Dans le Parisien, y'a a écrit :Ivry La mystérieuse carrière Delacroix expliquée aux enfants



L'ENTRà‰E SE FAIT par une petite porte en fer peinte en vert située en bas de l'avenue du Général-Leclerc. Après avoir descendu quelques marches et emprunté une galerie tortueuse en baissant la tête, on se retrouve dans une salle éclairée aux dimensions impressionnantes. Le temps de s'habituer à  l'air humide qu'exhalent les parois crayeuses, le visiteur est prêt à  découvrir les trésors que recèle la cave-carrière Delacroix.
Ils sont régulièrement une cinquantaine à  pousser la petite porte verte, à  l'invitation de l'Organisation pour la connaissance et la restauration d'au-dessous-terre (Ocra), qui regroupe des passionnés du monde souterrain. Beaucoup de familles d'Ivry et d'ailleurs venues découvrir, le temps d'un après-midi, ce qu'un bénévole de l'association appelle joliment le « négatif de la ville ». Un univers, pour beaucoup, totalement insoupçonné. Après une visite historique du site (lire ci dessous), plusieurs ateliers sont proposés aux plus jeunes, tous en lien avec le monde souterrain et son imaginaire. Les enfants peuvent ainsi apprendre à  se repérer sous terre, à  tailler la pierre à  la manière des premiers ouvriers des carrières ou encore à  peindre comme les hommes préhistoriques. « Dimanche dernier, ce n'était que la deuxième fois qu'on invitait les enfants à  découvrir la cave-carrière Delacroix », explique Gwen Caradec, une bénévole.
« Nous avons décidé de sensibiliser les plus jeunes » « Les carrières sont des lieux souvent fermés au public pour des raisons de sécurité. Normalement, la carrière Delacroix ne se visite qu'une fois par an, lors des Journées du patrimoine. Mais nous avons décidé de sensibiliser les plus jeunes au fait que c'est un bel endroit, un lieu d'histoire qu'il faut protéger. » A voir Thomas, 10 ans, s'escrimer à  tailler un bloc de craie aussi gros que lui ou Margot, 8 ans, s'essayer au dessin préhistorique, le pari semble gagné. Mais les adultes ne sont pas en reste. « C'est une belle surprise reconnaît Yann Chassagnard, venu tout spécialement de Fresnes pour visiter le lieu. Je ne me doutais pas que tout ça existait sous nos pieds. Ce serait dommage de laisser la carrière fermée au public. » Ce dernier s'est d'ailleurs abonné à  la lettre de l'Ocra. Il sera sans doute de la prochaine expédition sous terre.

Organisation pour la connaissance et la restauration d'au-dessous-terre, 11, rue Barrault 75013 Paris, <!-- w --><a class="postlink" href="http://www.Ocra.Org">www.Ocra.Org</a><!-- w -->.



Julien Duffé
Le Parisien , samedi 29 mai 2004