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Mines en Amérique Latine - Version imprimable

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Mines en Amérique Latine - niko - Sam. 01 Dec. 2007

Je ne sais pas si vous connaissez la mine d’or de yanacocha, (à  ciel ouvert)située au nord du pérou...

c'est la plus grande d'amérique latine et une des plus grandes du monde...
8000 personnes y travaillent, elle s'étend sur 251 km², entre 3500 et 4000 m d'altitude, en 2005 ont été extrait 90 tonnes d'or (ca me parait tout simplement énorme)
elle est réputée pour être la plus rentable au monde...

5 montagnes ont été "rasées", ils aimeraient attaquer une 6eme, le probleme est que les sources alimentant la ville la plus proche (Cajamarca) viennent de celle-ci...

Dans le passé il y a eu un certain nombre de problème du au mercure et au cyanure utilisé pour extraire l'or. (accident tel a camion qui a perdu une 150taines de kg de mercure sur une autoroute, la population l'ayant récupéré pensant être un métal précieux, et provoquant chez ces personnes des maladies trs graves)
Les rivieres et l'eau alimentant les villages environnant sont généralement pollués, les poissons ont pratiquement dispars, le bétail est malade, lapopulation locale souffre de maladie.

La richesse est tres inégalement répartie, et ne profite qu' à  une minorité de personnes (investisseurs notemment), paradoxalement, depuis l'ouverture de la mine, la région est devenue l'une des plus pauvre du pérou, la population rurale, qui n'a plus de quoi vivre (pertes de terrains agricoles, pollution, détournement de rivieres) se réfugie à  Cajamarca, la ville la plus proche espérant trouver mieux, selon un rapport, les traditions disparaissent (pertes de repères), des violences existent dans les foyers, des jeunes filles de 14 ans se prostituent à  des mineurs, sans aucune protection....

Cependant, la société d'exploitation se revendique de respecter les lois sociales environnementales les plus strictes...
des lois ont été spécialement votées, par le gouvernement pour garantir des aides à  la population locale, 50 pour cent des impôts tiré de la mine doivent aller à  la région...

ici est expliqué brievement le fonctionnement de la mine, de la recherche à  l'exploitaion, jusqu'à  la "reconstitution" du terrain, quand ils ont fini d'exploiter un secteur, de manière assez ludique

> http://www.yanacocha.com.pe/extrac/index.htm



De nombreuses autres mines d'or, plus petites existent dans la région
(Tambogrande par exemple)

un autre lien :
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.oxfam.org/fr/programs/development/samerica/perou_mine.htm">http://www.oxfam.org/fr/programs/develo ... u_mine.htm</a><!-- m -->


- niko - Sam. 01 Dec. 2007

Il existe aussi un certain nombre de mines de métal au pérou et dans les pays voisins (or, cuivre, zinc, argent..) cette région étant connu pour ses richesses minières deja chez les incas et par les consquitadors espagnols qui, non seulement apres avoir pillé l'or des incas, ont pillé les richesses minieres du pays, imposant le travail forcé aux indiens dans les mines puis des africains pour faire face à  l'hécatombe, du a des maladies amenées par l'homme européen. Des millions de personnes auraient trouvé la mort dans l'exploitation de ces mines.


Une des plus connue est la mine d'argent de Potosà­, en Bolivie, cette ville construite au pied du Cerro Rico, une montagne de minerai d'argent, o๠se trouve la mine, qui culmine à  4824.
En fait il s'agit d'une multitude de mines (1000, dont 300 encore en activité), cela fait autant de galeries qui parcourent la montagne pour extraire cet argent, avec des centaines et des centaines d'entrées.

La ville, située à  4000 metre d 'altitude, aurait été la ville la plus peuplée d'europe et d'amérique au 16-17 siecle avec 160 000 habitants. L’endroit était considéré au XVIe siècle comme le plus grand complexe industriel du monde.

Selon deux sources, depuis 1545, ce serait plus de 30.000 tonnes d'argent pur qui aurait été extraits du Cerro Rico...
et une autre ce serait 45 000 tonnes qui aurait été extraits 1556 to 1783.

Le minerai est d'une pureté étonnante, au départ, il était telllement pur qu'il n'avait pas besoin d’être traité...

La population qui y travaille, souffre de nobreuse maladies, du principalement à  la poussière lors de l'extraction et ensuite, à  l'émanation de vapeurs toxique, comme celles du mercure, utilisé pour amalgamer l'argent, sans compter que généralement elle commence jeune, tres jeune, des enfant de 12 ans y travaillent, il y en auraient de 4 ans...


