Les bunkers sous Bagdad - lafouine - Jeu. 03 Avr. 2003
Citation :GUERRE EN IRAK Dans les années quatre-vingt, Saddam Hussein a fait appel à des experts suisses et allemands pour concevoir et bâtir ses abris
Véritable ville souterraine, une forteresse suisse pour le raà¯s
Les Allemands ont construit un luxueux repaire
Un entrelacs de bunkers sous Bagdad
Amman : de notre envoyé spécial Georges Malbrunot
[03 avril 2003]
«Le bunker dans lequel j'ai rencontré Saddam est situé sous l'enceinte du palais de la République à Bagdad, se souvient un visiteur français du raà¯s irakien. Très profond, il est à au moins quarante mètres sous terre. En ascenseur, il nous a fallu plus de vingt secondes pour y accéder. Il est immense. Il s'agit d'une sorte de quartier souterrain, équipé de nombreux téléphones et de systèmes de télécommunication sophistiqués utilisant la fibre optique. Je me souviens avoir vu de nombreux couloirs entre les différentes pièces. Ce bunker avait plusieurs étages. Il est aménagé pour pouvoir y vivre longtemps.»
Pendant la guerre du Golfe en 1991, l'état-major américain avait repéré plus de vingt blockhaus dispersés sur le territoire irakien. Depuis, d'autres ont pu avoir été construits pour permettre à Saddam de s'abriter des bombardements. Le plus étendu, le bunker 2000 selon son nom de code, est situé sur les bords du Tigre, sous le palais de la République, sorte de vaste Cité interdite dans la capitale irakienne. Un palais régulièrement attaqué depuis le début de la guerre. Non pas pour y détruire les bâtiments toujours debout, mais pour atteindre précisément les occupants de ses sous-sols.
«Les bunkers de Saddam peuvent résister à une bombe de 20 kilotonnes, on peut y rester pendant six mois», estime le lieutenant colonel Resad Fazlic, officier en retraite de l'armée yougoslave, qui a participé à la construction de certaines de ces caches.
C'est en 1976 que Saddam Hussein, alors vice-président de la République, découvre les vertus des planques souterraines, lors d'une visite à Belgrade, chez le maréchal Tito. Le maître de la Yougoslavie emmena son hôte dans un abri capable d'accueillir 500 personnes. Jusqu'au milieu des années 80, experts yougoslaves et Allemands de l'Est se succéderont à Bagdad pour satisfaire aux désirs de Saddam de se préserver d'une attaque aérienne.
Les ouvriers irakiens de ces chantiers seront pour la plupart éliminés, afin de ne pas divulguer d'informations sur leurs emplacements. Certains servent de poste de commandement pour l'armée.
Le second PC souterrain, après Bagdad, est situé à Tikrit, le fief de Saddam, à 170 kilomètres au nord de la capitale, selon un ancien officier de sa police secrète qui a fait défection. D'autres sont utilisés pour la protection du leader, de son clan, et celle des hiérarques de la nomenklatura.
L'un d'eux est situé sous l'hôtel Rashid, là o๠la presse internationale prend d'ordinaire ses quartiers. D'autres pourraient avoir été construits sous des écoles ou des hôpitaux ; des cibles particulièrement risquées à viser pour l'aviation anglo-américaine. Les plus profonds seraient à 70 mètres voire plus. Ils sont reliés par un vaste réseau de tunnels, long de plusieurs kilomètres, o๠l'on peut circuler en voiture.
«Le bunker qui est sous le Rashid se prolonge par un tunnel qui passe sous la route devant l'hôtel avant de rejoindre le palais des Congrès en face», dit un homme d'affaires irakien, bien en cour à Bagdad. Construites par des sociétés de l'ex-Allemagne de l'Est, ces galeries souterraines conduisent jusqu'aux principaux bâtiments officiels, comme les sièges de la Garde républicaine et du parti Baas, certains ministères, sans compter bien sà»r le palais de la République. Bassora, Mossoul et Kirkouk, en province, comptent également des bunkers, o๠doivent être réfugiés les lieutenants de Saddam aux commandes de la résistance.
