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Bassin olympique de 77 Vaires, les carpes font le ménage - rabelaisien - Mar. 30 Nov. 2004
3 000 carpes dévoreront les algues qui envahissent le bassin olympique
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LE BASSIN olympique d'aviron et de canoà«-kayak de la base régionale de Vaires-sur-Marne a accueilli hier de nouveaux résidants : environ deux tonnes de carpes d'amour, soit 3 000 poissons. « Cette introduction vise à lutter contre la prolifération des plantes aquatiques envahissantes dont souffre le bassin », explique Marie Richard, vice-présidente chargée des sports et du tourisme au conseil régional. Une opération dont le coà»t s'élève à 42 000 â¬, pris en charge intégralement par la région.
« Ce site accueille des compétitions internationales. La présence des algues gêne les courses en freinant les rames », explique le directeur de la base, Frédéric Rouhier. Une des causes de cette prolifération : « La canicule 2003. Avec l'eau chaude, les algues sont devenues bien plus importantes », poursuit-il.
Elle mangeront trois tonnes de végétaux par jour La région se devait donc d'apporter le plus rapidement possible une solution à ce problème pour permettre aux athlètes de haut niveau de s'entraîner dans de bonnes conditions. « Non seulement il y a les JO de Pékin et les séances d'entraînement, mais il y a aussi la candidature de Paris aux JO 2012 », indique la vice-présidente. La base régionale de Vaires-sur-Marne accueillerait en effet les compétitions d'aviron et de canoà«-kayak si Paris était retenu. Les carpes d'amour ont été préférées à des solutions (traitement chimique ou faucardage mécanique) moins performantes et plus onéreuses. « Ces carpes sont végétariennes et sont très friandes de ce type d'algues. Par ailleurs, elles ne se reproduisent pas sous nos latitudes. Il n'y a donc aucun risque pour l'écosystème », poursuit Marie Richard, en prenant l'exemple de la base de loisirs de Cergy-Pontoise dans laquelle cette expérience a été menée avec succès. D'une durée de vie de vingt ans, ces 3 000 carpes dévoreront, dès le printemps, trois tonnes de végétaux par jour, sur un total de 1 300 tonnes que contient le bassin. « Elles mangeront beaucoup pendant trois ou quatre ans puisqu'elles seront en pleine croissance. Mais plus elles vont grossir, moins elles mangeront. Actuellement, elles pèsent entre 0,5 et 1 kg. Dans un an, elles pèseront une dizaine de kilos », explique Jean-Philippe Delavaud, propriétaire des carpes. Dans un an, les 3 000 carpes devraient avoir accompli leur mission... à condition que les nouvelles venues ne se fassent pas dévorer par des prédateurs potentiels, poissons carnassiers ou oiseaux piscivores.
Photo : VAIRES-SUR-MARNE, HIER. Deux tonnes de carpes d'amour ont été déversées dans le bassin olympique d'aviron pour lutter contre la prolifération des plantes aquatiques qui empêchent les athlètes de s'entraîner dans de bonnes conditions. (LP/S.D.M.)
Sylvie De Macedo
Le Parisien , mardi 30 novembre 2004
LE TEMOIN DU JOUR « C'est la solution la moins dangereuse »
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L'ASSOCIATION la Noquette de Vaires, Noisiel et Brou, chargée de la protection du milieu aquatique, surveille de très près, depuis 1908, l'écosystème de la Marne et du lac de Vaires-sur-Marne. La prolifération des algues dans le bassin olympique de la base régionale a aussi retenu toute son attention. « Les carpes étaient la solution la plus performante et la moins dangereuse pour le milieu aquatique.
Ces poissons sélectionnent en effet les types d'algues et surtout ils sont stériles », indique Michel Constantin, président de l'association, forte de 700 membres. Pour autant, l'association, par précaution, compte bien mettre sur pied une surveillance quotidienne « par le biais notamment d'une analyse des eaux et d'un comptage des carnassiers ». « Les carpes en mangeant les algues peuvent détruire trop d'herbiers et de frayères, empêchant ainsi les poissons de se reproduire », explique-t-il. Autre crainte : « le risque de surnombre dans le bassin. Nous avions eu déjà un problème équivalent avec les poissons-chats qui avaient pris tout l'espace du plan d'eau », précise Michel Constantin.
Photo : (LP/S.D.M.)
S.D.M.
Le Parisien , mardi 30 novembre 2004
Il y avait eu aussi un problème d'algues dans le canal de l'Ourcq, à cause la canicule de 2003 :
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voir sous le message 5138 les suites et réponses