CKZone

Version complète : Glisse extrême dans les abîmes... dans NEWLOOK !
Vous consultez actuellement la version basse qualité d’un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Si avec ce titre, j'explose pas le compteur de lecture... Tomato

Je ne sais pas si y en a plus dans le Magasine... qui se dévoue ?

http://www.newlook.fr/fiche.php?id=78

Citation :Glisse extrême dans les abîmes

Le ski sur pistes balisées ? Très peu pour eux ! Pour assouvir leur soif de sensations fortes, des fondus de glisse extrême se sont enfoncés dans les entrailles de la Terre histoire de taquiner les glaciers des abîmes. Là , plus de problème de météo, mais attention… danger ! Dans le noir complet, la moindre chute sur des pentes vertigineuses et verglacées peut virer au cauchemar. Alors, schuss ? Pas schuss !!!


“Et si on allait skier sous terre ?” La phrase est lâchée comme une blague mais elle a fait mouche… Il ne reste plus quâ€™à  trouver le “trou” qui se prêtera à  la création d’une nouvelle discipline olympique, version “allumés”, une cavité taillée pour notre délire. Songeant au massif du Dévoluy, entre l’Isère et les Hautes-Alpes, le “chourum” (ndlr : grotte glacée) de la Parza s’impose rapidement. C’est un énorme puits à  neige ouvert dans le vallon de Truchières, à  1?800 mètres d’altitude… Jouable ? Pas jouable ? Nous décidons d’aller y voir de plus près.

Nous partons à  quatre : Irène, Babeth, Franck et moi-même. Un 4X4 nous a permis d’écourter la marche d’approche car nous sommes chargés de tout un bric-à -brac hétéroclite ! Deux portages sont nécessaires entre le Toyota et le trou pour acheminer les paires de skis, les piolets et les crampons à  glace en plus de l’équipement spéléo habituel. Sans parler du matériel photo pour immortaliser notre expédition...

Au seuil du gouffre, nous réalisons que nous sommes déjà  à  une période très avancée dans la saison. Le glacier qui occupe le puits d’entrée de 70 mètres de profondeur est toujours présent, mais de l’eau ruisselle de partout. à‡a promet d’être chaud ! 10 mètres avant le fond de la cavité, Franck, qui est parti “équiper”, est obligé de “penduler” (ndlr : se balancer de droite à  gauche), skis aux pieds, pour éviter la douche. Il finit par se poser sur un pont de neige dont la solidité laisse à  désirer. Descendant le dernier, je retrouve mes trois compagnons sur leur dangereux perchoir. Nous avons atterri sur une espèce de corniche de neige recouverte d’une pellicule de glace. De chaque côté, une pente verglacée disparaît dans l’obscurité, tandis que la voà»te renvoie l’écho de nos palabres. Pas franchement engageant, le trip. Mais il y a urgence à  se bouger, avant que le pont de glace ne cède. Enfin, ayant trouvé un meilleur refuge, nous prenons le temps d’inspecter à  la lueur des torches l’espèce de couloir large de plus de 20 mètres qui se termine 60 mètres plus bas dans un éboulis de gros blocs. Aucun rocher saillant ne semble affleurer, Franck se décide donc à  faire une tentative.

Les premiers mouvements sont un peu crispés. La neige a une consistance totalement différente d’un endroit à  l’autre, passant de la soupe au verglas sans qu’il soit possible de le deviner. Après quelques virages tests, Franck a peaufiné la technique et n’hésite pas à  déclencher des virages sautés, à  la lueur vacillante des lampes à  acétylène. Arrivé au fond du glacier, il nous donne le “go” et chacun de nous descend à  son tour cette pente très raide et “piégeuse”. Mais une fois en bas, le plus éprouvant est à  venir : la remontée du couloir en portant les skis ! Pour faciliter la grimpette, nous taillons des marches dans la neige, le long d’une paroi de la grotte… Pendant trois heures, nous enchaînons ainsi montées et descentes avec de plus en plus d’aisance. Mais notre simple présence dans le puits a sans doute suffi à  réchauffer l’atmosphère car des blocs de glace se détachent de plus en plus souvent des parois, fusant par ricochets sur le versant o๠nous nous trouvons. Un bloc de plusieurs tonnes menace même de nous tomber sur la tête, et il devient urgent d’évacuer les lieux. Chargés comme des baudets, nous regrettons qu’il n’y ait pas d’ascenseur pour l’évacuation finale. Mais on devra s’en passer. Allez, au boulot !
Un frein-poulie avait été installé en tête de puits, pour la remontée. Mes compagnons grimpent et je reste sur le pour attacher les sacs qui seront tractés depuis la surface. Par sécurité, j’ai accroché ma poignée sur la corde et… j’ai bien fait ! Dans un fracas épouvantable, le pont cède, me précipitant dans une crevasse. Comme il y a du mou sur la corde, je chute et suis arrêté 4 mètres plus bas par les sacs qui se sont coincés. Je suis indemne mais il me faudra une bonne heure pour m’extraire, moi et cet attirail, de ce piège des abîmes. Lorsque enfin j’émerge du gouffre, il fait nuit. Nous sommes épuisés, mais heureux. Quelle prochaine folie imaginerons-nous après le ski sous terre ? Rendez-vous dans NEWLOOK Smile


Merci la liste Spéléo 8)

Visiteur

la classe!!! Shocked
Newlook avait fait un article sur papa Saratte ici:

http://ckzone.org/archive-newlook-juille...t5260.html
Je ne sais pas si c'est récent, mais je me souviens avoir lu il y a une 20ne d'année (dans spelunca ?) un article avec photo sur une descente à  ski dans un gouffre. Je crois bien que c'était déjà  dans le Dévoluy...
je l'ai acheter et il y avait pas ca dedans Confusedhock: