8 membres en ligne. Connectez-vous !

Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Recherche dans le sujet
Etat de conscience et régression ou le lacher prise
#6
1
Raska
0
La tentation du serpent

Le comportement reptilien ne permet de vivre et d’expérimenter que deux états fondamentaux : l’état de sécurité, et l’état de stress ou de peur. Comme du temps o๠nous étions un petit reptile, dans les temps lointains des débuts de l’évolution, quand les boues qui deviendraient la roche des siphons commençaient à  se déposer. Chacun de ces états émotionnels va induire une activité physiologique spécifique qui induit l’émission d’hormones et de neuro transmetteurs correspondants.

Etat de sécurité : le cerveau sécrète béatement, tel un animal paisible, des neuro peptides particuliers synthétisés à  partir d’un précurseur hormonal hypophysaire, l’ACTH. Ces molécules sont des endorphines. Elles abaissent le seuil douloureux, calment les sensations et les processus physiologiques, apaisent, rendent la vie du plongeur plutôt facile. Lors de mes explorations au Yucatan, cet état apparaît de façon flagrante lors de l’exploration du cénote Pitch après les premiers 500- 600 mètres soit 30 mn environ après le départ. Je suis chez moi, le paysage est familier, les muscle ne me font plus mal, je suis prêt à  palmer vers le fond, 3 km plus loin.

Etat de stress : l’ACTH se dégrade instantanément par une autre voie. Plus d’endorphine, mais en revanche de l’adrénaline et du cortisol, hormones surrénales qui nous rendent brutalement la vie impossible : ce sont les hormones du stress. La réponse physiologique est immédiate : instantanément le cœur encaisse une accélération à  la fréquence cardiaque maximale, la pression artérielle subit un d’élévation de tension, le seuil douloureux s’élève et toutes les douleurs corporelles se réveillent, amplifiées. L’état de choc n’est pas très loin, nous nous sentons en insécurité totale voir en état de mort imminente ! Bref, nous vivons réellement l’horreur, l’enfer sous terre ! L’autopsie de plongeur décédé en siphon peut montrer une vidange des glandes surrénales caractéristique de cet état de panique.

Ces réponses organiques sont intéressantes chez un individu actif, en bon état et mis face à  une situation d’attaque ou de défense. Elles permettent des réactions « hors normes », des exploits physiques inouà¯s. Par contre, chez un individu diminué, et ce peut être le cas lors d’une plongée longue ou profonde, cette variation de l’équilibre interne peut compromettre la survie de l’organisme entier. C’est ce qui arrive quand quelqu’un meurt de « peur ».
A la Douix de Châtillon sur seine ou aux sources du Loiret, le corps du plongeur décédé a été retrouvé à  l’amont de la cavité, face au courant bloqué par une trémie infranchissable mais dans de l’eau claire, alors qu’il était « évident ? » que la sortie devait être dans le sens du courant et là  o๠l’eau était trouble.
vivre c'est mourir un jour, plonger sous terre c'est vivre intensément!
Répondre


Messages dans ce sujet
Re: Etat de conscience et régression ou le lacher prise - par plongeur - Mar. 26 Avr. 2011, 14:00
Re: Etat de conscience et régression ou le lacher prise - par 13or - Lun. 09 Jan. 2012, 21:56
Re: Etat de conscience et régression ou le lacher prise - par gumpk - Mar. 10 Jan. 2012, 22:20

Sujets apparemment similaires…
Sujet Auteur Réponses Affichages Dernier message
  [MATOS] Prise de vue subaquatique subafab 18 18 680 Ven. 02 Juin 2006, 21:42
Dernier message: subafab



Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)