1. Barrière (toute symbolique) à l'entrée du village abandonné. C'est une propriété privée, certes, mais il faudra bien y pénétrer afin de documenter le site photographiquement. Il y a aussi, çà et là, de discrètes affichettes "Vidéosurveillance" clouées sur un arbre ou deux, mais je pense qu'elles sont là pour intimider.

Bien entendu, vous connaissez le mode d'emploi: cliquez sur les miniatures ci-dessous pour afficher les photos on taille réelle (limitée à 800 pixels de large). J'ai dû diminuer le niveau de qualité de certaines photos, désolé pour cela, mais sinon elles excédaient le poids maximum de 500 Ko accepté sur ce forum.

2. Dans cet village créé dans les années 50, l'habitat de base est le paillote polynésienne typique du Club (que les habitués appellent une “case”). Celle-ci, plus vaste que le modèle de base et dotée de fenêtres, hébergeait le gardien/concierge du village:

3. Je pénètre dans le village abandonné, voici les premières cases... moment d'émotion pour moi qui reviens sur “les lieux du crime” 50 ans plus tard...!

4. De nombreuses cases ont fermées par un cadenas, mais certaines sont accessibles. Je pousse la porte de l'une d'entre elles et je découvre un intérieur presque “équipé”, avec cassette forte s'il vous plaît! On n'avait certes pas cela “de mon temps”!

6. Cabine de douche. Je ne dirais pas que, pour un peu, on en prendrait une, mais enfin l'état n'est pas désastreux, pour un village abandonné depuis 8 ans lorsque ces photos ont été prises. Vous remarquerez que toute la plomberie a été démontée, je l'ai systématiquement constaté partout dans le village. Il n'y a aucune trace de vandalisme, donc je suppose que la récupération a été faite de manière autorisée et organisée, en prenant son temps.





7. Toujours le sanitaire (une dizaine de “blocs” comme celui-là sont disséminés dans le village). Remarquez la robinetterie et la tuyauterie disparues (pourtant en PVC, pas de cuivre ni de plomb là-dedans!).

8. Les cases du village abandonné ont remarquablement bien résisté, pour la plupart d'entre elles. Certaines ont été décoiffées par les tempêtes d'hiver (le vent est toujours assez prononcé dans le coin, d'où l'intérêt pour faire de la voile), mais la plupart sont encore en très bon état 'hormis la poussière et les végétaux accumulés) et, j'ai pu le vérifier, sont parfaitement sèches à l'intérieur, ce qui en dit long sur les mérites de la paille comme matériau de construction.

L'autre point qui m'a beaucoup surpris, moi qui n'avais jamais connu le village autrement qu'au cœur de l'été, brûlé par le soleil, a été de découvrir comme tout était étonnamment vert, voire même luxuriant: par moments, on se croirait dans un Center-Parc de Normandie!

9. Une rarissime case double, ou “familiale”:

(Suite)

10. Le “corridor” de la case familiale... 





11. Un autre bloc sanitaire... L'abandon de ces structures, l'absence de tout être humain dans ces lieux jadis pleins de vie et d'animation, crée une ambiance véritablement surprenante, nostalgique et presque angoissante, comme si on se retrouvait seul au monde après on ne sait quel cataclysme.





12. Autre vue du même endroit:

13. La case du chef de village (toit de paille, mais murs en dur et dimensions plus respectables, noblesse oblige...):

(Sam. 03 Oct. 2015, 18:22)Jahirange a écrit : Merci beaucoup !

C'est incroyable comme ça n'a pas été pillé (les lavabo par exemple même sans robinets), vandalisé, et même peu visité (pas d'ordures) en 8 ans !
Tu as une explication pour ça ? par rapport à l’endroit ou ça se trouve sur l'ile ou autre ?

16. L’entrée de l'infirmerie... Portes et fenêtres étant fermées, je n'ai rien forcé ni rien cassé.

17. Un taxiphone... objet d'un autre siècle, d'un autre temps...

19. La cour du “Matériel”, là où l'on réparait tout ce qui était cassé dans le village...

20. Logements des G.O. du Matériel :





21. Ceux-là étaient ouverts, j'ai donc pu pousser une porte et entrer...

22. Ce ne sont pas tellement les fesses de la fille qui sont intéressantes ici, mais tous les badges des G.O. collectionnés sur la droite... Que de tranches de vie rassemblées symboliquement sur cette seule photo...!





