Le collectif de Port-Mahon tire la sonnette d'alarme - h2o - Sam. 14 Dec. 2002
Le Parisien , vendredi 13 décembre 2002
Citation :XIV e Le collectif de Port-Mahon tire la sonnette d'alarme
C'EST UN VàRITABLE scénario catastrophe qu'ont sorti de leur chapeau les riverains et les défenseurs du site de Port-Mahon (XIV e ), en évoquant les risques d'effondrement des carrières et le danger encouru dans tout le quartier. Car le 26-30, rue de la Tombe-Issoire est toujours en sursis, menacé par un permis de construire. L'évêché de Paris, propriétaire des lieux, prévoit en effet d'y faire bâtir six étages d'appartements de standing. Alors même que les « carrières souterraines du chemin de Port-Mahon », sur lesquelles doit être construit l'immeuble, sont inscrites à l'Inventaire des monuments historiques depuis 1994.
Carrières médiévales et aqueduc gallo-romain Outre ces carrières de calcaire médiévales, les seules classées en région parisienne, le sous-sol contient également un morceau d'aqueduc gallo-romain. Pour faire tenir l'édifice, des injections de béton doivent être pratiquées dans les piliers de soutien qui existent déjà . Or, aujourd'hui, le conseiller de Paris (Verts) René Dutrey s'inquiète « de l'anéantissement programmé de ces vestiges historiques » et demande à la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac) d'ouvrir immédiatement un chantier de fouilles archéologiques pour empêcher le projet immobilier d'aboutir. Et cette fois, le collectif de 35 associations a de bons arguments : un rapport commandé à un expert indépendant. Aimé Paquet, technicien réputé, n'y va pas par quatre chemins : « On va creuser des puits de béton à l'intérieur des piliers, à l'aide de foreuses ou de marteaux piqueurs. Il y a neuf chances sur dix qu'au moins un des piliers subisse des dommages. Ce n'est pas mathématique, c'est à l'expérience que je juge de cela », rapporte Aimé Paquet. Et ensuite, il craint l'effet domino : si un pilier s'écroule, toutes les carrières peuvent disparaître. A la lumière de cette nouvelle expertise, Thomas Dufresne, président du collectif de Port-Mahon, veut faire entendre raison à la Drac. « Aucune expertise n'a été demandée ni par l'Etat ni par les services de la Ville. » Et il dénonce l'usage d'une fausse expertise par l'évêché : le président d'une association d'études scientifiques des sous-sols a en effet dà» démentir le soi-disant « avis d'expert » présenté par les promoteurs immobiliers pour étayer leur projet.
Guillaume Perrier
Le Parisien , vendredi 13 décembre 2002
- Think - Sam. 14 Dec. 2002
marci mister cet article là on l'avait pas zencore. Pour info le prefet a demandé des fouilles sur le site qui pourrait receler une partie de l'aqueduc gallo romain et peut être des vestiges du cardo maximus. 5ainsi qu'une cave)
- lafouine - Dim. 15 Dec. 2002
Dans le journal 20 Minutes cette semaine, un article sur la Ferme de
Montsouris et la carrière de Port Mahon par Virginie Cuisinier.
Article du Parisien, 14 mars 2003 - graine - Ven. 14 Mars 2003
Citation :XIV e
Les carrières de Port-Mahon toujours menacées
LE FEUILLETON des carrières de Port-Mahon connaît un énième épisode. Le 26-30, rue de la Tombe-Issoire (XIV e ) o๠se trouve un corps de ferme, la dernière de Paris, sur des carrières classées, est toujours sous la menace d'un permis de destruction et de construction. Car c'est sur ce site unique que la Société civile immobilière (SCI) du Lion de Belfort a élaboré un projet immobilier de grande ampleur : un immeuble de six étages qui nécessiterait de renforcer le sous-sol en y injectant du béton. Les associations, soutenues par les élus locaux, se sont mobilisées contre ce projet et ont fait procéder à une expertise indépendante qui soulignait les risques d'effondrement des carrières. Sans parvenir jusqu'ici à faire annuler les permis. « Cela fait dix ans que j'ai fait classer ce site. C'est un dossier qui dure depuis très longtemps », s'impatiente Pierre Castagnou, le maire du XIV e . Dernier avatar, ce matin, le tribunal de grande instance examine le référé qui assigne 51 personnes dont le maire de l'arrondissement, mais également la Ville de Paris, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et surtout les 35 associations qui constituent le collectif de Port-Mahon et qui se battent pour sa sauvegarde. « C'est l'expertise que nous avons fournie qui est en cause. Nous sommes assignés pour des propos alarmistes et infondés », explique Thomas Dufresne, représentant de ce collectif. « Mais ils se fondent sur une expertise ! On nous accuse de défendre le patrimoine ».
« Cela fait dix ans que j'ai fait classer ce site » « Le but est de faire désigner un nouvel expert judiciaire, ajoute Pierre Castagnou. Ils veulent des assurances complémentaires. Il faut attendre le résultat des fouilles que nous avons demandé et le réexamen du dossier par la Drac, qui ne s'est toujours pas prononcée. » Le promoteur, derrière lequel se trouve l'association diocésaine et donc l'archevêché de Paris, « cherche à contredire l'expertise des associations », selon René Dutrey, le premier adjoint (Vert) au maire du XIV e . « Il y a une volonté d'avancer de la part du promoteur », confirme Thomas Dufresne. « A présent, si la Drac émet un avis défavorable, le terrain ne vaut plus rien. Si elle ne fait rien et que le permis est accordé, nous porterons un recours devant le tribunal administratif », conclut René Dutrey. Les associations du collectif de Port-Mahon se réuniront samedi en assemblée générale pour élaborer la stratégie à venir. En prolongeant la procédure et en touchant la trésorerie de ces associations, les promoteurs semblent avoir choisi la stratégie d'usure.
26-30, RUE DE LA TOMBE-ISSOIRE (XIV e ). Les carrières classées de Port-Mahon, situées sous la dernière ferme de Paris, sont toujours menacées de destruction.
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