à remplacer les bassins de la place Saint-Michel ; d'autres bassins ont été établis à l'origine de la rue des Fossés-Saint-Bernard pour le collecteur des quais. « Sur tout le parcours de la rue des Fossés- Saint-Bernard, les travaux ont été exécutés ' en tranchée; de la rue des Ecoles à la rue des Fossés-Saint-Bernard, ils ont été faits en souterrain au moyen de trois puits d'attaque très peu espacés. « Enfin, depuis la rue de Pontoise, en suivant les quais jusqu'à la rue de Bourgogne, l'ancien collecteur bas est entièrement supprimé et remplacé par un collecteur neuf destiné à l'évacuation des eaux de l'îlot compris entre la Seine et le boulevard Saint-Germain. Ce nouveau collecteur bas, en quittant les quais, suit les rues des Grands-Degrés, de la Bûcherie et de la Huchette, remonte la rue de la Harpe, redescend le boulevard Saint-Michel, gagne la place Saint-André-des-Arts par la rue Saint-Séverin, suit les rues Saint-Andrédes- Arts et de Buci, bifurque rue de Seine pour gagner la rue Jacob et suivre la rue de l'Université jusqu'à la rue de Bourgogne, où il se raccorde avec l'ancien collecteur de la : rue de l'Université. Deux déversoirs d'orage desservent ce collecteur neuf, l'un à la rue Bonaparte, l'autre à la Concorde. Cette deuxième partie dé la dérivation du collecteur des quais constitue les 4e, 5eet 6elots des travaux. « Sur un parcours d'environ 1,250 mètres, le 4e lot s'étend de la rue de Bourgogne à la rue Bonaparte ; il est exécuté entièrement en souterrain au moyen de .vingt-cinq.puits d'attaque espacés de 50 mètres d'axe en axe. « Le 5e lot, qui fait suite au précédent, de la rue Bonaparte à l'extrémité de la rue de la Harpe, est aussi exécuté, tout en souterrain ; il a dix puits d'attaque. « Le 6elot, qui est en suivant, depuis l'extrémité de la rue de la Harpe jusqu'au quai de la Tournelle, est également exécuté en souterrain, sauf en deux endroits où le travail a été fait en tranchée : 1° entre la rue Saint- Julien-le-Pauvre et la rue Lagrange ; 2° entre la rue Maître-Albert et le quai de la Tournelle. Quatorze puits d'attaque desservent les parties en souterrain. « Le déplacement des collecteurs de la Bièvre et des quais entraîne en outre : 1° de nombreuses modifications dans les égouts existants, notamment des renversements de pente ; 2° la construction de petits égouts neufs sur les quais, le long du chemin de fer. « Enfin, la totalité des travaux énumérés ci-dessus esf exécutée au compte de la Compagnie d'Orléans, par les soins du service des égouts de la Ville de Paris, sous la direction de M. Bechmann, ingénieur en chef des Ponts et chaussées, avec le concours de MM. Legouez et Tur, ingénieurs ordinaires, et de MM. Robin, Martin Coulomb, Lassalle, Hénault, Lan et Pérès, conducteurs. « Les fouilles exécutées pour la modifica-, tion des égouts de la rive gauche ont amène déjà quelques découvertes archéologiques qu'il importe de mentionner, et au sujet desquelles j'ai l'honneur de vous présenter un compte rendu au nom de la 2° Sous-commission. « Sur la partie du 3e lot située aux abords ; de la place Valhubert, rien. n'a encore été, signalé. Mais il n'en est pas de même à l'entrée de la rue des Ecoles, au point même où la Commission des inscriptions parisiennes a rappelé, par une inscription lapidaire, le souvenir de l'ancienne porte Saint-Victor de l'enceinte de Philippe-Auguste. Là, à 18 m. 30 c. du pan coupé de l'angle formé par la rue des Ecoles et la rue, du Cardinal-Lemoine, du côté des numéros pairs de cette dernière, on a découvert, dans un sol de remblais et de gravois, sur 10 m. 50 c. de long et 3 mètres de large, à 2 m. 75 c. de profondeur au-dessous du niveau du pavé de la rue des Ecoles, le sommet d'un massif de pierre de, taille de moyen appareil, lequel, après avoir été dégagé jusqu'à sa base de fondation, mesure 5 m. 15 c. de hauteur et porte sur un fond de. sable. Ce massif est circulaire à ses deux abouts. Il est certain qu'on est là en présence d'une des deux piles de fondation de l'ancienne porte Saint-Victor, représentée jusqu'à