Il en est ainsi également de la ville sainte chiite de Nadjaf, et de Nasiriyya, o๠de violents combats opposent les milices de Saddam aux forces anglo-américaines.
Ironie de l'histoire : sous les maisons en brique du centre-ville de Nadjaf, les hommes de Saddam pourraient utiliser le réseau de tunnels construit au cours des âges, celui-là même qui permit aux adversaires du raà¯s de fuir la répression baasiste dans les années 60...
«Le problème, relève un expert occidental des questions de sécurité, c'est la difficulté à localiser l'entrée de ces bunkers. C'est quasiment impossible. Les Irakiens les ont construit de telle sorte que l'entrée ne soit pas repérable.» Seuls des troupes au sol pourraient parvenir à en prendre possession.
<!-- m --><a class="postlink" href="http://irak.figaro.net//operations/20030403.FIG0657.html">http://irak.figaro.net//operations/2003 ... G0657.html</a><!-- m -->
- auguste - Jeu. 03 Avr. 2003
BAGDAD !
La nouvelle Mecque des explorateurs de souterrain !
Ci mIeu que PâriIs !
- lafouine - Mar. 08 Avr. 2003
Site web des constructeurs : <!-- m --><a class="postlink" href="http://www.karl-esser.de/">http://www.karl-esser.de/</a><!-- m -->
- lafouine - Mer. 16 Avr. 2003
gone with the wind...
Visite guidée du cratère des 4 bombes anti-bunker. 18m de profondeur. 7 personnes tuées. Ils se sont trompé de bâtiment. C'est le restaurant qui était visé, 20m de là .
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.washingtonpost.com/wp-srv/mmedia/world/041603-6v.htm">http://www.washingtonpost.com/wp-srv/mm ... 603-6v.htm</a><!-- m -->
Concernant, les bunkers, je n'ai vu qu'un seul reportage. Juste 2/3 couloirs avec des grilles de métro !!! Encore une opération de RP des US.
- lafouine - Jeu. 17 Avr. 2003
Photo de troupes GB inspectant des tunnels ravagés par les bombardements.
- lafouine - Sam. 10 Mai 2003
Un article sur les bunkers en Irak. Fantasme ou réalité !
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.planet.nl/planet/show/id=85106/contentid=360377/sc=b8a2f0">http://www.planet.nl/planet/show/id=851 ... /sc=b8a2f0</a><!-- m -->
- lafouine - Ven. 30 Mai 2003
Désolé pour les amateurs de bunker mais les fameux bunkers de Sadam ne seraient que de l'intox (comme le reste d'ailleurs). Ils n'ont rien trouvé.
Pour l'instant les seuls bunkers important décorvert se trouvent sous l'aéroport de Bagdad mais cela n'a rien avoir avec les délires "Suisse" décrit par la presse.
Citation :U.S. Can't Find Hussein Bunker
Associated Press
Friday, May 30, 2003; Page A19
BAGHDAD, May 29 -- U.S. troops have found no sign of bodies or even a bunker at the site where intelligence had said then-President Saddam Hussein was sleeping on the opening night of the war, a senior U.S. military officer said today.
Acting on an intelligence tip, U.S. forces launched their campaign March 20 by firing more than 40 Tomahawk missiles at the Dora neighborhood south of Baghdad, where the Iraqi leader was said to be with his sons.
U.S. officials have said they moved faster than planned to open the war because they were eager to kill Hussein. "We looked real hard," said Col. Tim Madere, a specialist in unconventional weapons with the Army's V Corps. "We didn't find any bodies or bunkers."
CBS News first reported on his comments Wednesday.
Although no bunker was found, U.S. officials said the information regarding the presence of Hussein and other leaders the night of the strike is still regarded as credible.
