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La ferme du 14e à  l'étude (20 minutes) - Version imprimable

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La ferme du 14e à  l'étude (20 minutes) - Visiteur - Mar. 26 Nov. 2002

Dans le Gratuit 20Minutes (http://www.20minutes.fr) du Mardi 26 Novembre 2002, rubrique Grand Paris.

La ferme du 14e à  l'étude
Mardi 26 Novembre 2002

Citation :Le ministre de la Culture se penche sur le sort de la ferme de Montsouris et des carrières de Port-Mahon. Ces vestiges, situés rue de la Tombe-Issoire (14e), sont menacés par un projet immobilier.Le 5 novembre, Danièle Pourtaud, sénatrice de Paris, interpelle Jean-Jacques Aillagon en lui demandant qu'une expertise soit diligentée sur les risques que peut faire courir à  cette carrière, datant du 15e, mais aussi au quartier, la construction de piliers en béton prévus pour le projet. Sa requête n'est pas restée lettre morte. Dans un récent courrier, le ministre de la Culture l'informe qu'il a confié à  la Direction de l'architecture et du patrimoine le soin «d'étudier ce dossier avec la plus grande attention.» A suivre.



le parisien - squat de la tombe issoire - fabienne - Jeu. 28 Nov. 2002

Avis d'expulsion au squat de la Tombe-Issoire
Le Parisien - 14 Aout 2002

Citation : LES FAMILLES africaines qui occupent un immeuble de cinq étages au 26, rue de la Tombe-Issoire (XIV e ), face à  la ferme dite de Montsouris, sont en sursis. Lundi 5 aoà»t, leur a été signifiée, par courrier, la décision d'expulsion prononcée par le tribunal de grande instance le 12 juillet. Ils disposent, à  partir de cette date, de deux semaines pour faire appel. Le 20 aoà»t, les 30 familles disposeront de deux mois pour quitter les lieux.

Le comité de soutien des résidants a bien tenté d'alerter par courrier le cardinal Lustiger, archevêque de Paris, sur le sort de ces familles. Après avoir fui la Côte-d'Ivoire, victimes de violences et de persécutions politiques et religieuses, ces 70 personnes ont invoqué l'indulgence de l'Eglise, propriétaire des lieux." A la rentrée, il y aura de nouveau des animations " Sans succès. La SCI du Lion de Belfort, pressée de réaliser une opération immobilière, pourra donc, dès le 20 octobre, faire constater par huissier l'occupation illégale. Puis, la SCI devra solliciter la préfecture pour entamer la procédure d'expulsion. Ce qui risque de prendre quelque temps. D'autant que la mairie du XIV e aura son mot à  dire. " Si la situation se présente, je demanderais un sursis à  l'exécution de cette décision ", affirme Pierre Castagnou, le maire du XIV e . Les 70 personnes qui squattent, depuis janvier dernier, devraient ainsi échapper à  une expulsion avant l'hiver. Mais l'opération immobilière qui reste en suspens pourrait bien avoir lieu plus rapidement. " La vente va avoir lieu au mois d'aoà»t ", estime Tatiana Blond, du comité de soutien. " C'est pour cela que nous voulons que notre action soit bien visible.

A la rentrée, il y aura de nouveau des animations sur le site " Mais maintenant, le comité de soutien aura surtout pour tâche de convaincre la mairie d'user de son droit de préemption pour reprendre la ferme de Montsouris et les bâtiments attenants. La SCI a proposé de vendre le tout pour 8,54 millions d'euros (56 millions de francs), mais la mairie de Paris n'en a offert " que " 5,34 millions d'euros (35 millions de francs).



