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Avec ses 30.310.000 km2 de superficie, l’Afrique....
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Richesses naturelles abondantes, pauvreté galopante


Ouverts, hier, au palais des congrès de Paris, les travaux du XXIIème sommet France-Afrique prennent fin aujourd’hui. La quasi-totalité des Etats africains ont répondu “présent” à  l’appel de la France, qu’on soit francophone, anglophone, lusophone, arabophone, etc.
Allégeance ou acte de courtoisie ? Peu importe ! La France, soucieuse d’étendre son influence au-delà  des barrières linguistiques a, depuis quelques années, ouvert à  tous les Etats d’Afrique ce qui, au départ, était réservé au précarré français.
Plus de 40 ans après les premières indépendances et au moment o๠se tient ce 22ème sommet des Chefs d’Etat d’Afrique et de France, quel visage socio-politique et économique le continent noir présente-t-il dans le concert des nations ? En attendant de présenter les 53 Etats africains pays par pays, nous donnons dans ce premier volet une vue synoptique des spécificités de l’Afrique par rapport aux autres continents.
Avec ses 30.310.000 km2 de superficie, l’Afrique par ses dimensions est le troisième des continents après l’Asie et l’Amérique. A l’heure actuelle, elle comprend 53 Etats indépendants dont 46 situés sur le continent et six îles ou archipels constitués en Etats, le tout dernier (la Guinée Equatoriale) étant composé d’une partie continentale et d’un domaine insulaire.
L’Afrique, au milieu de l’année 1999, était peuplée de 770 millions d’habitants, soit près de 13% de la population mondiale. Elle vient loin après l’Asie peuplée de 3,6 milliards d’habitants et talonne l’Amérique avec ses 815 millions d’habitants à  la même période.
A l’échelle mondiale, les économies africaines sont faibles. En 1997, par exemple, le produit intérieur brut (PIB) s’établissait à  550 milliards de dollars américains. Pourtant les différents Etats regorgent d’énormes richesses naturelles mal exploitées ou exploitées au bénéfice des puissances étrangères qui, en retour, vendent cher à  ces mêmes Etats les produits manufacturiés sur la base de la matière première venue d’Afrique.
Bien que la majorité des Africains continuent de travailler la terre, ce qui assure aujourd’hui au continent une meilleure place dans le concert des nations, c’est le commerce avec 60% de la production de cacao, 25% de celle d’arachide, plus 15% de celle du café et du thé, près de 10% de la production d’agrumes et de coton.
De plus en plus, l’exploitation du sous-sol se développe dans plusieurs pays africains. En 1997, l’Algérie, l’Angola, la Libye et le Nigeria ont contribué pour plus de 11% à  la production mondiale du pétrole. L’Afrique dispose, en outre, dans son sous-sol du manganèse, de l’uranium, du cuivre, de l’or, du diamant, de la bauxite, etc.
C’est cette Afrique, riche en potentialités mais pauvre dans la réalité, qui se concerte depuis hier avec la France. Et le discours est, à  quelques nuances près, le même : aide accrue au développement ; renforcement des liens de coopération ; lutte contre la pauvreté, etc.
Cette pauvreté au nom de laquelle de nombreux programmes sont élaborés mais qui, comme l’hydre, gagne en ampleur au fur et à  mesure qu’on s’y attaque, surtout qu’en plus de la pauvreté qui est le fait de la nature, de l’histoire et de la géographie, il y a celle causée par les acteurs politiques. Soit par la mal- gouvernance, soit par les conflits armés qui multiplient ses foyers sur le continent : Côte d’Ivoire, RDC, Liberia, Centrafrique en ce qui concerne les conflits en cours. Puis Sierra Leone, Congo Brazzaville, Somalie, Burundi, Rwanda, Guinée Conakry, pour ce qui est des Etats censés être sortis de la crise mais o๠l’insécurité continue de sévir à  travers des actes sporadiques des rebelles.
Dès lors, l’on se pose la question de savoir si dans le concert des nations, le continent africain a des chances de sortir la tête de l’eau ? Et ce, quand on sait qu’avec la prolifération des conflits armés qui remettent en cause les régimes démocratiquement élus, l’essentiel des efforts des gouvernants et des populations semblent être détournés au profit de la lutte contre la guerre. Le développement, lui, peut attendre. Car, qu’est-ce que le développement face à  des millions de vies humaines en péril ? Un véritable cercle vicieux sur lequel la France et ses partenaires devraient se pencher avec foi et volonté réelle afin d’y trouver une solution sinon définitive, tout au moins durable.


ABEL DOUALY

( SOURCE: ATLAS DE L’Afrique, 2000)

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