Ca explique pourquoi les maires des communes montent des grilles devant les entrées de cavage...
http://www.maire-info.com/articles/archi...param=1895
Citation :4 juin 2002
Drame de la grotte du bois de Clairfeuille : la commune de Montérolier (Seine-Maritime) jugée responsable
La commune de Montérolier (Seine-Maritime) vient d'être condamnée par le tribunal administratif de Rouen à indemniser les familles des neuf victimes qui ont péri asphyxiées dans la nuit du 21 au 22 juin 1995 dans la grotte du bois de Clairfeuille, a-t-on appris lundi auprès de l'association des familles des victimes.
Le tribunal administratif saisi le 30 avril 2002 par l'association a condamné en fin de semaine dernière la commune pour "flottement dans les secours le 21 juin 1995 entre 21h30 et 22h40" et indique qu'elle devra indemniser les familles pour un montant total de 113 500 euros. La commune a décidé de faire appel.
Dans cette affaire l'association avait également demandé au tribunal de condamner l'Etat et le ministère de la Justice pour dénoncer les failles dans les opérations de secours et le refus d'informer en toute transparence, mais seule la responsabilité de la commune a été retenue.
Six hommes, dont 4 sapeurs-pompiers, et trois adolescents avaient péri asphyxiés dans la grotte.
Après 15 mois d'enquête et des investigations menées par la justice à l'intérieur de la grotte, le juge dieppois Elisabeth Decencierre-Ferrandiere avait clos le dossier en mai 1997 et rendu une ordonnance de non-lieu expliquant que la seule cause des neuf décès était due au monoxyde de carbone.
Les familles des victimes regroupées en une association présidée par José Lampérier, le père d'un des trois enfants décédés, refuse la thèse selon laquelle le monoxyde de carbone pouvait à lui seul expliquer la présence de cyanure retrouvé à forte concentration dans le sang des victimes. L'association pense que la grotte contenait des munitions chimiques datant de la Deuxième guerre mondiale. Par infiltration, des produits toxiques se seraient propagés dans les galeries par les plafonds crayeux.
Après un recours négatif devant la cour d'appel de Rouen et un pourvoi en cassation rejeté en décembre 1999, ce sont 22 recours contre l'Etat, le ministère de la Justice et la commune de Montérolier qui avaient été déposés en juin 2000 devant le tribunal administratif de Rouen.
l'humanité du 23 juin 1995:
Citation :Monterolier : neuf morts asphyxiés dans la grotte tragique
Intoxiqués par des émanations dâoxyde de carbone, trois enfants et six sauveteurs, dont le père de deux jeunes, ont péri dans une galerie souterraine près de Buchy en Seine-Maritime. Sur place, câest la consternation et lâinterrogation.
TERRIBLE drame en Seine-Maritime. La grotte de Monterolier, au hameau de Clairefeuille, près de Buchy (Seine-Maritime), a tué neuf fois dans la soirée de mercredi. Des longues galeries souterraines, les équipes de sauveteurs, équipés de masques et dâappareils respiratoires, ont sorti neuf corps qui ont été transportés pour autopsie à lâhôpital Charles-Nicolle de Rouen. Tous seraient décédés dâavoir respiré des émanations dâoxyde de carbone. Parmi ces victimes, trois enfants : Nicolas, quatorze ans, et son frère Thomas, treize ans, ainsi que leur ami Pierre, treize ans également, qui étaient allés jouer dans cette grotte, bien connue des habitants de la région. Durant la guerre, lâarmée allemande lâutilisait pour stocker ses fusées V2. Ne voyant pas revenir ses deux fils, Jean-Pierre Havé sâétait rendu sur les lieux. Ne le voyant pas rentrer, lâun de ses amis, père du troisième enfant, a prévenu les gendarmes.