Officials have said it was unlikely any bodies would be recovered from the site because the Iraqis had time to remove them.
Madere is part of the U.S.-led search for weapons of mass destruction. Looking for underground bunkers is a large part of the job, and weapons teams are occasionally also sent to gather evidence on the former government and crimes it may have committed.
- h2o - Ven. 13 Juin 2003
Citation :Libération - Mythes. Des bunkers improbables
Une volée de missiles, lâchés en pleine nuit, à 2 h 35 GMT, le 20 mars dernier, a ouvert les hostilités contre l'Irak. Vaillants petits soldats de la guerre de propagande, les bataillons de conseillers de la Maison Blanche tirent dans la foulée une salve de «confidences» en direction des journalistes accrédités à la présidence des Etats-Unis. Ils ne lésinent pas, multipliant les «détails» croustillants. «Allons-y !», aurait déclaré George W. Bush donnant, «depuis le Bureau ovale», l'ordre de lancer l'opération Liberté pour l'Irak, à peine «trois minutes avant l'expiration de l'ultimatum» fixé à Saddam pour se démettre.
«Saddam gravement blessé». La première frappe, chirurgicale, vise à «décapiter» la direction irakienne tapie au grand complet dans les tréfonds d'un bunker mais opportunément repéré par les espions de la CIA. Beau roman, reproduit dès le matin dans nombre d'organes de presse qui, tous, citent «un proche collaborateur du Président parlant sous couvert d'anonymat». Dans les jours qui suivent, officiers américains ou britanniques, «sur le terrain», poursuivent la désinformation confiant «amicalement» à des correspondants complaisants leur «conviction» que Saddam Hussein a été soit tué, soit «gravement blessé» lors de ce bombardement.
La réapparition télévisée du raà¯s irakien en grand uniforme, appelant «le peuple irakien héroà¯que à résister à l'envahisseur», entame un peu les certitudes. Certains «experts» émettent des doutes quant à l'authenticité de l'enregistrement comme ils barguigneront sur ceux qui suivront, croyant déceler un sosie ou des vêtements hors de saison dans l'assistance. Mais les clones de Saddam Hussein n'ont jamais été retrouvés.
Mort au restaurant. Pas plus que le dictateur ou sa famille, qui auraient pourtant été tués une seconde fois lors du bombardement, le 7 avril, d'un restaurant en plein centre de Bagdad. Le 29 mai, la chaîne de télévision américaine CBS a révélé que le «bunker secret» des fermes de Dora, bombardé au premier jour de la guerre, n'a jamais existé. Des équipes de recherches de la CIA puis de l'armée ont mené des fouilles sur le site et n'y ont rien découvert, ni casemates ni cadavres. «Dès notre arrivée, nous avons cherché une installation souterraine», a déclaré le colonel Tim Madere. «Nous avons vu d'énormes trous. Aucune installation souterraine, aucun corps.» Depuis, les militaires ont entrepris de passer au crible les gravats du restaurant détruit dans l'espoir d'exhumer des indices. Sans plus de succès. Le sort de Saddam Hussein reste le grand mystère d'une guerre commencée sur un bobard, et terminée par une énigme.
Légendes souterraines. Le mythe des villes souterraines et autres réseaux tentaculaires de galeries enterrées sous les villes irakiennes n'est pas une invention des propagandistes américains. Des entrepreneurs allemands, suisses ou yougoslaves, plus ou moins crédibles, se sont répandus sur les divers projets, tous aussi «secrets» les uns que les autres, construits pour protéger la direction irakienne des pires bombardements. La visite de plusieurs palais présidentiels après la chute du régime a tordu le cou à ces légendes, souvent reprises par les opposants à la guerre qui croyaient que cette ligne Maginot imaginaire ferait de Bagdad «le Stalingrad des troupes de la coalition». Les analystes américains avaient au moins raison sur un point : l'armée irakienne n'avait aucune envie de résister.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=116228
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