présent en 'plan par ' une face circulaire du côté de l'extérieur de la ville, et par une face rectangulaire du côté de l'intérieur. A 6 mètres en avant de ce massif, vers la rue de Jussieu, on a rencontré un mur de 2 mètres d'épaisseur, en pierre de taille de même appareil, placé transversalement par rapport à l'axe de la rue, et d'où partait, suivant le même axe, un autre mur de 1 mètre d'épaisseur, ainsi que d'autres massifs en suivant de moindre importance ; le tout arasé à la même altitude que le massif précédent, mais s'enfonçant plus bas en terre ; le remblai qui entourait ces maçonneries subséquentes était composé de terres vaseuses et infectes, qui permettent de supposer qu'on se trouve là dans l'ancien fossé fangeux du rempart. « C'est là que, dans une ouverture d'environ 0 m. 70 c. de large pratiquée dans ledit mur de 1 mètre d'épaisseur, à 6 m. 50 c. de profondeur du sol, et à 7 m. 50 c. du pan coupé de l'angle de la rue du Cardinal-Lemoine et de la rue des Ecoles, on a trouvé une pièce d'artillerie du genre de celles appelées bombardes déjà en usage au XIVe siècle. Cet engin mesure 0 m. 60 c. de long et 0 m. 16 c. de diamètre intérieur. Il est formé de lames de fer ou de tôle jointives, de 0 m. 05 de large, réunies en manière de douves de tonneau et cerclées par des frettes en fer plat de 0 m. 035 de large et 0 m. 01 c. d'épaisseur, alternées de bourrelets en fer demironds de 0 m. 025 d'épaisseur. • « Vers le point où la rue des Fossés-Saint- Bernard vient aboutir à la rue de Jussieu, on a traversé, à environ 2 mètres au-dessous du sol actuel, une sorte de dalot en pierre, de section à peu près carrée, mesurant environ 0 m. 30 c. de côté. Ce dalot se dirige du Nord vers la Seine : il ne fonctionne plus depuis bien longtemps assurément. « A la croisée de la rue Lagrange avec la rue de la Bûcherie, le nouveau collecteur des quais traverse presque perpendiculairement une galerie souterraine voûtée, entièrement remblayée, mesurant 2 m. 20 c. sous clef, 2 m. 40 c. de largeur et 0 m. 70 d'épaisseur de piédroits et de voûte. Le sol de cette galerie est pavé et se trouve à 4 m. 80 c. au-dessous du niveau dû sol actuel de la rue. Après un examen attentif dès choses, il est facile d'admettre que cette galerie a dû autrefois servir de communication entre les deux bâtiments annexes de l'Hôtel-Dieu construits en 1758 par l'architecte Saint-Phar, et dont la majeure partie subsistante borde encore les deux côté? de la rue de la Bûcherie, En effet, . les plans de Paris antérieurs au percement de la rue Lagrange et au déplacement du pont au Double nous montre que lesdits annexes de l'Hôtel-Dieu s'étendaient de part et d'autre de la rue de laBûcherie jusqu'à la rue du Fouarre et l'ancien pont au Double, c'est-à-dire traversaient l'emplacement de la rue Lagrange projetée. 11 n'y a donc rien, d'étonnant à ce qu'on rencontre aujourd'hui sous celle-ci une galerie et des caves qui, sous la rue de la Bûcherie, reliaient jadis. les bâtiments en question. Onpeut d'autant mieux vérifier notre assertion en notant que l'axe de la galerie découverte est à 2 m. 20 c. au delà, en amont, de l'axe de la rue Lagrange qui lui est presque parallèle en ce point. : « Peut-être cette galerie accédait-elle à la Seine, en aval du pont au Double, pour permettre aux servantes de l'Hôtel-Dieu d'y aller laver leur linge. «Rue de la Bûcherie, à peu près dans l'axe de cette voie, avant d'atteindre la rue du Petit-Pont, et à 17 mètres de l'angle de la rue Saint-Julien-le-Pauvre, la tranchée ouverte pour le même collecteur a mis à découvert, à 1 m. 50 c. de profondeur, un mur en maçonnerie de blocage, hourdée en mortier de chaux et sable, de 3 mètres de hauteur, situé en plein terrain de remblai et portant quelques traces d'un enduit assez épais d'un ciment de tuileau. « Quelques débris de poteries gallo-romaines, notamment du genre de eelles appelées poteries samiennes, ont été trouvés dans le puits de service de la rue de la Bûcherie, visà- vis le n° 37. « Au puits situé rue de la Harpe, au coin de la rue