« Mes hommes sont entrés pour porter secours aux disparus et se sont fait piéger », explique le lieutenant-colonel Christian Ménage, du corps des sapeurs-pompiers de Rouen. Il ajoute : « Il y avait une concentration dâoxyde de carbone quatre fois supérieure à la dose mortelle, que rien ne laissait supposer. » Les premiers arrivants, Jean-Yves Soulard, médecin-capitaine des sapeurs-pompiers, et Bruno Poulain, pompier professionnel, se sont effondrés immédiatement. La seconde équipe qui pénétrait plus avant dans le boyau subissait le même sort, perdant trois hommes, Laurent Pannier, pompier professionnel, Fabrice Pigny, pompier volontaire, et Gérard Duvivier, un habitant de Monterolier, venu en renfort parce quâil connaissait bien les galeries. Devant cette hécatombe, la préfecture décidait, dans la nuit, de suspendre les recherches, le temps dâacheminer du matériel de ventilation.
Elles ont repris hier à lâaube. Equipés de matériel lourd et assistés de techniciens chimistes de la Sécurité civile, et dâune équipe du Spéléosecours français, les pompiers ont pu pénétrer dans la grotte. Ils ont immédiatement retrouvé les corps des trois collègues décédés dans la grotte. Un pompier, qui avait mis son masque, a pu être sauvé. Evacué sous caisson à lâhôpital du Havre, il a été tout de suite placé en réanimation. Il se trouve dans un état de détresse vitale.
Progressant lentement dans la grotte, les sauveteurs ont finalement découvert, peu avant 15 heures, le corps sans vie des trois enfants. « Ils étaient dans les galeries les plus éloignées de lâentrée principale », a indiqué le préfet. Le corps du père gisait non loin de ceux de ses enfants. Les recherches ont duré plus de dix-neuf heures. Elles ont été rendues particulièrement difficiles en raison de la présence dâune épaisse fumée, qui émanait probablement de deux feux allumés par les enfants. Longue dâenviron un kilomètre, la grotte se compose de trois grands boyaux parallèles cimentés, reliés entre eux par de petites galeries. Lâun des boyaux était bloqué par des éboulements. En le dégageant, les sauveteurs ont constaté que la concentration de gaz était encore plus importante dans cette partie.
Une enquête judiciaire a immédiatement été ouverte par le procureur de la République de Dieppe, pour déterminer les causes des morts. « Lâoxyde de carbone, câest le genre de chose très foudroyante, câest un gaz inodore et qui visuellement nâapparaît pas », rappelait un responsable de la Sécurité civile. Lâenquête devra déterminer si les émanations proviennent bien, comme les sauveteurs lâont pensé au début, du gaz carbonique dégagé par ces feux, ou si la grotte ne renfermait pas un autre produit toxique. Toutes ses issues en seront très rapidement fermées, ont précisé hier le préfet et le maire de la commune. Située sur un terrain privé et ouverte à tous, cette cavité était notamment fréquentée par tous les enfants et adolescents de la région, et même par des classes, venues y apprendre la géologie. Hier, à Monterolier et dans toute la région, la douleur se conjuguait à la stupeur et à lâinterrogation devant cette véritable tragédie.
que dire, si ce n'est encore merci
Sauf que le pompier est mort malgre son masque et ses bouteilles d'oxygene. Ce qui l'a tue est un gaz bien plus volatil que l'oxyde de carbone contre lequel le masque est parfaitement adapte. Certains se sont demande si ce n'etait pas du phosgene que les allemands auraient entrepose la pour le mettre dans les V1 en partance pour Londres. Mais c'est l'armee qui a demine apres la guerre.
C'est cette meme armee, qui est accourue le lendemain du drame pour s'occuper de l'endroit, et est repartie 3 jours plus tard, en ayant tout mure.
Il fallait trouver un lampiste pour payer les pots casses, comme d'habitude. La, c'est la commune.
J'ai peut-etre conserve un article du monde qui fait la liste de toutes les zones d'ombre dans cette affaire. Je le poste si j'arrive a remettre la main dessus.
J'ai retrouve l'article. Desole pour la qualite, mais la taille de l'image ne doit pas exceder 800 pixels.
Le monde, 30 avril 1997.