Le Parisien (Paris) , jeudi 16 mai 2002 - fabienne - Jeu. 28 Nov. 2002

Le Parisien (Paris) , jeudi 16 mai 2002

Citation :
La dernière ferme de Paris menacée de destruction


Paris, rue de la Tombe Issoire (XIV e ), lundi. La dernière ferme de Paris attise les convoitises. Un permis de destruction de la bâtisse, squattée par deux familles, a été accordé l'an dernier. Un promoteur propose d'y développer un projet immobilier (LP.)
Le lieu est insolite. Une cour de ferme en plein Paris, en bordure des voies de la ligne B du RER. Rue de la Tombe-Issoire, non loin de la place Denfert-Rochereau, se trouve, d'après Jean-Philippe Baron, délégué à  Paris de la Fondation du Patrimoine, « la dernière ferme de Paris ». Une bâtisse aujourd'hui à  l'abandon qui, après avoir appartenu au clergé, a été utilisée comme local de réunion par les Scouts de France, puis a été cédée par son propriétaire, le père Gervaise. La société immobilière le Lion de Belfort s'est avancée comme promoteur d'un projet immobilier. « C'est une maison à  l'abandon et il est temps de sortir de cette situation », estime le maire du XIV e arrondissement, Pierre Castagnou. Avant de poursuivre : « Depuis que je suis maire, je suis favorable à  ce que la Ville exerce son droit de préemption. La ferme pourrait servir d'équipement collectif. »
Familles de squatteurs Jean-Philippe Baron préférerait la voir transformée en lieu d'expositions. «On pourrait y expliquer les méthodes de restauration. Et puis cela pourrait aussi servir de point d'entrée sur les catacombes. La maison est bâtie sur des carrières qu'on pourrait visiter », envisage-t-il. Les projets foisonnent, mais « on ne peut pas forcer la SCI à  vendre, regrette Pierre Castagnou. Mon prédécesseur a émis, entre les deux tours des municipales, un avis favorable à  une demande de permis de démolir. La question est de savoir si des arguments nous permettent de ne pas accorder ce permis. » Et ces arguments sont en premier lieu humains, puisque la ferme est habitée. Ou plutôt squattée. Dans le fond de la cour, le corps principal de la ferme, en piteux état, est occupé depuis une dizaine d'années par un musicien érémiste. Depuis peu, un jeune couple qu'il présente comme sa fille et son gendre l'a rejoint. De l'autre côté, de nombreuses familles ivoiriennes, dont les enfants ne sont pas scolarisés. Devenu petit à  petit une décharge de quartier, l'endroit est insalubre. Mais il vaut de l'or. Les carrières de Port-Nahon et le terrain sont classés depuis peu. Mais l'autorisation d'y poser des piliers de soutien a été accordée. Une véritable crypte religieuse, avec un autel se trouve sous la maison. Et le sous-sol va être sondé, car il pourrait abriter les restes d'un aqueduc romain. Seule une découverte de cette ampleur pourrait préserver l'endroit et permettre de le réhabiliter. L'histoire de cette bâtisse appartient au patrimoine parisien. La ferme elle-même n'y appartient pas encore.

Guillaume Perrier



Le Parisien, dimanche 09 juin 2002 - fabienne - Jeu. 28 Nov. 2002

Citation :PARIS, RUE DE LA TOMBE-ISSOIRE (XIV e ),HIER. Laissée à  l'abandon depuis de nombreuses années, cette ferme, la dernière à  subsister dans la capitale, se trouve à  deux pas de la place Denfert-Rochereau, sur un site convoité par les promoteurs. (LP/ALAIN AUBOIROUX.)


LES HABITANTS du 26-30, rue de la Tombe-Issoire, dans le XIVe arrondissement, sont impatients de jouer les hôtes, de recevoir enfin chez eux, dans la dernière ferme de Paris. Car ce dimanche, un petit repas de quartier réunit les riverains, à  l'invitation du Collectif de Port-Mahon et de la ferme de Montsouris, association nouvellement créée pour assurer la sauvegarde de cet ensemble un peu irréel, situé à  deux pas de la place Denfert-Rochereau. Le but est d'inviter à  pousser la porte pour que, si besoin était, tout le monde prenne conscience des richesses patrimoniales insoupçonnées que recèle ce terrain menacé par les promoteurs.
Des trésors à  l'abandon La dernière véritable ferme de la capitale y côtoie une maison troubadour (nom donné au style d'inspiration médiévale, popularisé sous la Restauration) datant du XIX e siècle. Une crypte parfaitement préservée y sommeille. Un aqueduc gallo-romain du III e siècle repose dans le sous-sol. Les carrières de calcaire du XV e siècle, dites de Port-Mahon, se trouvent également juste au-dessous des bâtiments squattés. Sans compter l'empreinte laissée par l'abbé Alfred Keller, qui en avait fait une « cité sociale ». Malgré tout, l'ensemble demeure toujours en sursis. Un permis de démolir, et de construire deux nouveaux bâtiments d'habitation nécessitant la pose de piliers de béton dans les carrières menace toujours. L'épée de Damoclès plane maintenant depuis quatorze années. Le dernier projet de la SCI du Lion de Belfort, bien qu'ayant reçu un avis défavorable de la mairie, a été autorisé par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). « Plus de trente piliers doivent être implantés dans les carrières », déplore René Dutrey, premier adjoint vert au maire du XIV e arrondissement, qui souhaiterait voir la mairie racheter les terrains. Mais l'opération tarde à  se faire. Alors les associations de défense du site et de sauvegarde du patrimoine, ainsi que les occupants se sont mobilisés pour prendre les devants. Tous ont mis les bouchées doubles et les petits plats dans les grands pour faire place nette. Notamment Patrick Bennaroudj, qui habite le corps de ferme. Cet artiste musicien sans succès est devenu administrateur du collectif. Largement aidé, il a entrepris de débarrasser la ferme de ses débris de meubles et détritus en tout genre. Le toit transpercé, qui laissait pourrir l'étage supérieur, a retrouvé quelques tuiles. La ferme reprend forme et sa visite devient concevable. Comme un premier pas vers sa sauvegarde. Et l'exposition de photos présentant l'aqueduc gallo-romain et les carrières de Port-Mahon est un avant-goà»t de ce que pourrait devenir la ferme. Le collectif aimerait la voir transformée en un lieu préservé et accessible. Un lieu de culture sans béton.

Guillaume Perrier