Saint-Séverin, on a extrait du sol, au milieu de remblais, à environ 2 m. 50 c. de profondeur, un chapiteau très fruste, sans ornements de sculpture, avec deux tambours de fût de colonne en pierre. Le chapiteau mesure 0 m. 50 c. de côté à son abaque, 0 m. 35 c. de hauteur et 0 m. 35 c. de diamètre à sa base. Les tambours sont de même diamètre et ont 0 m. 27 c. et 0 m. 36 c. de-hauteur l'un et l'autre. Le tout doit provenir d'une crypte ou d'une cave voûtée en arête. « Sur le 5e lot, les découvertes ne sont pas non plus dépourvues de quelque intérêt. Plusieurs débris de poteries gallo-romaines ont été aussi trouvés dans le puits situé à l'extrémité de la rue de La Harpe, en face des Thermes, ainsi que dans les puits du boulevard Saint- Michel, sans compter quantité d'infimes fragments de pots, vases, lampes, etc., de diverses époques, les uns datant du moyen âge, et les autres des temps modernes, la plupart de forme assez,grossière et sans importance. « Au puits du boulevard Saint-Michel, à l'angle de la rue Saint-Séverin, on a trouve deux petites pièces de monnaie de cuivre dont l'une est un double tournois à l'effigie et au nom de François de Bourbon, prince de Conti, sans millésime, portant au revers les armes de ce prince : trois fleurs de lis, avec le bâton péri en bande ; l'autre piécette est un simple denier où l'on ne distingue plus que le millésime 1634. « Au puits de la place Saint-André-des- Arts, à une profondeur moyenne de 1 m. 50 c. on a rencontré un massif de maçonnerie presque carré en plan de 1 m. 75 c. de côté et de 2 m. 85 c. de haut qui pourrait bien être la substruction d'un des piliers de l'ancienne église Saint-André-des-Arts. « Plus loin, vers l'entrée de la rue Saint- André-des-Arts, on a traversé un important massif de même nature sur 3 mètres d'épaisseur, 2 mètres de hauteur, et a 3 mètres de profondeur au-dessous du sol. « Mais la découverte la plus intéressante faite en ces parages est une pierre sculptée et peinte paraissant remonter par son style au XVe siècle. Elle représente un personnage accroupi, dans l'attitude de la.prière, présentant sur sa poitrine un écusson dont la pointe est arrondie, où l'on voit sculptés trois vases à couvercle, posés 2 et 1. Nous n'avons encore pu identifier ces armoiries. Il est possible qu'elles rappellent la famille dont l'un des membres fut, au XVe siècle, un des bienfaiteurs de l'église Saint-André-des-Arts, sinon une confrérie d'artisans ou de marchands qui aurait pu avoir là sa chapelle. C'est aussi du puits de la place Saint-Andrédes- Arts que provient une pièce de monnaie en alliage de cuivre et d'argent au millésime de 1577 et aux armes royales de France, qui n'est autre qu'un douzain du temps de Henri IH. Le douzain valait douze deniers. Quelques ossements humains ont été aussi extraits de la place Saint-André-des-Arts. Ils proviennent sans aucun doute des caveaux de sépulture de l'ancienne église. « Dans la rue. Saint-André-des-Arts, entre la rue. Mazet et la rue Dauphine, le nouveau collecteur bas traverse quatre murs de 1 m. 35.c. d'épaisseur pour les trois premiers, et de 2 m. 05 c. pour le quatrième. Ce dernier est distant de l'angle de la rue Dauphine de 15 m. 75,c. Lesdits quatre murs, enfin, sont espacésde 3 m. 25 c. Suivant notre avis, on peut voir là les substructions du pont-levis, sinon d'un ouvrage avancé sur le fossé.établi pour la défense de l'ancienne porte de Buci, dite aussi porte Saint-Germain, située tout près de la rue Saint-André-des-Arts, à hauteur de là rue Contrescarpe (aujourd'hui rue Mazet). D'ailleurs les terres vaseuses et nauséabondes au milieu desquelles ces murs ont été rencontrés annoncent que le fossé de l'ancien rempart passait là. « Sur le quatrième lot,,il n'y a presque rien à signaler, sinon un petit pot en terre, avec anse, d'environ 0 m. 07 c. de haut sur autant de diamètre, trouvé à 4 m. 80 c. de profondeur en terre, rue de l'Université, à l'angle de la rue du Bac. Cet objet, par sa forme et sa pâte assez grossière, peut être classé parmi les poteries du XIVe siècle. Il