- niko - Sam. 01 Dec. 2007

Les mines du Cerro Rico à  Potosà­ sont gérées en coopérative,
certaines "agences" proposent des vistites ce qui permet de montrer ce qui a fait la richesse Potosà­, d'entrer dans cet univers des mines, et se rendre compte des conditions de travail des mineurs, et d'assurer un revenu supplémentaire.

Selon des infos, ces visites sont des visites dignes de ce nom dans des mines encore en activité :

Citation :On enfile une combinaison et un casque de mineur, vraiment utile, on a bien tapé chacune des 300 poutres de la mine et enlevé un bon centimètre de plastique sur nos casques. Et ici, il n y a aucun trucage, référence à  celui détecté dans la mine de Lewarde, les locaux comprendront... Ici c'est bien réel, au moment o๠on longe les premières galeries de la mine, 3 mineurs arrivent à  toute allure accrochés à  leur chariot rempli de terre. On n'est pas dans Indiana Jones mais c'est encore mieux. La suite est surréaliste... on rampe, on grimpe et on saute à  travers les 3 étages des étroites galeries. Norme de sécurité 0, mais quel plaisir de pouvoir visiter une mine encore en activité et de voir les conditions terribles de travail. L´air y est irrespirable, il n y a pas de lumière du jour et il fait une chaleur digne des tropiques.
(juste un exemple parmi d autre de parole d'un touriste....un vrai)

Il y fait chaud (30 degré) en raison de l'activité tellurique qui s'y déroule, et il y est difficile de respirer, en raison de la raréfaction de l'air et de la poussire....

Apparemment on pourrait entrer dans les autres sans trop de probleme...
Certains mineurs étant ravis de vous guider moyennant rénumérattion pour assurer un surplus....

Quelques photos (qui ne sont pas de moi)


- niko - Mar. 04 Dec. 2007

Citation :¬ Pérou : 17 000 paysans refusent les mines à  ciel ouvert
Environ 18 mille paysans ont fait de longues queues, plusieurs d’eux après avoir marché cinq ou six heures depuis leurs parcelles de terre pour participer au référendum régional, non reconnu par le gouvernement, sur la présence sur leurs terres de l’entreprise minière Majaz, de capitaux chinois, qui prétend exploiter à  ciel ouvert un gisement de cuivre de près de quatre millions de tonnes, qui au prix actuels a une valeur de 29 milliards de dollars. Le refus à  la mine a été imposant : plus de 90 % a voté pour le Non à  l’exploitation minière. Les paysans ont exprimé leur préoccupation pour les effets de pollution de l’activité minière sur les eaux et les cultures et ont dénoncé des abus de l’entreprise durant l’étape d’exploration, qui a commencé en 2003. Le référendum a été organisé par les municipalités des districts de Carmen de la Frontera, Ayabaca et Pacaipamp, situés dans une zone agricole et d’une riche biodiversité de la région de Piura, à  1000 kilomètres au nord de Lima et très proche de la frontière avec l’Equateur.

L’élection a été réalisée de manière pacifique, en défiant les menaces du gouvernement, qui l’a déclarée illégale et a annoncé des faits de violence pour le jour du vote. Le président Alan Garcà­a s’est rangé du coté de l’entreprise et a déclenché une escalade verbale contre les promoteurs de cette consultation populaire, en les qualifiant d’"agitateurs communistes ennemis de l’investissement privé" et "défenseurs d’intérêts étrangers entravant la croissance du Pérou". Garcia a parlé d’une conspiration, accusant les ONG qui travaillent dans la zone et l’Eglise catholique de "manipuler" les paysans. (...)

Alors que ni le gouvernement ni l’entreprise ne semblent disposés à  accepter les résultats de ce référendum populaire et donc à  abandonner le projet minier, ils veulent faire changer les paysans d’opinion. Mais ceux-ci veulent le dialogue pour faire respecter leur droit de décider sur le futur de leurs terres.

Le référendum a effrayé comme la peste les multinationales minières et le gouvernement qui craignent qu’il ne devienne un exemple pour d’autres zones du pays. En effet, les conflits entre entreprises minières et paysans sont nombreux. Non-seulement les paysans ne reçoivent aucun fruit de l’exploitation minière et n’ont pas leur mot à  dire, mais en plus leur santé est gravement affectée par la pollution qui en résulte.