23. Cadavre d'un lave-linge industriel Zanussi:





24. Le restaurant. Cet espace sous les arbres, aujourd'hui couvert d'aiguilles de pin et de végétation naissante (courageuse, la végétation: en dessous, ce sont des dalles en céramique!) fut jadis la salle de restaurant où l'on déjeunait et dînait en plein air. Cet espace vide était rempli de massives tables de pierre carrées (déménagées on ne sait où...) où 8 convives, deux de chaque côté, pouvaient prendre place:

25. La pinède et, au fond, la magnifique baie. L'espace découvert entre les arbres était occupé jadis par les terrains de volley-ball:





26. Les cuisines du restaurant. Les cuisines elles-mêmes, installées dans le bâtiment à gauche, n'étaient pas accessibles, il aurait fallu commettre une effraction. J'avais le matériel qu'il fallait, mais je ne m'y suis pas résolu. Au centre de la photo la galerie où les cuistots passaient les plats, et aussi installaient les grills géants qui servaient à préparer toutes sortes de bonnes choses. À droite, la “salle” de restaurant en plein air:





27. La plage du Club. À gauche, sous les pins, ceux qui ont de bons yeux remarqueront la petite Fiat du vigile... car, oui, le lieu est plus ou moins gardienné... Heureusement, lorsqu'il est apparu, j'étais sur la plage, espace public, et donc autorisé. Voyant mes appareils-photo, il m'a quand même soigneusement rappelé qu'il était interdit de pénétrer dans l'enceinte du village... enceinte d'ailleurs bien virtuelle, puisque rien ne venait la délimiter, et qu'on accédait librement au village depuis la plage, comme on le voit sur cette photo.

J'ai bien sûr affirmé que jamais, au grand jamais, l'idée ne m'aurait effleuré de pénétrer dans une propriété privée, et je repartis promptement, la queue entre les jambes, vers le 4 × 4 de location garé à peu de distance. Plus tard, vers 13h30, quand j'estimai que notre jeune Italien devait être auprès de sa mamma en train de déguster d'excellents spaghetti, je revins, me garai un peu plus loin et beaucoup plus prudemment, et revins vers le village, où il n'y avait pas âme qui vive. Je pus ainsi achever mes prises de vue en toute tranquillité...

28. La baie. Le bâtiment bas, au ras de l'eau au fond à gauche, c'est la “case” de voile, autrement dit le lieu où se trouvait l'école de voile.





29. La “case” de plongée, en bien piteux état, ainsi que les enrochements à la base du môle. C'est étrange, mais durant toute cette visite, j'ai eu l'impression que les paillotes polynésiennes avaient, somme toute, bien mieux résisté au temps et aux intempéries que les structures en dur, réputées plus pérennes:

30. La maigre barrière proprietà privata, bien incapable de dissuader un urbexeur déterminé, à la base de la rampe montant de la plage vers l'escalier du bar:





31. Le bar, haut lieu du village, dans un état de délabrement avancé:









32. La terrasse du bar, avec la vue sur la baie :





33. Autre haut lieu du village, juste en contrebas du bar, l'amphithéâtre avec la piste de danse, la scène où se jouaient les spectacles, et la loggia de l'orchestre, le tout bien délabré aussi, et recouvert d'aiguilles et de pommes de pin:

34. Les gradins vus depuis la scène. En haut sur la droite, le toit du bar:





35. La piste de dans, depuis la loggia de l'orchestre. Là où les aiguilles de pin ont été chassées par le vent, on distingue encore le sol de la piste de danse, là encore exactement tel qu'il était il y a un demi-siècle:





36. Un des rares bâtiments à étage du village, construit après mon époque. Je n'ai pas pu déterminer à quoi il avait pu servir.





37. Dans une autre case, des cintres (quel confort!) siglés Club Med... J'ai failli en emporter un en souvenir, puis je me suis souvenu de notre éthique d'urbexeurs, et je les ai laissés comme je les avais trouvés. Remarquez comme le sol dallé est encore propre et sec:

38. un autre bloc sanitaire, qui avait “le mien” lors de mon dernier séjour au village:

39. “Mes” sanitaires :

40. Vue d'ensemble du bord de mer en très mauvais état avec le môle et, tout-à-fait à gauche au fond, la case de voile:





41. La porte de l'animation, installée en contrebas de la piste de danse. À l'évidence forcée par des vandales qui espéraient trouver... quoi, au fait? Des costumes de scène? Des fausses barbes? Des tubes de maquillage?





42. Le môle, encore en très bon état. Ici venaient accoster les caïques qui amenaient les touristes (rappelons que le village est situé dans une île) chaque semaine, et les emmenaient aussi chaque jour, s'ils le souhaitaient, pour une promenade en mer; il est resté, dans l'ensemble, en très bon état (pas surprenant, c'est du béton massif!):

43. Les cases du Mini-Club (la structure qui s'occupait des enfants pendant que leurs parents prenaient du bon temps), installées juste sur la plage, à côté du restaurant:





44. Le long quai en béton sur lequel on rangeait les dériveurs de l'école de voile pour la nuit:





45. Deux vues de la case de voile, jadis surmontée d'un toit-terrasse délicieusement ombragé par des canisses... Souvenirs, souvenirs, mais tout cela, maintenant, menace ruine...

(Dim. 03 Avr. 2016, 21:56)cheveuxderenard a écrit : Voici un album Flickr d'Olivier Bailleux contenant des photos d'un village vacances français du Club Med après sa fermeture :

https://www.flickr.com/photos/obailleux/sets/72157650363800716