y en a de semblables au musée Carnavalet. « Néanmoins, nous nous garderons de passer sous silence les débris d'une conduite d'eau en,bois, rencontrés tout le long de la rue de l'Université entre la rue de Solférino et la rue de Beaune. A partir de ce point, l'axe du collecteur ayant été reporté de l'autre côté de la rue de l'Université, le prolongement de cette conduite nous échappe forcément. Lesdits débris étaient entièrement pourris et tombaient en poudre ; il n'en restait plus que les cerces de fer qui en constituaient l'armature. Ces cerces ont de 22 à 25 centimètres de diamètre. Quoi qu'il en soit, cette conduite, évidemment très ancienne, paraît être le prolongement de celle qu'on voit figurée sur, le plan des eaux, fontaines et conduites de la ville de Paris dessiné par l'abbé de La Grive en 1737 pour le IVe volume du Traité de la Police de Delamarre. On y, voit, en effet, une conduite partir de la fontaine de la Charité située rue Taranne, pour suivre la rue des Saints-Pères et la rue de l'Université jusqu'au delà de, la rue du Bac. « Enfin, les travaux du grand collecteur de Bièvre ont aussi amené quelques petites découvertes. D'abord, trois piécettes de cuivre trouvées au puits situé boulevard Saint-Germain, en face du ministère des Travaux publics ; l'une de ces piécettes est un double tournois aux armes de France du règne.de Louis XIII; les deux autres sont de simples deniers dont les faces et les revers sont entièment effacés par l'oxydation du métal. , . « Au puits situé sur le même boulevard, contre le jardin de l'Académie de médecine actuelle, on a rencontré quantité d'ossements humains. Il n'y a là rien d'étonnant : ce puits a été ouvert dans l'ancien emplacement du cimetière de la chapelle du Saint-Père, qui servit de lieu de sépulture aux huguenots, à: la suite de l'édit de Nantes, jusqu'en 1604, et dont il furent dépossédés cette année-là pour faire place aux frères de la Charité dits de Saint-Jean-de-Dieu. On leur concéda en échange un autre cimetière non loin de là, rue des Saints-Pères, près la rue Saint-Guillaume. « Au puits ouvert sur le boulevard Saint- Michel, à l'angle de la rue Pierre Sarrazin, on a fait aussi quelques trouvailles, peu importantes, il est vrai : plusieurs débris de poteries du moyen âge parmi lesquelles un fragment de vase vernissé, à reliefs naïfs et frustes, où l'on remarque néanmoins quelques tentatives d'émaux, pourrait dater de la Renaissance. Enfin, un boulet de pierre a été trouvé au puits Broca ; est-ce un projectile de notre première artillerie ? « Tel est, Messieurs, jusqu'à ce jour, en fait de découvertes archéologiques, le résultat donné par les fouilles exécutées ces temps derniers pour la modification des égouts de la rive gauche. « Dans un prochain rapport, nous pourrons sans doute donner une suite aux renseignements que nous avons l'honneur de vous soumettre aujourd'hui. Nous pourrons aussi produire le complément indispensable de ce travail en présentant un rapport d'ensemble sur les documents géologiques résultant de notes journalières recueillies par le service des Egouts relativement aux diverses natures du sol parisien traversé et fouillé au cours des travaux. « Pour le moment, permettez-moi, Messieurs, de signaler à votre bienveillante attention la bonne grâce et l'empressement avec lesquels MM. les ingénieurs et conducteurs du service des Egouts se sont mis à la disposition de la Commission du Vieux Paris pour faciliter ses recherches et produire toutes les notes et relevés nécessaires à notre tâche. « Charles Sellier. » M. le Président, au nom de la Commission tout entière, félicite et remercie M. Ch. Sellier de son intéressant rapport. RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012bis - Jeu. 21 Fév. 2013 Je te remercie pour cette doc ! Comme ça fait des lustres que je n'ai rien posté,voici quelques clichés et + tard une petite vidéo prise comme ça en passant au boulot... RE: EGOUTS DE PARIS ! - Stanislas21122012bis - Ven. 22 Fév. 2013 http://www.youtube.com/watch?v=E_oOVLrdUVI&feature=youtu.be |