Carlos Noriega, Pagina/12, 19 septembre 2007. Traduit par <!-- m --><a class="postlink" href="http://amerikenlutte.free.fr">http://amerikenlutte.free.fr</a><!-- m -->



- niko - Mar. 04 Dec. 2007

Pascua-Lama est le nom d'une mine dont la construction devrait débuter en 2006. Elle est situé à  environ 150 kilomètres au sud-Est de Vallenar, Chili et à  environ 300 kilomètres au nord-ouest de San Juan, Argentine.

Coordonnées : 29°19′13″S 70°01′40″W / -29.32028, -70.02778

Il s'agit d'une mine à  ciel ouvert située à  4800 mètres d'altitude. Dès 2009, elle devrait produire en moyenne 750 000 onces d'or et 30 million d'onces d'argent par année. La mine a une durée de vie estimée à  20 ans. Plusieurs compagnies participent à  ce projet, dont la canadienne Barrick Gold.

L'emplacement de la mine est plutôt particulier, car il chevauche deux pays. Sa réalisation est rendue possible grâce à  la signature de l'accord minier Chili-Argentine en 2004.

Lors de sa présentation, le projet minier nécessitait l'enlèvement d'une partie des glaciers Toro 1, Toro 2 et Esperanza. Ces glaciers recouvrent les dépôts d'or et d'argent. Le volume à  déplacer représente 300 000 m³ de glace étalée sur une surface de 20 hectares.

En raison d'une forte opposition locale (de nombreux agriculteurs auraient été directement affectés par le déplacement des glaciers) et nationale, ainsi que par une mobilisation internationale, Barrick Gold a du revoir ses projets. Le 19 février 2006, un accord a été signé avec la Corema (Corporacà­on Regional de Medio Ambiante) stipulant que l'exploitation de ces mines devait se faire sans que le glacier ne puisse être déplacé, ou abîmé. De plus, cet accord force Barrick Gold à  multiplier par 9 le nombre de points de contrôle du glacier.

L'utilisation de mercure dans l'extraction minière pourrait, en cas de problème, condamner tout le secteur agricole de la Région.


- niko - Jeu. 24 Jan. 2008

Petit topo tres interressant de la mine souterraine EL TENIENTE, au Chile, les différentes étapes de la "fabrication" du cuivre....description de la ville de mineurs de Sewell et la vie stricte qui y était imposée...

C'est une des mines souterraines les plus grandes au monde.... 2400km de galeries, vaut mieux ne pas s'y perdre....

Voici le lien :
http://www.patrimoineindustriel-apic.com/parcours/Chili/sewell/sewell.htm

Voici le texte, si un jour le lien disparait....

Citation :La mine El Teniente, près de Rancagua au Chili, est la mine souterraine la plus grande au monde. Elle est située à  2500 mètres d’altitude au cœur de la Cordillière des Andes dans la VIème région du Chili.

Elle produit environ 400 000 tonnes de cuivre annuellement ainsi que 5200 tonnes de molybdène.

En 1971, Salvador Alliende a nationalisé les mines de cuivre, la mine El Teniente est alors passé aux mains de l’Etat. L’entreprise CODELCO exploite ce site depuis 1976.





Il y a dans l’exploitation du cuivre de El Teniente trois grandes étapes qui se déroulent dans différentes zones de la montagne Cerro Negro:

- l’extraction dans 2400 kilomètres de galeries souterraines dans la montagne. On extrait environ 35 millions de tonnes de minerai à  1,15% de teneur en cuivre. Le minerai est acheminé vers l’usine de concentration par chemin de fer.

- la concentration à  Colà³n y Sewell

La roche est envoyée dans des broyeurs qui vont réduire la roche en gravier puis avec de l'eau la transformer en une pâte plus facile à  travailler.

La pâte est ensuite mélangée à  des réactifs chimiques dans des cellules de flottaisons. Après épaississement, filtrage et séchage on obtient un concentré à  30% de cuivre, du molybdène et de l’acide sulfurique.

- la fusion à  la fonderie à  Caletonesdont on aperçoit une des cheminées sur la photo

Le cuivre est fondu dans des fours et affiné pour obtenir suivant la demande des clients soit des plaques faites d’un cuivre très pur (99% de teneur en cuivre) soit des lingots crantés. Le cuivre est aussi exporté sous forme liquide dans de longs cuivroducs.

L’entreprise porte une grande attention au retraitement des déchets. Autrefois déposés sur le site même dans des lacs aujourd’hui asséchés, ils sont désormais expédiés par des canaux de déjection dans le parc à  résidus Carén, situé à  90 kilomètres de la mine.

4500 personnes travaillent à  El Teniente dont 2000 en permanence. Les ouvriers habitent Runcagua ou sa région (à  une soixantaine de kilomètres) et ont un rythme de travail basé sur 4 jours à  la mine, trois jours de repos.






LE CAMPEMENT MINIER DE SEWELL

Le gisement de cuivre de El Teniente est exploité depuis longtemps. On peut encore apercevoir les traces d’un ancien campement à  côté de la fonderie actuelle.L’exploitation de la mine El Teniente fut concédée par le gouvernement chilien au Nord Américain William Braden en 1905. Cette date marque la fondation de la grande industrie cuprifère au Chili. Il fit construire rapidement une usine de concentration du minerai, des routes, une voie ferrée qui assurait la liaison avec Runcagua et une ville pour loger toute l’année les ouvriers.

Le campement de Sewell du nom du premier directeur de la Braden Company est le seul à  avoir été destiné à  un habitat permanent. Il est le reflet de l’essor de la production de cuivre rendue possible au début du XXème siècle par les nouvelles technologies de fonderie et par l’investissement considérable de capitaux américains.

Cette ville car ce fut une véritable ville (elle s’étendait sur 175000m 2 et en 1968 15000 personnes y vivaient) est construite sur les pentes abruptes de la montagne autour d’un grand escalier qui part de la gare ferroviaire. La circulation à  l’intérieur de la ville est essentiellement piétonnière.
Des escaliers secondaires relient les niveaux différents, des allées courent sur les pentes abruptes et débouchent sur des places.

Les édifices sont en bois recouverts d’enduits et peints de couleurs vives, les toits sont en tôles.

La ville comprenait des bâtiments résidentiels, des bâtiments publics et des bâtiments miniers. L’ensemble était hiérarchisé : on y retrouvait des maisons de catégories différentes les unes destinées au personnel dirigeant essentiellement nord-américain (elles ont disparu), d’autres pour le personnel d’encadrement (ce sont essentiellement ces bâtiments de catégorie B qui subsistent) et les dernières pour les ouvriers.

Les bâtiments publics étaient nombreux : hôpital, club, école, théâtre, église, bowling. Certains sont encore visibles.




La première usine de concentration était dans le campement même ; elle a fonctionné jusquâ€™à  cette année 2006 et possède encore tous ses moulins ; elle doit être transformée en musée.

A Sewell, les ouvriers embauchés pour leur petite taille et leurs mains calleuses étaient chiliens, les cadres nord-américains. Une opposition dans les mentalités existait entre les travailleurs chiliens, essentiellement ruraux au départ et les cadres nord- américains. Le bowling était un des rares lieux o๠se cotoyaient les différentes catégories sociales.


Vivre et travailler à  Sewell impliquaient d’observer des règles strictes ; on lit dans un fascicule édité par le ministère chilien de l’éducation et l’entreprise CODELCO ceci : A Sewell, l’alcool était interdit, le concubinage également, tous les couples doivent être mariés officiellement. Vivre à  Sewell, c’était appartenir à  un tout organique et faire partie d’une communauté qui renforçait sa cohésion par les fréquentes relations familiales des ses membres, par les conflits du travail et les accidents qui coà»tèrent la vie à  de nombreux travailleurs.

Périodiquement des tragédies ont frappé la communauté d’El Teniente : accidents de chemin de fer, éboulements, avalanches, accidents du travail. Mais la pire fut celle connue sous le nom de « tragédie de la fumée » le 19 juin 1945 : les fumées d’un incendie qui s’était produit à  l’entrée de la mine envahirent les galeries et 355 travailleurs périrent asphyxiés.

La ville a prospéré jusquâ€™à  son abandon à  partir de 1970 o๠peu à  peu on a transféré les mineurs vers Rancaragua. La démolition du campement a alors commencé. De 1980 à  1988, seuls les mineurs célibataires y étaient logés. A la fin de 1998, le site fut l’objet d’un plan de décontamination à  cause de la pollution aérienne due à  la fonderie et complètement évacué ; il fut ensuite déclaré monument national et un plan fut établi pour sa conservation : 18 bâtiments ont été restaurés extérieurement et un musée de la cuivrerie a été

installé dans l’ancienne école industrielle d’inspiration moderniste
.

La ville minière de Sewell est inscrite depuis juillet 2006 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO .



Site officiel : (en espaà±ol)

http://www.sewell.cl/index.html


~ nikภ~