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L’église d’Asquins (Yonne) - Version imprimable

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L’église d’Asquins (Yonne) - h2o - Jeu. 21 Nov. 2002

Une eglise, avec des souterrains en dessous ?

Citation :L'Yvonne Republicaine du 21/11/2002
Asquins : deux mille ans d’histoire

L’église d’Asquins abrite la première étape du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.



Au nord de Vézelay, de nombreuses sources jaillissant d’un plateau calcaire boisé, justifient l’implantation d’une bourgade celtique puis romanisée. La christianisation du site est liée à  sain Martin, fondateur présumé d’une chapelle. A Asquins, dépendance de Vézelay, son culte aurait été supplanté par celui de saint Jacques, au début du XIe siècle, lors de la fondation de l’église sur le moutier. Les chapelains de l’abbaye en assurent le culte, jusqu’au XVIe siècle. Quelques traces monastiques subsistent. Le four banal qui a laissé son nom à  une rue, la grange aux dîmes, au pied du moutier, et la ferme fortifiée, reconstruite au XVe sur un réseau de caves anciennes et de souterrains. En 1538, les Asquinois réclament à  François 1er le droit de se clore par des remparts.
Au XVIe siècle, parallèlement au siège des catholiques sous les murs de Vézelay, les pèlerinages périclitent, celui de sainte Madeleine, et surtout le pèlerinage jacquaire. Le sanctuaire d’Asquins abritait la première étape du chemin de Saint-Jacques, et pour avoir accueilli au moutier comme chapelain Aymery Picaud, ou Olivier d’Asquins, auteur du Guide du pèlerin vers 1140, les Asquinois voyaient passer les coquillards. De leur passage demeurent la titulaire de Saint Jacques pour l’église et un buste reliquaire en bois polychrome, peut être du XIVe.

Asquins attaché à  son église
L’église, qui occupe d’emblée son espace actuel, a été remanié au fil des siècles et des conflits. Sur des bases du XIe siècle, l’édifice présente une nef en berceau brisé du XIIe, un bas-côté nord voà»té en crêtes du XIIIe et au sud, un bas-côté en quart-de-rond du XVIe. Le clocher, appuyé à  l’origine sur la première travée sud, est renvoyé en 1755 dans l’axe de l’édifice, par souci de symétrie. L’abbé Grognot, se préoccupe aussi de l’aménagement intérieur, boiseries, décor peint dans le chœur, et aménagement des sacristies, non sans sacrifier des fresques des XIIIe, XIVe, et XVIe siècles. Au XIXe, les Asquinois dotent leur église de vitaux honorant leurs patrons saint Jacques et saint Vincent. Car Asquins, pays d’eau devient très vite pays de vigne.

Une vie économique florissante

Clos nobles et vignes roturières se partagent les coteaux tant sur le versant bourguignon que sur le versant nivernais et auxerrois. Murgers, meurriées, et cabanes en encorbellement de pierres sèches témoignent de cette époque. Les ceriseraies complètent la production entre le XVIIIe siècle et les années quarante ; le phylloxera et la dépopulation d’après la guerre de 14, ont raison de ces productions nécessitant une forte main-d’œuvre. Les sapinières prolifèrent alors et le bà»cheronnage devient une activité économique importante, tandis que les femmes pratiquent le nouriciat, comme dans le Morvan, et le placement des enfants de la Seine. La vie de la rivière est intense jusqu’en 1923. L’artisanat y est florissant, moulin, tanneries et tuileries. Dès le XVIIIe, le village possède une école. Avec les lois scolaires, il se dote d’une école de garçons puis, fin XIXe d’une école de filles, qui est l’actuelle mairie.
Asquins, village groupé, a peu d’écarts. La Bouillère, devient un faubourg hors des murs autour d’une léproserie. Vaudonjon, à  la Révolution, se lie à  Montillot. Au milieu du XIXe, Nanchèvres rejoint Saint-Père. Restent les Chaumots et la Vieille Borde, ferme fortifiée, au cœur des bois. La Jeune Borde ayant disparu dans un incendie vers 1870. Enfin, la chapelle de Séchée, érigée par Nicolas Tapin en 1742, au cœur du vignoble, est visitée seulement par les processions implorant la pluie.
Au village même, les toits de lave ont disparu. Le village y a gagné en couleurs, et les nombreuses restaurations ont mis en valeur la pierre dorée des carrières locales.

Catherine Goor.



- Tristan - Mar. 13 Mai 2003

Ce que dit l'article me parait légèrement faux, le "Moutier", la petite butte qui porte cette église étant constituée de "lave", un calcaire très lité en lamelles tel qu'on voit sur les maisons du bled. Les caves que je connais sur cette butte s'enfoncent très peu et le front de taille parait fragile.
En revanche la face nord de la coline de Vezelay est constituée d'un empilement de caves romanes plus o๠moins intercommunicantes le développement de la ville (11 000 habs au XIIe s. 500 maintenant) s'étant fait à  la verticale pour rester dans les remparts. J'ai déblayé une cave à  Vezelay au deuxième sous sol o๠l'on voit une porte et une fenetre qui donnaient dans la rue à  une époque o๠les remparts devaient être plus bas. Certaines caves sont visitables officiellement (vente de pinard, restau le porc-epic...) Si vous êtes dans le coin ne loupez la salle du pressoir et la cave de la mairie de Vezelay et à  St Bri le Vineux en remontant sur Auxerre les caves Bersan (vente de vin). Il y à  bien dans le coin quelques autres souterrains viticoles, militaires ou anciennes carièrres demandez après moi aux "hirondelles" à  Asquins je pourrais vous montrer ce que je connais si je suis dans le coin.